Petit Papa Noël

Cette année encore il n’y a pas le choix dans la date: Noël tombe un 25 décembre. Il est temps que je te dise ce que je veux comme cadeaux. Certains disent que, comme Dieu pour les grands, tu n’existes pas. Surtout depuis que Saint François a remplacé Saint Nicolas. Mais moi j’y crois très fort. D’autant qu’on a été très sages toute l’année. Parce qu’en plus, les derniers combattants de l’ombre ont finalement réalisé, à force qu’on leur dise, que c’était pas bien de poser des bombes. Pour ceux qui les recevaient bien sûr mais aussi pour nous. Qu’il y avait un cycle «action-répression» qui nous isolait. Et ça nous revenait dans la gueule comme un boomerang. Alors, au-jourd’hui, tout le monde veut la paix. Enfin, presque. Les chefs en France et en Es-pagne, ils préféraient avant. Pour les amalgames, c’était mieux. ça faisait peur et ça aidait à gagner les élections. Surtout au Sud. Et puis comme maintenant y’a beaucoup de policiers qui s’ennuient, ils cherchent les derniers Basques qui se cachent. Ou qui se cachent pas. Pour eux, le conflit armé, il peut pas s’arrêter. Parce que sinon, il faudra parler du fond. Du droit à être comme les autres. Un vrai pays pluraliste où c’est nous qui décidons.
Mais bon, chez moi, on n’en est pas là. Y’en a qui font rien que de nous dire non. Et pourtant on demande pas la lune. Juste un peu de soleil. Maintenant, c’est eux les méchants. Ils veulent gaspiller notre argent avec un train qui va très vite et des avions qui polluent beaucoup. Ils disent «non» pour qu’on gère notre vie quotidienne avec une «collectivité» comme disent mes parents. Et en plus, ils nous demandent même pas notre avis. Parfois, ils font des promesses et après ils veulent plus, comme le vote des étrangers. A coup sûr, ça va être pareil pour la charte de notre langue. Mes parents, ils disent qu’ils au-raient pas dû voter pour eux, le PS. Comme y a longtemps, il paraît, quand les garçons ils avaient les pattes comme des éléphants et les cheveux longs comme un certain Antoine et que sa mère elle voulait qu’il les coupe. Ils disent aussi que le PS, ils veulent pas faire fâcher les riches parce qu’ils sont pas bien latéralisés et qu’ils confondent la droite et la gauche. Mais c’est simple: la gauche, c’est là où y a le pouce à droite! C’est ça le PS, ils disent. Et ils rajoutent: «Vivement que la gauche arrive au pouvoir en France pour s’occuper mieux de tous ceux qui sont différents». Comme de mon frère qui a de l’autisme dans la tête. Et pour qu’ils arrêtent d’écouter plus les «spychanalystes» et leur chef «Fred», que les associations de parents. C’est dingue!
J’oublie pas les cadeaux et comme c’est la crise, je veux commander que des choses pas chères et utiles. Par exemple, un livre de cuisine avec la recette de l’étouffée à l’Aillet. Aussi, j’aimerais le retour d’Aurore chez elle et des autres aussi. Si tu peux mettre ceux qui ont pas vraiment de chez eux dans les maisons où y a personne, ce serait bien. Et qu’y ait moins de secondes maisons. Et aussi, de demander l’avis des gens. Et de faire payer plutôt les riches que tout le monde avec la Télévéa. Et que tous les handicapés, ils aient des gens formés avec un vrai métier pour mieux les aider. Que Philippe Val il aille plutôt à Energie qu’à France Inter et Manuel, son frère, plus loin à l’extérieur. Et Marie Lapeine en Af-rique pour plus avoir des idées noires. Et aussi que Grenet quitte la mairie et que l’Aviron bayonnais finisse enfin devant le BO. Je sais, ça fait beaucoup, mais Aita il dit que «le désir s’accroît quand l’effet se recule». Alors peut-être il faudra que j’attende un peu pour tous ces cadeaux…

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