Les bios veulent vendre ensemble par Maritxu Lopepe

Même si les produits bios ont le vent en poupe, les paysans bios doivent pour l’instant encore compter sur eux-mêmes pour promouvoir leurs pratiques, développer les installations, financer leurs structures de développement et organiser leurs circuits de commercialisation. C’est ce qu’a montré l’assemblée générale de BLE à Hélette.
De plus en plus de paysans choisissent la voie de l’agriculture biologique. En 2011, en Pays Basque et Béarn, 20 paysans se sont convertis à la bio tandis que 15 projets d’installation bio s’engageaient dans le parcours officiel d’installation. BLE ajoute que 18 projets de conversion sont également en cours.
En plus de son habituel travail de formation technique, l’association de développement de l’agriculture bio et durable s’est engagée depuis quelques mois dans l’accompagnement de paysans bios souhaitant s’organiser collectivement pour commercialiser leurs produits. C’est ainsi qu’a vu le jour Biozkaria, association de producteurs de viande bovine bio, que vient de se lancer Gero eta Bio, plateforme de maraîchers bios, et qu’une entreprise similaire est sur les rails pour les producteurs de plantes aromatiques et médicinales.

Vivre de son métier
Ces groupements visent surtout à structurer les producteurs pour pouvoir répondre à la demande des magasins (biocoop notamment) et de la restauration hors domicile (cantines scolaires, maisons de retraite, etc). L’association Biozkaria, née il y a un an, après six mois de gestation, regroupe 11 producteurs et a commencé à commercialiser à l’automne. L’association a remporté un appel d’offre, qui réunit six établissements scolaires (le lycée de Navarre et le collège La Citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port, les collèges publics d’Orthez, de Baigorri, de Saint-Palais et de Saint-Jean-de-Luz). La fourchette minimum de commande est de huit veaux et trois vaches par an.
Les producteurs ne souhaitent pas obtenir les appels d’offre à n’importe quel prix, car ils veulent vivre de leur métier.
Biozkaria s’organise en quatre groupes: le premier se charge de la prospection, le second du traitement de la commande jusqu’à l’arrivée à l’abattoir, le troisième veille à la qualité et choisit le producteur suivant un planning, le quatrième assure le suivi financier.
L’association est autonome dans son fonctionnement. BLE a assuré son lancement grâce à diverses formations et aide à l’organisation. C’est aussi le sens de l’accompagnement qui est proposé à Gero eta Bio. Comme en viande bovine, de plus en plus de maraîchers bios doivent se partager un débouché qui tend à se restreindre (marchés, AMAP) d’où la nécessité de s’intéresser aussi aux cantines scolaires ou à l’approvisionnement des magasins et supermarchés locaux. Gero eta Bio, fort d’une vingtaine de maraîchers, s’est organisé en quatre zones (Soule, Basse Navarre, BAB-Hasparren, Labourd sud) et chaque groupe s’organise sur son territoire. Le groupe fait ses premiers pas, la réflexion n’ayant démarré qu’en novembre dernier. Pour BLE, il est important que les produits bios soient dans les cantines et que la vente de produits se fasse à prix rémunérateur pour le producteur. En outre, qu’il s’agisse de Gero eta Bio ou de Biozkaria, les paysans proposent des animations et des visites de ferme en plus de leurs produits.

Préoccupation financière
Si les paysans bios s’organisent pour aller de l’avant, ils demeurent néanmoins inquiets pour le financement de BLE (l’association a terminé 2011 avec 11.000e de déficit). Les financements publics sont toujours plus difficiles à décrocher et y parvenir demande des efforts considérables pour monter des dossiers toujours plus complexes. Alors que dans le même temps, on entend qu’il faudra 20% d’agriculture bio dans cinq ans. Pour les soutiens individuels aux paysans bios, la complexité administrative est également au rendez-vous: bon nombre d’aides dépendent des plafonds minima ou sont gérés par des administrations différentes. A dépense publique égale, cela pourrait être beaucoup plus simple. Chaque année pour la PAC, il y a autant d’appels que de paysans qui déclarent, tellement c’est compliqué.

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