ERC dirigera seule la Catalogne

Au centre, les deux hommes forts d’ERC, Pere Aragonés et Oriol Junqueras.
Au centre, les deux hommes forts d’ERC, Pere Aragonés et Oriol Junqueras.

La rupture est consommée entre les Républicains catalans et leur allié indépendantiste Junts qui quitte le gouvernement. Cette crise traduit la difficulté d’élaborer une feuille de route commune autour du projet souverainiste, tout en gérant des institutions, en lien et sous la coupe de leur adversaire principal, l’État central.

Rester en responsabilité et minoritaire au sein du gouvernement autonome ou bien le quitter et avoir les coudées franches quelques mois avant les élections municipales ? Les dirigeants de Junts étaient très partagés, d’autant qu’un risque de scission interne n‘est pas à écarter. Aussi, via un vote électronique, ils ont décidé de consulter l’ensemble de leurs membres. L’opération a eu lieu pendant deux jours, les 6 et 7 octobre : le oui en faveur de la rupture a recueilli 55,73 % des voix, 42,39 % des adhérents ont voté contre, 1,88 % ont voté blanc. 79,18 % des 6465 membres de Junts ont participé à la consultation.

Nous avons évoqué dans un article précédent la crise entre les deux partenaires , elle couvait depuis près de cinq ans et affecte largement la société civile dont on connaît le poids dans le souverainisme catalan. Ómnium cultural est favorable aux thèses de Junts. La rupture s’explique en partie du fait de la faible différence entre Esquerra Republicana de Catalunya et Junts, quant au nombre leurs élus respectifs au parlement catalan, un seul député les sépare (1), d’où une rivalité accrue. Mais la question de fond est ailleurs. Les mêmes acteurs peuvent-ils mener deux stratégies différentes ? S’opposer frontalement avec l’État dans le droit fil du référendum et de la déclaration d’indépendance, mettre en œuvre des actions dans la rue, des opérations de résistance civile non violente mais radicale ; et en même temps, négocier et gouverner pendant des années le pays, en collaborant avec ce même Etat. L’exercice est compliqué, semé d’embûches. Parce que l’investissement des souverainistes dans la gestion de l’autonomie génère forcément « une caste » de techniciens qui ont leurs logiques et leurs intérêts propres, souvent sous la coupe et la logique juridique de l’administration espagnole dont il faut pourtant s’extraire. Parce que conquérir la souveraineté se déroule sur un temps long avec des hauts et des bas. Parce qu’une répression féroce s‘abat sur les élus et les hauts fonctionnaires (2). Les institutions autonomiques sont à double tranchant. Bel outil et tremplin à un moment historique donné, elles peuvent devenir ensuite un obstacle ou un frein, lors de l’étape suivante. Les souverainistes catalans peuvent-ils se permettre de sacrifier pendant une période donnée l’espace de la Generalitat, oser la paralysie des institutions en place et qui lui sont si chères, désobéir au principe de légalité espagnol ? L’actualité illustre en partie ce débat qu’il faudrait préciser, tant il est complexe.

