« Rien ne se crée sans les Hommes, rien ne dure sans les Institutions »

Si les Conseils des Elus et de Développement ou leurs successeurs souhaitent à l’avenir, continuer de peser sur les politiques publiques menées en Pays Basque, il leur faudra devenir légalement compétents pour définir ces politiques et disposer des moyens pour les réaliser. Toute organisation qui ne garantira pas cette exigence ne fera que maintenir l’illusion.
Le débat parlementaire qui se poursuit à la rentrée peut offrir des opportunités intéressantes pour enrichir le projet de loi (de réforme de l’organisation territoriale) d’un certain nombre d’articles susceptibles de faciliter le fonctionnement d’une intercommunalité à l’échelle du Pays Basque, respectueuse de ses originalités infra territoriales ou d’accélérer l’exercice de certaines compétences supplémentaires. Evitons de figer nos points de vue, pour des raisons partisanes ou personnelles avant de partager cet exercice d’analyse.

Mila ostoen ostokada

Uztailaren 23-an Frantziako legebiltzarrak lurralde antolakuntzaren lehen atala bozkatu du.
Eskualdeak heinean “ttipi” geldituko dira, egiazko Europa heineko erronketarik kanpo. Europako beste eskualde batzuek dituzten ahalmenik gabe, egiazko poderegunerik gabe.

Occasion unique

Certains abertzale pointent le risque que la proposition du préfet d'une communauté d'agglomération ou urbaine unique pour Iparralde ne soit une fin de non recevoir définitive à la revendication d'une collectivité territoriale spécifique.
Pourtant, l’Etat, confronté à son importante réforme (et souhaitable), semble avoir la volonté de la traduire en Pays Basque, dans une perspective d’ouverture qui fera évoluer la situation.

La collectivité, toujours !

L'Edito du Mensuel Enbata - Le 8 avril 2014, dans son discours de politique générale devant l’assemblée nationale, le nouveau premier ministre, Manuel Valls, déclenche le big bang territorial qui ébranlera pour des décennies l’armature politico-administrative de la France. Ceci ne figurait pas dans les 60 engagements du candidat Hollande. Avec une rapidité stupéfiante, peu conforme aux jeux politiques traditionnels, ce grand chambardement se met démocratiquement en place.
Face à cette conjoncture instable et innovante, resserrons nos forces. Pourquoi les abertzale, qui impactent comme jamais la société basque, pèseraient-ils moins aujourd’hui qu’en 1981? Nous portions alors, seuls, la revendication du département Pays Basque.

Le Corso dans le tempo

La commission des fêtes de Bayonne, qui a choisi “les régions de France” comme thème du corso 2014, est vraiment pénétrée du sens de l’Histoire...
14, 13, 12 régions ou 10 comme pour le corso ? Rendez-vous en septembre quand nous sortirons de la torpeur estivale et qu’Hollande aura peut être tranché !

Etre collectif et pédagogique

Sur l'avenir institutionnel du Pays Basque, il est indispensable de maintenir le consensus qui s'est créé ces dernières années. Nous devons commencer par écarter les possibilités dont nous ne voulons pas ainsi que celles ne nous permettant pas d'obtenir un jour la Collectivité Territoriale à Statut Particulier.
Les travailleurs-ses ont le droit de connaître les enjeux institutionnels en cours, pour pouvoir se positionner sur une possibilité ou sur une autre. Nous devons faire le pari de la transparence la plus totale, pour que le peuple Basque puisse décider de son devenir institutionnel.

Le Pays Basque a rendez-vous avec son histoire

La communauté territoriale ce serait plus et mieux que la collectivité territoriale. Le constat s’impose à nous; il serait irresponsable de ne pas tenir compte d’une synchronicité évidente entre toutes les forces en présence.
Seul un travail ouvert, collectif autour du Conseil des élu-e-s et du Conseil de développement, responsable, au dessus des enjeux personnels, politiciens et dogmatiques peut sortir le Pays Basque de cette enclave douloureuse dans laquelle il est coincé entre histoire et avenir, pour entrer de plain pied dans la maîtrise de son présent.

La carotte et le bâton

La Communauté d’agglomération, dont les compétences sont limitativement définies par la loi, ne peut, en l’état du droit applicable, répondre à la demande du territoire (concernant les huit compétences spécifiques) clairement exprimée par le Conseil des élus et le Conseil de développement du Pays Basque.
Alors que le préfet va prendre son bâton de pèlerin pour visiter les intercommunalités et rencontrer tous les maires,il faut plus que jamais se saisir du nouveau texte présenté au Conseil des ministres du 18 juin dernier qui sera soumis au Parlement à l’automne. Car ce projet de loi offre des possibilités, moyennant quelques aménagements.

L’indispensable mue territoriale

La mécanique institutionnelle territoriale a été rendue complexe et néfaste jusqu'à l'absurde, car la carte communale est trop fragmentée, les types d'intercommunalités sont bien trop nombreux et sans visibilité démocratique et les départements bloquent l'indispensable émergence du fait régional.
Cet état des lieux montre bien le besoin de remettre à plat le "millefeuille territorial" français pour éviter la déconnexion des citoyens eux-mêmes de la chose publique.