Procès en rafale

La reprise des procès démontre que les Espagnols n’entendent pas lâcher prise.

Quarante membres de SEGI, organisation désormais interdite, comparaissaient les 14, 15 et 16 octobre devant l’Audiencia Nacional pour « appartenance à organisation terroriste ». Le procès se poursuivra trois jours en novembre et trois jours en décembre. Les accusés risquent chacun neuf ans de pison.

Le 17 octobre a débuté à MADRID le procès des « herriko taberna », ces bars populaires soupçonnés d’alimenter les caisses de ETA. Trente six militants ou sympathisants de BATASUNA comparaissent devant l’Audiencia Nacional et ce,  jusqu’en février ! Le PNV a lui-même qualifié le procès de « facteur régressif » dans le processus de pacification.

Une autre procédure attend les six militants de PAMPELUNE qui ont déployé le 7 juillet un immense ikurriña en travers de la place de la Mairie, à l’ouverture des Sanfermines. Ils ont été interpellés le 15 octobre pour « troubles à l’ordre public ».

Quant à Émilie MARTIN, sœur d’Aurore, elle est appelée le 5 novembre à MADRID pour justifier son appartenance à HERRIRA !

Tandis que Jokin ARANALDE attend l’application de son M.A.E., le sort du preso Iñaki VALLEJO a été scellé. Il a été remis le 17 octobre à l’Espagne en exécution du M.A.E. qui le frappait.

Seule note d’espoir, la décision très attendue de l’Europe : la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg a exigé de l’Espagne qu’elle abandonne la doctrine Parot.