
Enbata a passé le cap de la première année de sa nouvelle formule, très appréciée pour sa maquette plus aérée et l’apparition de la couleur. Ces changements ne sont que la partie visible de l’iceberg. Andde Artayet, cheville ouvrière de la métamorphose, témoigne de l’envol d’Enbata berria.
Quelle vision avais-tu d’Enbata avant le début de ta mission ?
Avant de pouvoir voir de l’intérieur comment fonctionne cette machine, j’avais une image d’Enbata comme étant une part importante de l’histoire d’Euskal Herria qui touche un public extrêmement aguerri, mais qui avait besoin de s’étendre à un lectorat plus large et une nouvelle génération.
Quelles ont été les caractéristiques principales de ta mission ?
J’ai accompagné plusieurs gros changements, notamment le passage à la couleur, qui a permis de se renouveler et de se tourner vers une audience plus large, la mise en place des prélèvements automatiques, ainsi que la mission de toucher un nouveau public via une présence sur le terrain.
Concernant la présence militante d’Enbata, peux-tu nous en dire plus ?
La présence militante a été caractérisée par la tenue de stands dans différents rendez-vous militants tout au long de cette dernière année. Parmi les plus importants, il y a eu les fêtes de Bayonne et Lurrama, mais nous avons aussi été présents sur de nombreux autres événements.
Il y avait plusieurs objectifs à notre présence dans ces différents lieux :
• Le premier était de faire connaître Enbata auprès de personnes qui ne le connaissaient pas, ou qui ignoraient sa nouvelle formule en couleurs, ou encore qui pensaient qu’Enbata n’existait plus.
• Le second objectif était de pouvoir recueillir les avis des lecteur·trices sur la nouvelle formule du journal et de pouvoir échanger sur son évolution.
Enbata était présent sur les réseaux sociaux (FB & Twitter). Qu’est-ce qui a changé depuis un an ? Et quelles sont les conséquences ?
Enbata a aussi pu se lancer sur Instagram. C’est une grosse avancée et l’occasion de se tourner vers un jeune public. Les nouvelles générations connaissent parfois Enbata par leurs parents ou grands-parents, sans pour autant le lire. Instagram sert de pont et peut donner envie à la nouvelle génération de le lire. Instagram permet aussi d’élargir le cercle des lecteurs·trices, de faire découvrir Enbata à des personnes qui ne fréquentent pas les lieux militants.
« Enbata a aussi pu se lancer sur Instagram.
C’est une grosse avancée et l’occasion
de se tourner vers un jeune public. »
Enbata a également pris la décision de quitter X dès le mois de décembre, et de se développer sur deux autres plateformes équivalentes : Mastodon et Bluesky.
Un travail particulier a été mené sur des points de vente / bars militants. Qu’est-ce que ça a permis ?
En effet, plusieurs points de vente ont été mis en place dans des bars / librairies.
C’est une excellente façon de toucher un public qui ne connaît pas forcément Enbata, ou des personnes qui ne pensent pas forcément à l’acheter en kiosque. Il fallait trouver la méthode pour aller vers eux, en ciblant des lieux du quotidien. Ce sont des endroits idéaux aussi pour le lire autour d’un café ou en débattre avec des amis…
Enfin, un autre grand chantier a été entamé avec l’équipe des bénévoles en charge de l’administration d’Enbata : celui de la mise en place de l’abonnement en prélèvement automatique eusko/euro…
La mise en place du prélèvement était un gros défi, car beaucoup d’abonné·es avaient leurs habitudes depuis de nombreuses années. Mais, en leur expliquant les avantages, la plupart ont été d’accord pour le mettre en place.
Ce chantier avait trois gros objectifs :
• faciliter l’adhésion des lecteur·trices, qui n’auront plus à effectuer la tâche de devoir penser à envoyer un chèque chaque année
• alléger le travail des bénévoles, qui n’auront plus à relancer chaque mois les adhésions arrivées à échéance
• sécuriser le nombre d’adhérent·es, qui, grâce au prélèvement, varie moins d’un mois à l’autre, car cela diminue les difficultés liées aux relances.
Arrivé au bout de ta mission, comment vois-tu Enbata maintenant, et comment l’imagines-tu à l’avenir ?
Je pense qu’Enbata est à un moment clef de son histoire, le moment où il se rajeunit pour réussir à séduire de nouveaux lecteurs et lectrices plus jeunes et dans un cercle plus large.
Enbata est en route vers l’avenir et, grâce aux nombreux et nombreuses bénévoles, le journal réussit le pari du renouveau avec beaucoup de brio.