Au bout du tunnel, l’amnistie

Le parti de Carles Puigdemont Junts per Catalunya (JxCat) et le gouvernement espagnol sont parvenus à un accord sur l’amnistie des élus, cadres politiques et militants catalans exilés, condamnés ou poursuivis. La déclaration d’indépendance de 2017 leur a coûté cher. Entravés par le pouvoir judiciaire aux mains d’une droite nationaliste très remontée, un premier vote négatif devant le parlement et des mois de négociations ont été nécessaires pour parvenir à une loi d’amnistie générale. Mais rien n’est totalement acquis.
Carles Puigdemont va revenir de près de sept ans d’exil pour être candidat aux élections anticipées de son pays le 12 mai. (...)

Sortir des postures malsaines

François Alfonsi - Le député européen Français Alfonsi analyse en cette fin du mois de mars l’état d’avancement du projet de statut d’autonomie corse en cours de négociation.
La chemin est aussi étroit qu’escarpé entre les ultra-jacobins français qui sont vent debout et une partie des souverainistes corses (Nazione) qui rejettent le projet par « calcul politique pour l’échéance électorale d’après », selon l’eurodéputé proche du président de le Collectivité de corse Gilles Simeoni. (...)

Contre l’autonomie de la Corse, les Jacobins montent au créneau

Un concentré de nationalisme français et de jacobinisme. Seize personnalités parisiennes signent le 20 mars une tribune publiée dans le quotidien conservateur Le Figaro. Ils y dénoncent le projet de révision constitutionnelle relatif au statut d’autonomie de la Corse.
« La notion de communauté, désormais constitutionnalisée, inspirera d’autres revendications communautaristes, ethniques ou religieuses », telle est leur crainte principale. Ils redoutent que le projet de statut « voue les Corses à l’assignation communautaire, au repli identitaire et à l’omerta imposés par certains de leurs féodaux » (...)

« Vous êtes en train de capituler devant les séparatistes »

BIDEOA - Le sénateur Les Républicains (LR) Francis Spizner a ainsi interpellé le 13 mars le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, alors que venait d’être conclu un accord avec les élus de l’île concernant le futur statut d’autonomie de la Corse.
Ce texte « viole les principes républicains, (…) vous venez de déconstruire la République et d’ouvrir la boîte de Pandore. La République est une et indivisible et nous la défendrons», a lâché le sénateur lors de cette passe d’arme. (...)

Le grand patron d’Istara Lactalis soupçonné de fraude fiscale

Une enquête judiciaire révèle les dérives de l’agro-industrie qui, au nom des “agriculteurs”, détruit le monde paysan, en Iparralde aussi.
À Larceveau, les 6.000 tonnes de fromage fabriquées chaque année, ça rapporte gros sur le dos des éleveurs. Pour soutenir « activement le tissu économique local » bien sûr, comme l’indique le site de la société. Au final, pour frauder le fisc, via une filiale financière luxembourgeoise ? (...)

La Corse en mutation

Deux nouvelles organisations politiques apparaissent dans une île gouvernée par les autonomistes et qui peine à « fabriquer des Corses ».
L’arrivée annuelle de 4.000 habitants venus du continent inquiète beaucoup, et le FLNC donne de la voix. La notion de colonie de peuplement et l’abandon de la notion de communauté de destin sont mis en avant. (...)

Core in Fronte : « Sans solution politique en Corse, la violence resurgira »

Le parti de gauche souverainiste Core in Fronte (Coeur en avant) compte depuis 2021 six élus à l’Assemblée territoriale de Corse (12,26% des voix) et fait preuve d’un beau dynamisme militant sur le terrain avec des opérations « coups de poing », en particulier dans le domaine de la spéculation immobilière.
Il compte en ses rangs un militant historique de la Lutte de libération nationale, Paul Quastana. Son leader Paul-Félix Benedetti répond en octobre dernier aux questions du quotidien Corse matin. (...)