Les réactions à chaud

Parti communiste
Déclaration nationale du PCF
ETA: le PCF salue l’arrêt définitif
de la violence armée.
“L’annonce par l’ETA de l’arrêt définitif de son activité armée constitue un très important pas en avant dans la résolution d’un conflit qui a fait de trop nombreuses victimes depuis le début du processus démocratique en Es-pagne.
Le PCF salue cette grande victoire des forces démocratiques particulièrement actives dans la société basque. Il partage l’espoir que cette décision puisse ouvrir un nouveau cycle politique dans le respect de l’état de droit, pour dépasser un terrorisme et une violence qui ont porté un lourd préjudice à l’ensemble du pays.”

Europe Ecologie-Les Verts
Proccesus de Paix au Pays Basque
“Europe Écologie-Les Verts Pays Basque et Europe Écologie-Les Verts Aquitaine se félicitent qu’ETA soit allée dans le sens de la Conférence Internationale pour une résolution de paix au Pays Basque. Une déclaration publique de cessez-le-feu définitif et l’arrêt de son activité armée étaient en effet un préalable à toute discussion entre les parties concernées. C’est maintenant chose faite.
Europe Écologie-Les Verts demande aux gouvernements espagnol et français d’engager dès à présent le dialogue qui permettra la fin de ce conflit qui perdure depuis un demi siècle.”

Askatasuna
“Depuis des mois, nous soulignons les pas importants qui sont faits vers un processus démocratique de résolution du conflit politique basque. Nous nous réjouissons fortement des derniers en date: l’entrée du Collectif des prisonniers politiques basques dans l’Accord de Gernika, la conférence internationale qui s’est tenue lundi dernier à Donostia (Gipuzkoa) sous la présidence de Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations-Unies et l’annonce de la fin de l’utilisation de la lutte armée de la part de l’organisation ETA ce jeudi.
Nous voulons cependant attirer l’attention sur le traitement aussi partiel que partial qu’en ont fait la plupart des médias parisiens et madrilènes. Ainsi, la conférence de Donostia n’a été citée que pour parler de la demande faite à ETA de déposer les armes et aux États français et espagnol de négocier l’issue du conflit armé, mais rarement de la demande faite aux deux États de mettre un terme à l’action répressive et de négocier et trouver une is-sue aux conséquences du conflit armé. (…)”

Anai Artea
“Après l’annonce par ETA de l’arrêt définitif de son activité armée les Etats espagnol et français n’ont plus d’excuses pour se dérober à une résolution dialoguée du conflit. C’est à leur tour de donner un signal fort de leur volonté de paix.
Les mesures immédiates qu’Anai Artea attend d’eux, c’est qu’ils mettent fin aux graves at-teintes aux droits humains dont ils sont auteurs ou complices comme les arrestations arbitraires, la mise au secret et la torture. Les prisonniers politiques qui ont accompli leur peine doivent être libérés dans des conditions normales et également ceux qui sont malades. Les mesures généralisées de dispersion et d’éloignement qui leur sont illégalement appliquées doivent cesser et, en conséquence, ils doivent être rapprochés de leurs familles dont le calvaire n’a que trop duré. Les mandats d’arrêt européens dont on sait qu’ils sont indûment utilisés doivent être annulés. Les réfugiés et les exilés doivent pouvoir rentrer. (…)”

ELB
Un pas vers la paix
“ELB accueille très positivement l’annonce que vient de faire ETA. Les observateurs internationaux et le peuple basque sont témoins qu’il s’agit là d’une décision unilatérale.
ETA a fait un pas vers la paix. Les Etats français et espagnols n’ont aujourd’hui plus d’excuse. Toutes les forces politiques doivent faire des efforts pour installer cette paix.
Le problème basque demeure, même si ETA cesse ses actions armées. Les deux Etats doivent reconnaître que le Pays Basque existe et créer les conditions pour que le peuple basque décide de son avenir.
Le Pays Basque doit vivre.
Il nous revient aussi à chacun d’accompagner ce processus, ELB œuvrera en ce sens.”

