Logement : pour une thérapie de choc

Une fois n’est pas coutume, je souhaiterais aborder la question du logement, qui a pour moi le double avantage d’être une question d’actualité à peu près constante et de m’acquitter de mon engagement auprès d’Enbata à produire ma chronique mensuelle, ce qui devient parfois pour moi aussi compliqué que de boire ma bière tout en faisant le poirier.
Il est aujourd’hui de bon ton de se désoler de la situation du logement, tout en se dédouanant en affirmant qu’on ne peut pas y faire grand-chose car les prix du foncier sont devenus trop élevés pour produire davantage de logement social. Superficiellement, on peut comprendre ce postulat. Mais en le creusant un peu, il me semble que la première des choses est de corriger les prémices biaisés de ce raisonnement.

Vive le tourisme

Les abertzale sont parfois accusés d'être des anti-touristes intransigeants. Pourtant, tout est question d'équilibre dans l'investissement dans cette activité et dans les autres secteurs de l'économie.
Lors d’un conseil municipal luzien, fin juin, une délibération concernait le rapport d’activité de l’Office de tourisme. Généralement, le groupe municipal abertzale vote contre tout ce qui concerne cet office, mais pas pour les raisons que l’on pense. En ce début de saison estivale, peut-être est-il bon de revenir sur ces rapports “je t’aime, moi non plus” entre abertzalisme et tourisme.

Pour un projet de territoire

La problématique du logement dans un Iparralde dont la population s’accroît rapidement par de nouveaux arrivants est un débat récurrent, y compris parmi les abertzale. Construire toujours davantage? Limiter l’urbanisation? Surtaxer les résidences secondaires vides dix mois sur douze?
Voici quelques réflexions.

Qui est nationaliste?

Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ont été l'occasion pour le pouvoir d'en appeler à la solidarité nationale, à l'identité française, avec force Marseillaises chantées à tout bout de champ et drapeaux tricolores déployés aux fenêtres. Bref, un grand moment de nationalisme à la française.
Mais que veut précisément dire "nationalisme", sachant qu'il y a autant de nationalisme à défendre l’idée de l’existence d’une nation basque que dans celle de lui opposer une fin de non-recevoir au nom d’une autre nation, française ou espagnole en l’occurrence.

Racines par-ci, racines par-là

Les souverainistes de tout poil, surtout de droite, en appellent sans cesse aux racines chrétiennes de la France. Mais où plongent exactement ces fameuses racines du peuple (?) français?
Que se passe-t-il donc avant les années 1500, 1400 ou même 1000 ? Doit-on donc considérer qu’il n’y a rien de significatif lorsqu’il s’agit de périodes que l’on connaît peu ou mal ? N’y avait-il aucune femme ni aucun homme dans l’hexagone que l’on appelle aujourd’hui France?

Des pépites insoupçonnées

Il se trouve que depuis quelque temps, la retraite aidant, mon père et l’une de mes tantes se sont mis à faire le tri dans les « vieux papiers” d’Ainchartia, la maison familiale à Baigorri. Dans cette famille de notaires qui, par atavisme professionnel, ne jette jamais rien, ces papiers se sont amoncelés et l’entreprise est gigantesque. Cela demande du courage mais surtout de la méthode, car dans la masse des papiers sans intérêt ou pourris par le temps, il est parfois possible de tomber sur des archives réellement intéressantes.
Trouver des documents rares autour de la langue de Molière n’est déjà pas si courant, mais en trouver sur celle d’Axular l’est encore moins. Et sa nature, son origine et son parcours jusqu’à nos jours en font assurément une curiosité, une petite histoire remarquable au coeur de la grande.

Quand le béton dénature le pays

La forte augmentation de la population d'Iparralde annoncée pour les années à venir, tropisme côtier oblige, est-elle déjà à l'oeuvre? La multiplication des chantiers immobiliers ces derniers temps, semblerait le confirmer. Doit-on s'en émouvoir ou bien réfléchir à la meilleure façon de gérer ces mutations?
Dans le domaine du foncier et du logement un nécessaire équilibre doit être recherché.

Une bonne petite dictature ?

Quatre décennies durant, sciemment ou inconsciemment la société espagnole s’est efforcée d’oublier les trente-neuf années de dictature franquiste.
A l’occasion du quarantième anniversaire de la mort de Franco, le livre récemment publié par l’historien Mathieu Elgoyen, souligne le rôle joué par le repoussoir dictatorial dans l’affirmation de l’identité basque en Hegoalde.