Transaction judiciaire

Quarante cinq prévenus dont deux avocats très connus, Arantza Zulueta et Jon Enparantza membres et animateurs de Herrira qui oeuvre en faveur des preso, ont accepté le 16 septembre de reconnaître leur “participation active” à ETA devant l’Audiencia nacional à Madrid. Ces aveux étaient exigés par le ministère public espagnol et l’Association des victimes du terrorisme (AVT).
Ce n’est pas la première fois que des militants abertzale doivent se plier à cette parodie de justice, bien loin de la “justice transitionnelle” susceptible d’apaiser un conflit. Au lieu de favoriser l’émergence d’un vivre ensemble et une coexistence pacifiée, l’Espagne marque son emprise sous sa férule habituelle en soumettant ses opposants au chantage. Elle active les mécanismes de sa “justice” politique ou “justice” des vainqueurs. (...)

Espagne ingouvernable

Le parlement espagnol refuse d’accorder au premier ministre sortant, le socialiste Pedro Sanchez, une majorité relative. Podemos ainsi que le PNV, EH Bildu, et ERC se sont abstenus, ce qui a permis à la droite (PP, Ciudadanos et Vox) de totaliser plus de voix que le PSOE.
Les partis ont jusqu’au 23 septembre pour trouver un accord de gouvernement. Sinon, de nouvelles élections législatives sont à prévoir début novembre. (...)

Foire d’empoigne

Les élections des maires et des présidents de régions confirment le résultat des scrutins du 26 mai. Pour limiter la casse, la droite espagnole s’allie avec l’extrême droite Vox. Le PSOE obtient des institutions européennes et des tribunaux la mise à l’écart des députés indépendantistes catalans exilés ou incarcérés. En Navarre, les socialistes veulent évincer la droite en s’alliant avec Geroa Bai, sans demander son soutien à EH Bildu.
Le premier ministre espagnol tente de ne pas dépendre des indépendantistes catalans et basques pour obtenir une majorité au parlement. Une alliance avec Ciudadanos n’est pas exclue. Le vote de trois conseillers proches de Manuel Valls, empêche ERC de diriger Barcelone. (...)

Le PSU et la question basque

Jean-Claude Gillet publie un livre sur le seul parti politique français qui entendit, reprit nos revendications pendant une trentaine d’années et même prit part “à la lutte pour l’émancipation nationale et sociale du peuple basque”.
L’auteur fait ici un relevé assez exhaustif des analyses et des informations parues sous l’égide du PSU sur la situation en Espagne, les luttes en Pays Basque et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le PSU d’Iparralde, mais aussi les fédérations d’autres peuples, jouèrent en la matière un rôle déterminant. (...)

Les abertzale progressent mais perdent la Navarre

Les élections municipales et régionales voient la progression des abertzale PNV et EH Bildu en Hegoalde. L’union des droites espagnolistes et la montée du PSOE au détriment de Podemos font perdre aux abertzale la direction de la province de Navarre et sa capitale.
En Catalogne, ERC devient le premier parti du pays. Oriol Junqueras en prison, Carles Puigdemont en exil, la candidate PNV et celui d’EH Bildu sont élus députés européens. (...)

Forte poussée abertzale et socialiste

Avec une majorité de députés abertzale (10 sur 18 élus), la Communauté autonome basque voit l’électorat de droite espagnoliste s’effacer de la carte. Seuls les socialistes résistent. En Catalogne, les républicains indépendantistes d’ERC arrivent en tête, ils sont deux fois plus nombreux que ceux de JxCAT (Puigdemont).
Le PP subit une défaite historique en Espagne où le PSOE arrive largement en tête : il aura besoin de s’allier à d’autres formations pour obtenir une majorité absolue et pourra quasiment se passer du soutien des indépendantistes catalans. (...)

Puigdemont pendu, brûlé et fusillé en Andalousie

L’effigie de l’ex-président catalan a été brûlée, pendue et fusillée sous les applaudissements de la foule, le dimanche de Pâques, dans le petit village de Coripe, au sud de Séville. Traditionnellement, a lieu ce jour-là un simulacre d'exécution d'une figure censée représenter "ce qui est négatif pour la société", baptisé "la mise à feu du Judas".
Le maire de la cité, membre du PSOE, a évoqué pour se défendre "une satire, une parodie sur un homme qui a fui la justice". Bien que l’information ait fait fureur sur les réseaux sociaux ibériques, les réactions de protestation contre cette macabre mise en scène ont été relativement faibles dans la péninsule ibérique. Voici quelques extraits de la réaction de Carles Puigdemont, toujours exilé en Belgique. (...)

Des élections pour quoi faire ?

Du 28 avril au 26 mai, quatre élections importantes auront lieu dans l’État espagnol : législatives, européennes, autonomiques et municipales dans la plupart des nationalités.
La parole rendue aux électeurs dans un contexte politique inédit devrait permettre de jeter les bases d’une nouvelle donne. Mais les peuples, leur Etat et leurs institutions ne mutent pas si facilement. (...)

Les Catalans mettent à terre le gouvernement espagnol

Les négociations entre indépendantistes catalans et socialistes espagnols ont tourné court. Faute de majorité aux Cortés pour voter son budget, le premier ministre Pedro Sanchez jette l’éponge et fixe au 28 avril les prochaines élections législatives.
Dans ce climat de crise s'ouvre à Madrid le procès de 12 dirigeants indépendantistes catalans qui devrait durer trois mois.(...)