LAB
“ETA a pris une décision historique. L’organisation a fait un pas historique qui ouvre la voie à une nouvelle ère en Pays Basque tout comme dans les Etats français et espagnol. Une nouvelle ère également au sein de la gauche abertzale. En renonçant définitivement à la lutte armée, elle a pris un engagement clair et ferme envers un processus démocratique qui doit permettre de dépasser le conflit politique et armé. Pour LAB, il s’agit, à ce jour, du pas le plus important effectué en faveur de la résolution du conflit.
Une opportunité historique se présente pour le Pays Basque, opportunité qui en appelle à la responsabilité de toutes et tous. C’est dans ce sens que LAB veut faire face à cette nouvelle situation. Aujourd’hui, notre organe directeur (l’assemblée nationale) se réunit afin de réaffirmer les engagements que nous avons déjà pris dans le cadre de ce processus.”

Autonomia Eraiki
“Autonomia Eraiki félicite le courage politique de l’organisation armée ETA. Comme le dit l’organisation ETA, le chemin sera encore rude. Il est aujourd’hui indispensable que tous les acteurs politiques et sociaux saisissent cette opportunité. Nous appelons chacun à sa responsabilité. Les représentants des partis politiques d’Ipar Euskal Herria qui étaient lundi à Donostia doivent s’investir dans la sortie du conflit qui oppose les Etats français et espagnol à Euskal Herria. Concernant Ipar Euskal Herria il n’est plus question d’accepter d’entendre le gouvernement français dire qu’il n’est qu’observateur, le gouvernement français est partie prenante de ce conflit et il doit sous peine d’erreur historique s’engager avec les tous les acteurs politique d’Ipar Euskal Herria à une sortie politique. Pour nous cela passe par la reconnaissance institutionnelle d’Ipar Euskal Herria, l’officialisation de l’euskara et l’amnistie totale de nos prisonniers politiques. La reconnaissance du droit des citoyens basques de choisir librement leur avenir par voie référendaire.”

ELA
“ELA considère que la fin de l’activité armée doit ouvrir un nouveau cycle politique. La décision d’ETA d’arrêter, de manière définitive et irréversible, son activité armée constitue une excellente nouvelle. Cette annonce est en phase avec la volonté exprimée depuis des décennies par la société, et c’est la décision cohérente avec la réflexion exprimée lors de ces derniers temps par la gauche abertzale illégalisée. Pour ELA, c’est un jour de grande satisfaction.
ELA considère que la fin de l’activité armée doit ouvrir un nouveau cycle politique dans lequel on pourra aborder diverses questions.
En premier lieu —et comme il est dit dans la Déclaration finale de la Conférence Internationale de ce 17 octobre— il est désormais urgent que les gouvernements espagnols et français initient «des conversations pour traiter exclusivement des conséquences du conflit».
En second lieu, ELA pense que doivent être effectués un certain nombre de pas importants en matière de droits de l’homme. Il est urgent de rendre justice, de compenser et d’assister toutes les victimes, et de garantir qu’il ne se produira aucune violation de droits à l’avenir. Et nous incluons dans ce chapitre là notre exigence de modification de la politique pénitentiaire, pour en finir avec la dispersion des prisonniers, libérer les prisonniers malades et annuler la Doctrine Parot.
En troisième lieu doivent être corrigées les graves déficiences démocratiques de l’Etat espagnol, celles qui persistent depuis la dé-0nommée Transition (d’avec le Franquisme) et celles perpétrées à l’ombre du Pacte anti-terroriste souscrit par le PP et le PSOE, et appuyé et cautionné par les syndicats espagnols et français. ELA exige, entre autres choses, la légalisation de toutes les organisations illégalisées durant cette décennie et la mise en liberté immédiate de toutes les personnes réprimées pour leur engagement politique. (…)”

Jean Grenet, député-maire de Bayonne
“C’est une excellente nouvelle et nous espérons tous que cette décision est ferme et définitive. Car nous avons connu des espoirs déçus par le passé.
Ceci dit, le contexte a évolué ces derniers mois, les lignes ont bougé. Cette annonce va dans le sens de ce que nous espérons tous au Pays Basque, celui d’un dialogue respectueux de chacun. Pour en finir avec la violence qui a fait tant de victimes sans jamais rien régler. Il faut que ces déclarations soient définitives, que le Pays Basque entre dans une nouvelle ère, pacifiée.”

