Euskal Herria Burujabe, pour changer d’échelle

Les samedi 7 et dimanche 8 octobre prochain, l’événement Euskal Herria Burujabe 2023animera pendant deux jours le centre-ville de Bayonne. Concerts, stands, expositions, conférences, projections, débats réuniront petits et grands pour s’emparer des solutions au dérèglement climatique et imaginer le Pays Basque qui relèvera ce défi sans précédent.
Mathilde Etchélécou et Maël Thomas, membres de la Koordinaketa de Bizi! et impliqués dans l’organisation d’Euskal Herria Burujabe en expliquent les enjeux pour Enbata.

Hommage à Bernat Etxepare à Duzunaritze-Sarasketa

Rien sur le premier écrivain en langue basque, ni dans son village, ni pour indiquer sa maison natale. Cette anomalie, voire ce scandale, viennent de cesser depuis le week-end du 16-17 septembre. A l’initiative de Naziogintza taldea, d’Euskaltzaindia, de la mairie de Bussunaritz et d’Euskal Kultur Erakundea, ont été organisées deux conférences sur l’écrivain, prononcées par les universitaires Aurelia Arkotxa et Philipe Chareyre. Une plaque a été apposée sur la maison natale de Bernat Etxepare. Enfin une statue monumentale du poète-visionnaire a été érigée à l’entrée du village, œuvre du sculpteur Piarres Erdozaintzi-Etxart. Ces manifestations se déroulaient en même temps que la fête de la vallée d’Hergarai, ayant lieu cette année dans le village.
Voici le texte de l’allocution prononcée devant la statue par l’écrivaine Edurne Alegria, déléguée de Naziogintza taldea. (...)

Mutations dans un contexte particulier

Dans un État difficilement gouvernable, les nations et leurs partis périphériques jouent un rôle charnière déterminant. Grâce à la position clef de Carles Puigdemont et ses sept députés, la voie démocratique bouchée depuis six ans, s’entrouvre.
L’avenir dira si cela suffira pour obtenir des changements institutionnels conséquents dans le sens de l’émancipation de nos peuples. (...)

Figure de proue du combat corse, Max Simeoni s’est éteint

« Le sang ne tache pas les mains du peuple corse, il souille celles des hommes qui ont préparé, organisé et commandé un assaut stupide, inutile et inhumain ». Ainsi s’exprimait Max Simeoni, peu après l’occupation de la cave d’Aleria les 21-22 août 1975 par une quinzaine d’hommes, avec à leur tête son frère Edmond. La mort de deux gendarmes et un manifestant au pied arraché furent à déplorer.
La voie de Max était tracée après cet acte fondateur du nationalisme corse, elle ne variera pas. Il est décédé le 9 septembre, à l’âge de 94 ans. (...)

Avec Max Simeoni, avançons ensemble

Aux côtés d’Euskal Batasuna, Enbata prit fait et cause en faveur de la candidature de Max Simeoni aux élections européennes de juin 1994 .
Dans nos colonnes, voici comment Ellande Duny-Pétré présenta la liste conduite par le leader corse. (...)

Egunez egun…

17-21 juillet : Euskal Kultur Erakundea et le Service pénitentiaire d’insertion et de probation organisent pendant une semaine des ateliers culturels basques à la maison d’arrêt de Bayonne (langues, jeux, concerts, etc.).18 juillet : aux 2e Universités d’été transfrontalières à Bayonne,quatre chercheurs, dont Xabi Larralde, présentent le projet d’un réseau interentreprises Eusko Barter, au sein duquel circulera la monnaie alternative basque. Il nécessitera de regrouper 700 entreprises avec un investissement de 60.000 euros. (...) 17 août : sur la Côte, le promoteur Carrefour Property fait circuler un panneau publicitaire tracté par vélo sur le thème : « L’océan comme résidence secondaire, ça vous tente ? ». Pour un appartement acheté à Anglet, il offre un permis bateau. EH Bai proteste vertement et interpelle le maire d’Anglet qui, du coup, menace de prendre un arrêté d’interdiction. (...)
29 août : commencée le 27 juin, l’occupation de la ferme Olha à Senpere est levée par Lurzaindia, Ostia et ELB qui n’ont pu s’opposer à sa vente à un prix exorbitant. Ils manifestent à Baiona et Donibane Lohizune leur volonté de poursuivre la lutte contre la spéculation foncière. 30 août : Grazi Etchebehere, militante abertzale aussi persévérante qu’indomptable, rend l’âme en son village d’Ossès, à l’âgede 72 ans, des suites d’une longue maladie. (...)

« Douze personnes se réunissent à Madrid et décident comment nous devons parler chez nous »

Le Tribunal constitutionnel espagnol refuse aux mairies basques la possibilité d’utiliser dans leur fonctionnement l’euskara de préférence à l’espagnol, comme langue administrative, parce que cela « amoindrit » les droits linguistiques des citoyens.
Les espagnolistes critiquent la politisation de l’usage de l’euskara. Ils l’organisent en judiciarisant le débat.