Navarre : comment gagner la bataille de l’euskara

Euskaltzaleen topagunea a lancé une réflexion sur le devenir de l’euskara dans la province de Navarre fortement débasquisée où notre langue se heurte à l’indifférence, voire à l’hostilité de certains secteurs.
Pour surmonter les obstacles, il importe de mettre en oeuvre de nouveaux arguments et des méthodes efficaces. Plusieurs sociologues viennent de rendre publics les résultats de leurs recherches sur une situation qui rappelle celle d’Iparralde. Leurs analyses et leurs propositions pourront aussi nourrir la réflexion et l’action des acteurs de la langue basque dans nos trois provinces. (...)

Les indépendantistes catalans au creux de la vague

L’élection du président socialiste Salvador Illa le 8 août a vu se briser l'alliance des formations indépendantistes catalanes. L’ex-président en exil Carles Puigdemont n’a pu siéger, malgré l’approbation par l’Espagne d’une loi d’amnistie restée très partiellement appliquée. Le Parlement catalan sera dirigé par un souverainiste de Junts.
La coalition possible des formations abertzale ERC, Junts et CUP ne totalise plus que 44 % des suffrages, toutes trois tenteront de se relancer pour regagner du terrain. (...)

Preso : législation d’exception et lenteurs

Le collectif de soutien aux prisonniers politiques basque Sare présentait le 20 août son bilan annuel. Treize ans après la fin de la lutte armée, six ans après la dissolution d’ETA, le Pays Basque compte encore 148 prisonniers politiques, 143 en Hegoalde et cinq dans l’État français ; 26 sont des femmes. En un an, 29 d’entre eux ont obtenu la liberté conditionnelle qui est accordée selon un système complexe faisant intervenir plusieurs instances...
Selon Sare, ce système brille par sa lenteur, ses limites et le souci de mettre en œuvre une législation d’exception, assortie de critères particuliers et éloignée du droit commun. Si ce dernier était vraiment appliqué, plus d’une centaine de prisonniers politiques basques devraient bénéficier d’un régime de semi-liberté ou de la liberté conditionnelle. (...)

L’Iparralde nouveau est arrivé

Deuxième coup de tonnerre, un député abertzale est élu. Carton plein avec l’envoi à Paris de trois députés de gauche. Deux circonscriptions de centre droit-majorité présidentielle changent de couleur.
Le candidat défenseur du projet immobilier Marienia de Cambo est battu par un abertzale. (...)

Le Front populaire en tête en Iparralde

Coup de tonnerre. Au soir du 30 juin, la coalition de gauche dont font partie les abertzale, arrive en tête dans les trois circonscriptions d’Iparralde, réputé depuis des décennies bastion imprenable de la droite française.
Cette alliance est emmenée par deux socialistes abertzale-compatibles — non jacobins — et un membre d’EHBai. L’absence de candidat LFI adepte de la centralisation n’est pas étrangère à ce résultat exceptionnel. Le Rassemblement National réalise en Pays Basque des scores nettement en deçà des résultats qu’il obtient en France. Le poids des abertzale dans la vie politique basque permet de contenir celui du RN. Ce phénomène que l’on retrouve en Hegoalde fera réfléchir tous les progressistes et les démocrates. Dans les combats de demain, se souviendront-ils de notre rôle de rempart contre l’extrême droite, hier sous Franco, aujourd’hui face à Marine Le Pen ? Telles sont les principales leçons d’un scrutin qui s’est déroulé dans des circonstances très particulières. (...)

Erramun Bachoc joan zauku

Acteur essentiel de notre combat en faveur de l’euskara depuis le dernier quart du XXe siècle et sociolinguiste de haut vol, Erramun Bachoc nous a quitté le 4 juin à l’âge de 95 ans.
Par son expertise et sa détermination, il fut l’initiateur de la politique linguistique actuellement en œuvre en Iparralde. (...)

Disparition de l’artiste Ben, ami des Basques

De renommée internationale, Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, est décédé le 5 juin à l’âge de 88 ans. Il était devenu célèbre depuis la diffusion commerciale de ses textes en lettre blanches sur fond noir. Au delà de l’écume des choses, l’homme était un agitateur d’idées, un iconoclaste inlassable animé par un humour décapant, une poésie et une finesse d’analyse rares.
Les historiens d’art ignorent souvent que la défense des droits des minorités nationales et de leurs langues fut un de ses thèmes de prédilection. Ben, longtemps abonné à notre journal, réalisa dans les années 90 une retentissante exposition à Biarritz. (...)

Touché mais pas coulé

L'Edito du mensuel Enbata - Pour la première fois depuis 1984, la Catalogne ne dispose plus d’une majorité de députés abertzale.
Ceux-ci totalisent tout de même 43,96 % des suffrages avec trois formations clairement indépendantistes, ce qui était loin d’être le cas avant 2010. (...)