L'Edito du mensuel Enbata - Ils étaient plus de 3.000, patientant une heure devant l’église Saint-Roch de Bastia, ce vendredi 17 décembre, venus se recueillir sur la dépouille d’Edmond Simeoni, décédé trois jours plus tôt, à 84 ans, à l’hôpital d’Ajaccio où il fut médecin gastro-entérologue. Ses obsèques, retransmises en direct par France 3 Corse, rassemblaient autour de sa famille, les militants de la cause corse dans leur diversité mais aussi quasiment tous ses adversaires politiques respectueux de cette figure emblématique du nationalisme corse et jusqu’aux représentants de l’Etat français sur l’île.
Les plus fameux chanteurs polyphoniques de l’île se serrent devant la tête de Maure qui recouvre le cercueil. Ils se souviennent qu’Edmond fut l’artisan de leur singulier réveil vocal aujourd’hui universel. Son fils, Gilles, aujourd’hui président de l’exécutif corse, prend le dernier la parole : “avant de mourir, mon père m’a confié : dis à tous mes compagnons de lutte que je pars tranquille, que si nous faisons ce qu’il faut, notre pays se fera.” (...)