Un bon calibre 155 sur la tempe

Junts dont le leader Carles Puigdement exilé à Bruxelles a choisi de quitter le gouvernement. Il est poussé en cela par Ómnium cultural et par une structure parallèle, El Consell per la Republica créé sur mesure pour Carles Puigdemont et gardien en somme de la légitimité du combat historique. ERC a fait le choix contraire : elle gère la Generalitat, alors que comme partout en Europe, la situation économique est difficile et les mesures à prendre urgentes. Elle se doit de négocier correctement avec Madrid la répartition des énormes fonds européens reçus pour maintenir l’économie du pays, suite à la pandémie et à la guerre en Ukraine, sans que la Catalogne soit lésée. Elle accepte de soutenir une gauche espagnole dont le maintien au pourvoir ne tient qu’à un fil grâce au vote des treize députés ERC au parlement espagnol. Elle sait très bien que le retour de la droite PP et Ciudadanos aux affaires, avec dans leurs fourgons l’extrême droite de Vox, sonnera le glas de toute avancée possible. Au premier « coup de gueule » catalan, la droite espagnole suspendra le statut d’autonomie grâce au fameux article 155 de la Constitution. Les bonnes vieilles méthodes sont les meilleures. Un bon calibre 155 placé en permanence sur la tempe, rien de tel pour faire d’un irrédentiste catalan ou basque qui s’énerve, une brebis bêlante.
ERC a obtenu du premier ministre socialiste Pedro Sanchez la création d’une instance de négociation entre les deux gouvernements. Mais le PSOE traîne des pieds. Cette commission se réunit rarement et n’a convenu pour l’instant que le maintien généralisé de l’enseignement en immersion du catalan. Il était menacé par une décision du tribunal constitutionnel et l’affaire ne semble pas terminée. Cet épisode qui fait comme écho avec ce que nous avons connu en Iparralde lors du vote de la loi Molac, illustre la fragilité juridique de l’enseignement de nos langues. Elle révèle le cynisme d’un pouvoir central prêt à manger sa parole du jour au lendemain, d’un pouvoir colonial diront certains.
Junts se replie donc sur l’Aventin, paré des vertus de l’opposant qui fuit toute compromission. Il ne manquera pas de mener la vie dure et d’interpeller son partenaire d’hier, en attendant les prochaines élections municipales de 2023 où il espère bien reprendre la main et gagner des points sur son rival. C’est là aussi une des grandes difficultés de l’exercice. Chacun des partis a les yeux rivés sur le calendrier électoral qui n’a rien à voir avec un calendrier portant sur des questions de fond, à moyen ou long terme. Autre élément qui compte dans les approches divergentes : la sociologie et l’implantation géographique des deux partis n’est pas la même. Junts est historiquement implanté dans le nord et le centre du pays, alors que ERC l’est davantage dans les zones urbaines du Sud, en particulier la conurbation de Barcelone où elle veut accroître son influence et limiter la présence espagnoliste. Aux futures élections municipales, elle ambitionne de conquérir la capitale. D’où des sensibilités et des logiques politiques différentes entre les deux partis.

Avant leur rupture, Pere Aragonés, président de la Generalitat et Jordi Turull, leader de Junts.
Avant leur rupture, Pere Aragonés, président de la Generalitat et Jordi Turull, leader de Junts.

Pied de nez de Pere Aragonés

Malgré le petit nombre de ses députés (33 sur 135), le président ERC Pere Aragonés a reconstitué son gouvernement le 9 octobre en remplaçant illico les sept ministres de Junts démissionnaires. Il a même réalisé un petit coup de maître en nommant trois personnalités, ex-membres de mouvements ou partis importants : elles sont issues des rangs de Podem (version catalane de Podemos), du parti socialiste et des centristes catalanistes de CDC. Les quatre autres ministres étant plus techniciens et sans couleur politique très définie. Tout ceci dans le souci d’offrir le visage d’un gouvernement rassembleur et ouvert à tous. Pied de nez à son partenaire d’hier, le budget 2023 sera celui préparé par l’ancien ministre de l’économie qui faisait partie de Junts. Le 29 octobre, une ex-députée de CUP est nommée directrice générale au sein du ministère de l’Action climatique.
Mais l’opposition reste ferme sur ses positions. Le 19 octobre, le parlement a rejeté une loi portant sur plan statistique de Catalogne 2023-2028. Pere Aragonés qui ne dispose pas de l’arme du 49-3 comme en France, s’est retrouvé en minorité face à tous ses opposants. Le lendemain en revanche, les trois partis souverainistes ERC, Junts et CUP ont uni leurs voix pour rejeter une motion des socialistes qui remettait en cause la gestion de la police autonome, les Mossos d’Esquadra. La suite de la législature s’annonce agitée, en fonction des dossiers et Pere Aragonés espère que le budget 2023 sera adopté après négociations, éventuellement au prix d’une prorogation administrative du budget précédent pendant quelques semaines, au-delà du 1er janvier.
Sur le fond, les divergences entre abertzale portent non seulement sur les moyens de pression à mettre en œuvre pour obtenir un nouveau référendum, mais aussi sur ses modalités. Pere Aragonés a choisi la formule qui est celle peu ou prou du PNV, mais aussi du SNP écossais, celle d’une consultation organisée en accord avec l’État central. D’autres divergences entre partis catalans touchent aux compétences de l’autonomie. Par exemple sur les incendies où une loi espagnole recentralise les pouvoirs et la gestion des feux de forêt, un sujet très sensible. Idem pour le modèle catalan d’universités avec des particularités comme la gestion des professeurs, leur salaire, la possibilité de donner des cours ailleurs, la gestion des fonds européens de recherche, etc.

