Le gouvernement français a un problème

Dans le long combat pour la reconnaissance institutionnelle du Pays Basque Nord l’année 2012 restera comme celle d’un saut qualitatif avec montée en puissance du débat et basculement de la classe politique locale. Petit rappel du chemin parcouru.
28 janvier: Assemblée plénière des deux Conseils pour une mise en commun des groupes de travail réunis depuis deux mois sur la nouvelle gouvernance.
3 mars: Batera mobilise 1.200 personnes sur 7 barrages contre les blocages politiques.
8 mars: Assemblée plénière où sont présentés les travaux des experts sur les trois hypothèses de départ et le bilan des auditions de plus de 40 acteurs politiques.
5 avril: avis du Conseil de développement en faveur de la Collectivité territoriale à statut particulier.
11 mai: AG ordinaire du Conseil des élus qui acte la dernière phase du débat.
19 juillet: AG pour examiner le volet compétences et demande de rendez-vous à Lebranchu.
6 septembre: AG pour fixer la contribution aux assises territoriales et la demande présentée à Lebranchu.
13 septembre: assises territoriales où le débat est accaparé par la CT Pays Basque.
29 septembre: Batera remplit la CCI pour les Etats généraux du Pays Basque avec une déclaration solennelle en direction du gouvernement.
5 octobre: vote de la CCI en faveur d’une collectivité à statut particulier remplaçant le département.
11 octobre: réception par Lebranchu de la délégation des élu(e)s du Pays Basque.
22 octobre: AG pour examen de la structure de la CT et de sa fiscalité.
24 novembre: vote à la quasi unanimité des présent(e)s en faveur de la CTPB.
Ce 24 novembre marque bien une étape majeure, celle où une proposition puissante et argumentée est approuvée par un large consensus regroupant des élu(e)s de tous les courants politiques. L’adhésion des socialistes présent(e)s est à souligner. Dans une position plus compliquée que celle des autres forces politiques, puisqu’au gouvernement, soumis au pression de l’appareil palois du parti contre toute atteinte au département 64 et au coups de boutoir de Valls, leur ralliement au projet de CT Pays Basque supra-départementale issu des débats n’en a que plus de valeur. Cer-tes des voix discordantes existent mais elles sont devenues très minoritaires et sans argument de poids. Les douches glacées n’ont servi à rien. Les hésitations de Lebranchu n’ont démobilisé personne. Bien au contraire. Certains présidents de communauté de communes souvent dubitatifs ou réservés se rallient à la proposition dont la force réside dans son caractère logique et enthousiasmant pour l’avenir du territoire.

Et maintenant? Les aboiements d’un ministre de l’Intérieur deviennent carrément contre-productifs. Balayer la question d’un revers de main n’est plus une option. Elle devra être traitée avec le sérieux qu’elle mérite. Face au travail réalisé et au large consensus, une simple fin de non-recevoir comme celles fréquemment utilisées dans le passé serait prise pour du mépris, très mal vécue et politiquement coûteuse. Ap-rès toutes ces heures de débat et les apports des experts, un statu-quo déguisé ne trompera personne. Les prétendues solutions intermédiaires n’ont pas résisté non plus à l’analyse. Plus question ici d’enfumage en prétendant séparer positions radicales ou modérées. Entre l’existant et la collectivité à statut particulier il n’y a rien. Le gouvernement a donc un problème.
Alors que le cycle législatif du fameux acte III de la décentralisation se prépare pour le printemps 2013, les priorités s’imposent d’elles-mêmes à tous les acteurs, Conseils des élus et de développement, CCI, Biltzar, plateforme Batera, désormais au coude à coude pour la défense d’un même projet: travail pédagogique d’explication auprès de la population et des élu(e)s pour un élargissement du soutien; mobilisation et bataille politique pour obtenir que Le-branchu tienne sa parole dans un premier temps, en recevant les experts et en ve-nant ici entendre les arguments qui sous-tendent la demande de Collectivité Pays Basque et dans un deuxième temps afin qu’une réponse positive soit donnée par le gouvernement français à la demande du Pays Basque.

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