Opinion
Les sans chemises et les sans culottes
La condamnation quasi unanime de ces grands médias et de nombre de politiques de deux chemises arrachées le 5 octobre du côté d’Air France laisse pantois. Quand le droitier Sarkozy parle de chienlit, emprunté à De Gaulle, le très gauche Valls, à l’image du PS qui pervertit le mot socialisme, a traité de voyous des salariés de la compagnie aérienne où l’Etat est le principal actionnaire.
Nous eussions aimé, en tant qu’hommes et femmes de gauche, qu’il s’offusque des revenus mensuels du PDG Alexandre de Juniac (62.500 euros) ou de son prédécesseur Jean Cyril Spinetta qui perçoit une retraite à vie depuis 2009 s’élevant à 400.000 euros. De même, il aurait pu s’étonner que les rémunérations des membres du CA d’Air France aient plus que doublé de 2012 (2,2 millions) par rapport à 2011 (1 million).