Combien de réfugiés?

La France compte accueillir 24.000 réfugiés en deux ans. Est-ce beaucoup pour l’Etat le plus vaste de l’Union Européenne, un des plus riches du monde ? Rappelons que ce chiffre de 24.000 correspond au contingent des “évadés de France” qui, fuyant l’occupation allemande et le STO, passèrent la frontière des Pyrénées, puis traversèrent l’Espagne franquiste pour rejoindre les armées françaises d’Afrique du nord.
Pendant la guerre de 1936-39, la France accueillit 5 à 600.000 réfugiés ibériques. Aujourd’hui le pays (de la déclaration) des droits de l’homme ne se doit-il pas de faire au moins autant que l’Espagne franquiste ?

Se projeter dans le monde

"Vivre, travailler et décider au pays" est le triptyque pour lequel ont milité nos parents. Véritable matrice de progrès dans les années 1980, portée par le mouvement coopératif et génératrice de nombreux emplois, cette doctrine atteint aujourd’hui ses limites : elle a contribué malgré-elle, à renfermer une partie du territoire et de sa jeunesse sur lui-même.
Elle doit être refondée à la lumière du nouveau monde dans lequel nous vivons.

« Cedant arma togae »

"Makur bitez armak togaren aurrean". Halaxe euskaratu daiteke latinez Ciceronek bere olerki famatu baten hasieran idatzi zuena, Erromako kontsula izan zelako denboraldia laudatu nahirik. Gure denboretan bi kasu horietan aplika daiteke Ciceronena.
Bata, borroka armatua utzi duten eta bide politikoan eta demokratikoan sartu diren iraultzaileei buruz. Bestea, diktatura militarrak bukatu ondoren estatuko herri(ar)entzat askatasun gehiago emateari buruz.

Peut-on imaginer?

Oui, est-il possible d’imaginer que nous manquions le rendez-vous que nous avons avec notre histoire ? Un rendez-vous inattendu, comme le sont tous ceux qui façonnent l’avenir de façon durable, un moment où se croisent des volontés convergentes, et où ce qui paraissait impossible devient accessible !
L’heure n’est pas à la nostalgie des épisodes manqués, des solutions plus abouties, sur lesquels nous avions fondé des espoirs, le temps est venu du réalisme pour saisir ce que le destin nous propose… Nous avons aujourd’hui la possibilité de dessiner les contours d’une communauté Pays Basque, de donner à ce territoire une existence juridique, et de construire ainsi collectivement les règles dans lesquelles nous souhaitons évoluer.

« Ipar Euskal Herriak instituziorik ez izatea traba handia da »

Sébastien CASTET (Euskal Konfederazioa) - Azken hamarkadetan Deiadar izenpean antolatu diren mobilizazioak testuinguru zehatz batean kokatu dira beti, egoera blokatu baten gainditzeko asmoarekin edo/eta erronka garrantzitsu bati erantzun egokia emana izan dadin galdegiteko. 2009koa eta 2012koa bezala, aurtengoa ere beste lurraldeekin koordinaturik antolatuko da bainan berritasun batekin, lehen aldiz hizkuntzaren problematikari lurraldetasunarena gehitzen baitzaio.
Lurralde hizkuntzei dagokienez lege koadro orokor egokirik ez da eta lurraldetasunari dagokionez lurralde hizkuntza horiek historikoki mintzatuak diren perimetroak instituzionalki ez errekonozituak, edo partzialki bakarrik. Urriaren 24an beraz “Estatutu bat gure hizkuntzentzat, estatutu bat gure Herrientzat” lema bikoitzaren pean Bretainian, Okzitanian, Alsazian, Korsikan... ere desfilatuko dute, bi aldarrikapen horiek tokian tokiko errealitateei egokituko direlarik.

Retour sur une surtaxe

A l’occasion de la dernière loi de finances, au prix d’un travail de lobby et d’un rabâchage lassant mais qui a peut-être contribué à faire bouger les lignes, la mesure permettant de surtaxer les résidences secondaires dans certaines zones tendues a été adoptée.
Un joli pas en avant, même si le boulot est loin d’être fini, ce que je me propose d’aborder ici.

Histoire pas drôle

Cinq basques sont assis sur un banc —un très grand banc— et conversent. Le premier dit “To !”. Le second rajoute “Dia !”. Le troisième poursuit “Bah ?!”. Le quatrième surenchérit : “Hé bé !”. Le dernier se lève et dit : “Bon. Si vous continuez à discuter politique, moi je me casse”.
Une histoire de basques racontée par des basques pour s’auto-railler, cela est plaisant. Pourtant, je l’ai entendue de la bouche d’un basque, certes, mais gangrené par un jacobinisme certain, au milieu des années 90.

Instituzioa beharrezkoa da

Herri elkargo bakarraren aldeko kanpaina antolatzen ari da Batera, herritarreri eta bereziki hautetsieri Iparraldearen inztituzionalizatze horren garrantzia zenbatetarainokoa den erakusteko.
Euskarak bere salbamen eta garapenerako botere gune hori behar beharrezkoa du Iparraldean.

L’heure des vrais débats

Pour Batera l'heure est à la mobilisation en faveur de l'intercommunalité unique pour Iparralde. L'EPCI unique, à défaut de la collectivité territoriale spécifique réclamée par les abertzale, peut être une étape sur le chemin de la reconnaissance institutionnelle des trois provinces.
La vérité est que des opposants à l'intercommunalité unique comme Jean Jacques Lasserre préfèrent de loin “saucissonner” le Pays Basque Nord en trois/quatre ensembles pour ne pas porter ombrage à l'institution qu'il gouverne maintenant. En bref : diviser pour mieux régner.