Kotte Ecenarro, premier vice-président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques (Parti socialiste).
“C’est un soulagement énorme. Le travail mené depuis une dizaine d’années pour mettre un terme à un conflit qui dure depuis plus de 50 ans, porte ses fruits aujourd’hui. Pour poursuivre le dialogue, ETA devait abandonner la lutte armée. C’est chose faite. Nous ne sommes jamais à l’abri d’un dysfonctionnement mais je suis optimiste pour la suite. Les gouvernements espagnols, basques et français doivent désormais intervenir et se mettre autour de la table. Ils ont un rôle primordial à jouer.”

Jean-Jacques Lasserre, sénateur et conseiller général (Modem).
“C’est une très grande nouvelle. Une bonne nouvelle. On sentait de nettes évolutions depuis plusieurs mois. Maintenant, les gouvernements doivent accepter de dialoguer, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour cela. Il faut absolument éviter les propos de nature à altérer ce processus de paix. Les acteurs ne sauront s’écouter que s’ils arrivent à fabriquer de la confiance.”

Peyuco Duhart, maire de Saint-Jean-de-Luz (UMP).
“C’est une excellente nouvelle car ce conflit pourrissait la vie politique. L’expression doit passer par les urnes et non par les armes. C’est une très bonne chose que l’annonce de l’arrêt définitif de la lutte armée intervienne si vite après la conférence de lundi. Je craignais que cela ne prenne plus de temps.”

Andde Sainte-Marie, porte-parole d’Abertzaleen Batasuna.
“C’est une nouvelle que tout le monde abertzale attendait et réclamait à cors et à cris, comme l’ensemble de la société basque. ETA le devait à ces populations. Il y a eu plusieurs pas, c’en est un de plus. Restent deux chantiers prioritaires. D’abord la pacification et une normalisation de la vie politique en Pays Basque Sud, par la légalisation du parti Sortu (NDLR gauche radicale indépendantiste interdit en Espagne), ensuite une solution globale à trouver pour le sort des prisonniers basques.
L’important c’est qu’aujourd’hui, tous les acteurs politiques, syndicaux, sociaux ont entre leurs mains la clé d’une solution politique en Pays Basque, et ce sans la tutelle d’ETA.”
l Max Brisson, leader du groupe UMP au Conseil général.
“C’est une très bonne nouvelle, une date historique pour l’Espagne, le Pays Basque et la France. Il y a de l’émotion après beaucoup de souffrances, en Espagne mais aussi sur le territoire français. La réconciliation est une étape pour l’Espagne, mais aussi ici. Il faudra que nous partagions aussi en France les autres étapes du cheminement vers la paix.”

Jean-François Lefort, porte-parole de Batasuna.
“ETA dépose les armes et a choisi la voie du dialogue. C’est une décision historique qui met un terme à la lutte armée, mais pas à la solution politique du conflit. Cette dernière reste à construire. Nous appelons tous les participants à la résolution de ce conflit, à se mettre autour d’une table et à mettre en place des solutions, les gouvernements français et espagnols à arrêter toutes les formes de répression. Il faut légaliser les organisations indépendantistes basques. Il faut la libération de tous les prisonniers politiques basques et le retour de tous les exilés à terme. Une nouvelle page s’ouvre. Les conditions pour résoudre ce conflit, le dernier en Europe de l’Ouest de cette ampleur, existent réellement.”

Jean Espilondo, maire d’Anglet (Parti socialiste).
“Je suis heureux de cette fin et admiratif de la détermination des démocrates qui ont eu raison. Ce n’est qu’un arrêt de l’activité armée. L’essentiel aujourd’hui est de déposer les armes. J’ai une pensée pour les 800 à 900 personnes qui ont été assassinées par l’ETA. Celle-ci reste une organisation sanglante sans proportion. Tout ça pour ça.”

Didier Borotra, maire de Biarritz (Modem).
“C’est la fin d’une période douloureuse pour le Pays Basque. Elle correspond au déclin d’une génération radicale, au début d’une nouvelle ère. Elle pourrait ouvrir la voie au retour des prisonniers. C’est aussi la chance de réintroduire au Pays Basque l’ensemble des forces politiques, l’espoir de vivre enfin une démocratie apaisée.”

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