Opinion

Retour à l’ordre moral

De plus en plus déboussolées par une mondialisation anxiogène, les populations les plus diverses sont attirées par un retour à l’ordre moral. De l’Amérique profonde qui se paie le luxe d’élire un milliardaire pour “sauver les pauvres” au débat assez surréaliste d’une primaire en France, les éléments qui font société connaissent un regain inquiétant d’attaques sur les droits fondamentaux de la personne. Le fait religieux prend le pas sur le primat laïque et nous sommes de plus en plus soumis à une lecture de ce qu’il convient d’autoriser ou d’interdire absolument liée à des principes relevant de croyances diverses.
Le danger est patent d’assujettir la loi à des considérations légitimes pour ceux qui sont attachés à telle ou telle chapelle mais qu’il ne convient pas d’imposer à tout le monde. Nous avons mis des décennies à conquérir des droits qui constituent le socle des libertés de chaque citoyen.ne et il ne sera pas supportable de les voir remis en question de quelque façon que ce soit.
Opinion

Comment Donald a Mickey tout le monde

Ouah ! Ces américains, toujours aussi forts ! On croyait qu'ils avaient atteint le summum en élisant en 1981 —et à deux reprises !— un acteur de seconde zone, le très droitier Ronald Reagan. Hé bé, ils ont trouvé mieux en changeant la première lettre du prénom et en catapultant un canard très laqué à la Maison blanche, la bien nommée !
Il faut dire qu'on a parfois du mal à les suivre, nos “doubles libérateurs du XXe siècle”.
Tartaro

Tartaro s’est étonné….

●●● qu’une étude menée par Trends in Mathematics and Science Study montre qu’en France, le niveau en maths des élèves de terminale S dégringole comparé aux autres pays.
Avec 4 + 3 = 1, le Pays Basque n’est pas concerné.
Comprendre

Un militant de Bizi! en procès

Jon Palais est le premier militant de Bizi! mis en procès suite à une action non-violente. Il risque cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende pour avoir dénoncé le rôle de la BNP-Paribas dans l'évasion fiscale en engageant la campagne des Faucheurs de chaises.
Il est jugé ce lundi 9 janvier à Dax, avec pour enjeu, de faire valoir que “la désobéissance civile ne rejette pas le principe de la loi” mais “que la loi soit plus juste” confie t-il à Alda dans cet entretien.
Opinion

Armen hitzetik hitzarmenera

Enbata Hilabetekariko Sar Hitza - Gatazka armatuak edota gerlak, goiz ala berant, hitzarmen batekin eta bake itun batekin bukatzen dira. Azkenik, Kolonbian isildu dira armak, eta bakea hitzartu dute. Hitzarmen horiek nekez lortzen dute den-denak gustura egotea, ez eta ere behialako etsaiak lagun bihurtzea, baina odol-isurtzea geldiarazten dute. Indarkeriarik ezak ez du baitezpada erran nahi bakea; baina bakerik ezak ere ez du erran nahi indarkeria egoerara itzultzea.
Ez daiteke izan Espainiaren eta Frantziaren onespenik gabeko armagabetzerik, beti ukatuko baitute alde bakarreko armagabetzearen fidagarritasuna. Ukapen horren gibelean funtsezko beste ukapen bat badago: nehoiz ez dute onartu nahi izan gatazka armatu horren oinarriak eta izaera politikoak direla; eta ukapen horrekin, koherente izateko modua ikusten dute “polizia bidezko garaipenaren” xedean tematzea. Ukapen hori bera ere ukapen sakonago baten emaitza da: ez dute onartu nahi Euskal Herria herri bat dela, bere gain izateko eskubidea duena. Eta ikuspegi horrekin sarrarazten ari zaizkigu terminologia bat, euskaldunak berak nahasarazten gaituena. “Herria”, “gizartea” edo “hiritartasuna” hitzekin sekulako nahastea daukagu, gaur egun.
Opinion

Syndics de paix

L'Edito du mensuel Enbata - Parce qu’ils voulaient rompre l’odieux immobilisme, pudiquement baptisé “processus de paix”, cinq de nos amis, dont plusieurs rédacteurs réguliers d’Enbata qui livrent leur témoignage dans ce numéro, ont été interpellés par la police française à Luhuso dans la nuit du 16 décembre dernier.
Selon une correspondance entre eux et ETA, rendue publique après cette arrestation, l’organisation armée “déléguait à la société civile la responsabilité politique du désarmement”. Elle répondait ainsi à l’offre de trois signataires de cette société civile, Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, et de deux militants abertzale, Michel Berhocoirigoin et Txetx Etcheverry, “voulant poser cet acte fort, créer le déclic permettant à tous les protagonistes potentiels d’un processus de paix juste et durable au Pays Basque et s’y impliquer pleinement, de le rendre possible rapidement et totalement”.
Comprendre

Paris et Madrid tombent dans le panneau

Cinq abertzale connus reprennent le flambeau de la Commission internationale de vérification paralysée depuis la conférence d’Aiete. Leur démarche symbolique pour rendre inutilisables quelques armes d’ETA, puis leur arrestation et l’immense élan de soutien qui s’ensuit, remettent sur la table la question d’un processus de paix bloqué par Madrid et Paris. Près de 600 élus d’Iparralde relaient la démarche des cinq “faiseurs de paix”.
Les deux capitales sont désormais face à leurs responsabilités.
Opinion

Pourquoi je me suis engagé

Tout a été dit sur les événements de Luhuso. Mais, au-delà de nos objectifs et des faits connus de tous, je veux exprimer le pourquoi de mon engagement.
Je n'étais pas au chômage technique, comme d’ailleurs tous ceux qui se sont impliqués dans cette action. Et pourtant, depuis plusieurs mois, j’ai réservé une partie de mon temps et de mon cerveau disponible à un sujet qui me préoccupe depuis longtemps : les conditions d’une paix juste et durable au Pays Basque.
Opinion

Avant et après Louhossoa…

Le mardi 20 décembre à 19h30, Txetx Etcheverry descendait en gare de Bayonne du train qui le ramenait de Paris à l'issue de sa garde-à-vue dans les locaux de l'antiterrorisme. Il y était accueilli avec musique et chants par la foule de ses amis.
Enbata publie des extraits de sa prise de parole dans le hall de la gare.