Plus de mains

Le parlement espagnol constitue un autre théâtre d’affrontements hispano-catalans. Le premier ministre Pedro Sanchez ne dispose pas de majorité absolue bâtie sur des partenaires fiables. Il est d’autant plus fragilisé que les sondages se succèdent dans la presse et indiquent une montée en puissance de la droite dont les trois formations seraient en passe de battre la gauche aux élections législatives de novembre 2023. Pour flatter son électorat, le PSOE multiplie les mesures sociales, en vain pour l’instant. Comme il ne doit son pouvoir et le vote de son budget qu’à l’appui des Catalans, des Basques et des Canariens, ses partenaires font monter les enchères. Pour une fois qu’un pouvoir espagnol a besoins d’eux, Madrid ne leur fait plus le coup du mépris, du moins en apparence. Le grand charroi des négociations est en route, selon une mise en scène et des codes connus de tous ; l’essentiel s’y jouera au dernier quart d’heure, quelques instants avant le vote définitif du budget.
Les sept députés de Junts et les deux de CUP refusent systématiquement de voter pour le gouvernement PSOE. La posture pure et dure est belle. Mais totalement inefficace. Ne négociant rien, ils n’obtiennent rien, à refuser de se salir les mains, ils n’ont plus de mains. C’est un choix.

Non au social, oui au militaire

ERC fait l’inverse et s’efforce de vendre à prix d’or le vote de ses quinze élus. Son porte-parole Gabriel Rufián est célèbre pour ses interventions hautes en couleur. Le 12 octobre à la tribune, son discours est particulièrement assaisonné : l’exécutif socialiste espagnol « trahit tous ses engagements en matière sociale et les respecte à la lettre en matière militaire, que vaut sa parole ? ». Il poursuit : « Certains disent que la répression en Catalogne appartient au passé et que le gouvernement fait le pari du dialogue ». En réalité, « aujourd’hui sept dirigeants sont exilés et persécutés, 1500 Catalans sont inculpés et menacés de peines d’amende ou d’incarcération, suite au référendum d’autodétermination » interdit par l’Espagne. Vingt huit élus comparaîtront devant l’audiencia nacional, il est interdit à neuf leaders politiques partiellement graciés de se présenter aux élections, quinze maires ont été condamnés pour avoir ouvert des bureaux de vote lors du référendum, 54 personnes sont persécutées par la cour des comptes toujours pour l’organisation du référendum, le téléphone de 65 Catalans est espionné via le logiciel israélien Pegasus installé par les services secrets espagnols.
Quant à la faiblesse des investissements du gouvernement central au Catalogne, Gabriel Rufián ne prend qu’un seul exemple, celui des chemins de fer. Sur les 1200 millions d’euros annoncés pour être investis en 2022, seuls 191, soit 16 %, l’ont été concrètement. « Moins d’effet d’annonce et davantage de décisions concrètes », demande le porte-parole d’ERC au gouvernement socialiste espagnol. Du coup, le parti souverainiste avertit que son vote du budget espagnol n’est en rien assuré. Si ce n’était pas le cas, Pedro Sanchez se verrait dans l’obligation de procéder à une prorogation administrative du budget précédent. Une preuve de faiblesse qu’il veut éviter à la veille du renouvellement de la chambre.

