Tabou or not tabou ?

Casser sa pipe, manger les pissenlits par la racine, partir les pieds devant, rester sur le carreau, finir entre quatre planches, aller ad patres, avaler son chapeau, son bulletin de naissance, sa chique, dévisser son billard, faire couic, mordre la poussière, perdre le goût du pain, boire le bouillon d'onze heures, sentir le sapin… Les métaphores françaises, telles des exutoires, ne manquent pas pour railler sur notre fin de vie.
Pourtant, en attendant de pouvoir faire quelque chose contre la mort, se pourrait-il enfin que l'être humain, engoncé dans ses croyances, se débarrasse de ses affres en cessant sine die les amoncellements de ses hypocrisies et l'accumulation de ses peurs du jugement dernier?

Nahas mahas

Au moment d’écrire une chronique estivale, forcément légère, comment ne pas avoir ce recueillement naturel envers Ore la Kostalde et Alain le Barnekalde(1) que la faucheuse a rattrapé(e)s à 48 heures d’intervalle alors que le sablier de leur vie pouvait encore égrener bien de temps encore.
Une femme et un homme qui peut être ne se connaissaient pas ou peu, et qui pourtant avaient en commun, outre une approche souriante de la relation humaine, un amour d’un territoire, d’une langue et de ses habitant(e)s que beaucoup nous envient.

Psychodrame (Le retour)

C'était le feuilleton de ce printemps 2015 dont la saison 1 se termine en tout début d'été. Par un rebondissement dont le rugby a le secret, le projet d'une seule équipe professionnelle en Euskal Herria est mort-né.
On attendra donc la saison 2 tellement cette question récurrente revient inexorablement comme un boomerang.

Psychodrame

Que Jakes Abeberry n'en prenne pas ombrage mais, comme quelques autres bayonnais, je n'aime pas Biarritz. Enfin, je devrais plutôt préciser que je ne connais pas cette ville.
Quand je m'y rends, c'est toujours par le même chemin (celui qui aboutit à la grande plage par le carrefour de l'Europe) quitte à faire potentiellement un grand détour pour arriver à destination. Pour moi aussi “Biarritz est une brune” et je ne vois pas de jardins en oasis. Ainsi va l'inimitié entre deux voisins

Réminiscence

Dans la vie il y a des phrases d’un tiers qui restent à jamais gravées dans nos consciences et qui réapparaissent au fil du temps. Elles émanent bien souvent de proches. L’affect transpire de nos pores. C’est pour cela qu’elles nous touchent. Adolescent, j’entends ma mère ne pas comprendre pourquoi je me refusais à goûter une tomate. Avec cinq frères et soeurs, c’était peut être un moyen pour moi de me distinguer de la tribu. “Tu ne seras jamais un vrai basque si tu ne manges pas de tomates”.
A l’âge où la recherche d’une identité est une véritable quête, elle a fait mouche. Pourtant, 40 ans après, je tiens bon —pas de tomates— et un constat : je suis devenu un basque de la première génération ! Au diable les piperades, tomates en salade et autre poulet basquaise !

Autopsie électorale sommaire

Au lendemain du premier tour des élections départementales, l'abstention, un peu moins forte que prévu, demeure un fait installé.
Ainsi, les abertzale, en plaçant cinq binômes au second tour, engrangent, sur le plan psychologique, des ttantto précieux.

Chronique d’une haine ordinaire

On a tout dit, tout écrit, depuis bientôt 30 ans que l’extrême droite monte, doucement mais sûrement en puissance au fil des élections. On peut mettre en exergue l'inculture politique, la démission éducative familiale, la chute des idéologies et son corollaire l'individualisme, le manque d'esprit critique dont est notamment chargée l'école, la crise sociale et économique, la pauvreté intellectuelle avec comme 1ère conséquence la théorie du bouc émissaire…
Il ne faut rien laisser passer, dans les mails ou les repas de famille ou d'amis, qui donnerait prise à tout ce qui pourrait être considéré comme une forme d'insulte à l'intelligence... Le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie, la misogynie ou la misandrie, la généralisation, le discrédit des politiques, l'assimilation, l'uniformité, les solutions simples à des questions complexes, le cocorico et le kikiriki, le colonialisme, la marche au pas ou le non respect des différences...

Je suis Charlot !

Les commentateurs sont unanimes : jamais la France n'avait connu un tel niveau de rassemblements depuis la libération. Ce qui s'est passé les 7, 8 et 9 janvier 2015 a provoqué un séisme dans les consciences au sein de la société française et même au delà.
La France a plutôt un problème avec la diversité. On le voit avec les langues régionales ou l’histoire du protestantisme français. Souvent, la France laïque raisonne plus en terme catholique qu’elle ne le croit.

L’alternative

Chais pas vous, mais moi j’aime la France. J’aime bien aussi sa principale gauche qui se droitise dès qu’elle prend le pouvoir afin de le conserver. Et sa droite assez gauche pour perdre le pouvoir alors qu’elle est majoritaire.
Mais ce que j’aime par dessus tout en France, c’est son fonctionnement politique archaïque et son paroxysme : son système électoral inique !