Du délit de sédition à celui de désobéissance

La fumée blanche est montée dans la ciel de Madrid le 21 octobre. La négociation a partiellement abouti et la procédure budgétaire va pouvoir suivre son cours normal grâce à l’approbation préliminaire des députés d’ERC, PNV, EHBildu (23 élus) et six autres petites formations. Esquerra Republicana de Catalunya a obtenu de Madrid la mise en œuvre de « mesures structurelles exigeantes » en matière de politique énergétique supposant un changement de modèle, de fiscalité face à l’urgence sociale et de logement. ERC demande que la loi limite le montant des loyers et n’autorise les expulsions que si une solution alternative est trouvée. Le parlement catalan avait voté une loi de ce type, mais un recours du PP auprès du Tribunal constitutionnel a largement annulé ses effets en mars 2022. La négociation se poursuit entre les Républicains et Pedro Sanchez jusqu’au vote final du budget. Les Catalans sont en passe d’obtenir la mise en place d’un mécanisme pour que le budget de l’État une fois voté entre dans les faits, selon un calendrier raisonnable en ce qui concerne son exécution en Catalogne et ne subisse pas d’énormes retards.
L’ERC est parvenu le 28 octobre à obtenir la réforme du code pénal visant à modifier le délit de sédition dont sont accusés de nombreux dirigeants indépendantistes catalans, en particulier Carles Puigdemont. Il s’agit d’un premier pas vers la « déjudiciarisation » de la vie politique espagnole et ERC veut aller plus loin concernant le respect des libertés publiques. Bien que se disant personnellement favorable à cette réforme, Pedro Sanchez a beaucoup tergiversé en avançant divers arguties : pas de majorité suffisante, remplacement du délit de sédition par celui de désobéissance, etc. Après quelques jours de bras de fer, le premier ministre a obtempéré. Mais cette annonce a minima a déclenché la rupture d’un projet d’accord avec le PP qui agite la vie politique espagnole depuis des années : il porte sur la composition de Conseil général du pouvoir judiciaire totalement bloquée alors que cette instance joue un rôle essentiel dans la gestion de la justice.

Autre conséquence de la crise politique, certains s’agitent beaucoup dans la coulisse. En s’appuyant sur les secteurs modérés de Junts déçus par le départ du gouvernement, ils tentent de ressusciter un parti centriste et autonomiste de type PNV. En référence à l’historique Convergencia i Unió de Jordi Pujol et Artur Mas qui domina la vie politique du pays de 1980 à 2003. Ils veulent occuper cet espace central à vocation gouvernementale. Le nom Espai Ciu a même été officiellement déposé par des élus pour rassembler des formations antérieures engagées hier dans des démarches de ce type et qui ont avorté. A ce jour, toutes les tentatives précédentes ont échoué. Junts a tenu bon

Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends

Les souverainistes catalans traversent une phase difficile, comme cela se produit dans beaucoup de combats politiques de longue durée, à plus forte raison lorsqu’ils sont d’une immense ambition. Briser la main mise d’un Etat, quitter ou affaiblir son emprise sur un peuple est de ceux-là. Obtenir l’indépendance d’une nation en 18 mois est évidemment un rêve et l’opposition affichée par certains entre décisions unilatérales et négociations avec l’État central est un faux dilemme. La question est plutôt de savoir quels moyens mettre en œuvre pour que l’État espagnol accepte de négocier sérieusement, de se transformer en une confédération. Ou qu’une formule de souveraineté-association puisse s’élaborer. C’est là-dessus que les Basques avec la lutte armée puis le plan Ibarretxe, et les Catalans aujourd’hui, ont échoué. Mais comme disait l’autre, « rien n’est perdu, d’immenses forces… ».
Madrid est parvenu à limiter la lame de fonds, à geler le conflit en le recadrant. Le rapport de forces reste en faveur de l’appareil d’État espagnol, tant ses moyens économiques, administratifs, juridiques, judiciaires, fiscaux, policiers, militaires, démographiques, technologiques, médiatiques, diplomatiques, sont énormes. Mais il n’est pas à l’abri d’une crise majeure et il conviendra de saisir cette opportunité. Le souverainisme catalan demeure hétérogène et atteint tout juste la majorité absolue, ce qui est déjà énorme, avec une extraordinaire progression durant ces dernières décennies. Mais un long chemin reste encore à parcourir. Les formations souverainistes ne sont pas tout le pays, les espagnolistes représentent presque 50 % de l’opinion et c’est beaucoup. Tels une colonie de peuplement, ils sont particulièrement implantés dans le sud du pays et en zone urbaine, ils restent à convaincre. Sans le reste de la Péninsule ibérique, le nationalisme espagnol se durcit : à gauche comme à droite, tous unis contre les Catalans, comme hier contre ETA, tel est le mot d’ordre. Mais en Catalogne, quelque chose a changé : la question ne se pose plus en termes de minorité nationale, mais en termes de droits démocratiques.
L’écueil principal serait que le poison de la division poursuive ses ravages, que demain le mouvement abertzale catalan s’étiole, qu’il se replie sur lui-même tel une secte, que la jeunesse s’en détourne et ne reprenne pas le flambeau en le réinventant à sa manière. «Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends», disait le vieux lutteur Nelson Mandela. Soyons-en certains, forte de ces cinq années si riches d’enseignements, après deux référendums, une déclaration d’indépendance et une vague de répression intense, le pays a changé en profondeur. Secoués par plusieurs crises internes et grâce à elles, la famille abertzale catalane s’est recomposée, elle a transformé son projet en le radicalisant. Certes l’Espagne parvient provisoirement à contenir ces velléités, à casser la portée de leur élan, mais elle a tombé le masque. Elle montre son vrai visage, le moins aimable, celui d’un empire sûr de lui et dominateur, prêt à tout pour conserver son indivisibilité, maniant la répression la plus féroce en bafouant les libertés publiques et les principes démocratiques élémentaires. Seul un affrontement de cette ampleur pouvait révéler cela. Désormais pour les Catalans, les choses sont limpides et plus rien ne sera comme avant. Cette nation va poursuivre sa longue marche sur l’âpre chemin de son émancipation.

(1) Rappelons la composition du parlement catalan élu en février 2021, en principe jusqu’en 2025: ERC (33 députés), JxCat (32 élus) qui gouvernaient ensemble, CUP (9) qui soutient sans participer ; dans l’opposition, PSOE-PSC (33), En Comù le Podemos catalan (8), Vox (11), Ciudadanos (6), PP (3) ; la majorité absolue se situe à 68.
(2) De toute la génération de leaders souverainistes qui ont mis en œuvre les référendums et la déclaration d’indépendance, du fait de lé répression un seul d’entre eux, Oriol Junqueras leader d’ERC, est encore en activité seulement dans son parti. L’Espagne lui interdit d’exercer un mandat public. Une génération de dirigeants est ainsi stérilisée, réduite à l’impuissance et ses successeurs sont avertis. C’est dire le coût humain énorme de ce type d’opération politique pour une petite nation. La lâcheté des institutions européennes si préoccupées de démocratie et de libertés publiques en Europe de l’Est, est à cet égard au dessous de tout.

+ Cet article doit une partie de son contenu à un article du chercheur catalan en sciences politiques Jordi Muñoz Mendoza, synthèse d’un débat paru dans le numéro spécial de la revue Idees sur le thème « Catalunya-Espanya : del conflicte al diàleg polític ? », paru en mars 2021.

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