Petite leçon de combines en démocratie

Les communautés locales ont accepté de financer la LGV sur la base d’une somme maximum déterminée en euros mais un contrat les engage en réalité à financer un montant proportionnel qui promet de s’envoler.
L’Europe n’a pas encore accepté sa part. Et si elle le refuse, ou accepte un montant moindre que ces généreux 20% “les contributions de l’ensemble des financeurs seraient ajustées à due concurrence” selon les termes du contrat. (...)

Vivre de manière responsable et solidaire

La défense du plateau agricole de Marienia est emblématique de la nécessaire implication de tous pour que le Pays Basque permette à ses habitants de vivre de manière responsable et solidaire. Cette complémentarité, elle est visible depuis le début du combat qui réunit une association représentante la sauvegarde des terres agricoles (Lurzaindia), les habitants de Cambo (et l'association Nahi Dugun Herria) et une association environnementale (le CADE).
On ne peut pas traiter le problème du logement avec cette réponse unique : il faudrait construire du neuf en étalement urbain. Car cela empiète sur nos terres, cela met en péril l'agriculture paysanne de proximité dont nous avons tant besoin, cela crée des habitants qui resteront dépendants de leur voiture. (...)

Faut-il brûler Zan Pantzar ?

Voilà cinq siècles que Zan Pantzar n’échappe pas à sa sentence.
Mais depuis les temps où les bûchers étaient une réalité du quotidien, à notre époque où cette violence nous échappe, il serait bon de questionner le rite du carnaval pour lui redonner sens, en substituant par exemple la violence du pouvoir à celle de l’Eglise. (...)

La stratégie du choc

Le nouveau départ du projet de LGV se fait à grande vitesse.
Si la Communauté Pays Basque a pris le temps de le rejeter sur le fond, cette précipitation rappelle des tactiques brutales qui outrepassent les valeurs économiques au profits d'intérêts partisans ou économiques. (...)

A propos du Centre européen de fret de Mouguerre

Le projet d’une autoroute ferroviaire à Mouguerre, sous couvert de mesure en faveur du climat, promet plutôt d’artificialiser neuf hectares de zone humide alors que des solutions plus simples et moins coûteuses sont à portée.
Combien tout ceci va coûter en aménagement à la CAPB ; comment préserver les zones humides comme acté par les élus de la CAPB lors du vote du Plan Climat ; comment les riverains seront-ils protégés des futures inondations ; pourquoi ne pas faire rouler le train jusqu’à Hendaye où existe une zone de fret importante et sous-utilisée ; pourquoi les camions ne restent-ils pas sur des bateaux jusqu’à Bilbao plutôt que de débarquer à Cherbourg ? (...)

La lettre et l’esprit

Retour sur le dossier polémique des terres agricoles de Marienia à Cambo, rendues constructibles par une modification du PLU début 2019.
Ne faut-il pas requestionner cette décision pour tenir compte des projets structurels adoptés par la CAPB depuis, ainsi que d'un dérèglement climatique de plus en plus marquant et préoccupant ? (...)

Pourquoi venir au 6ème Forum International GPII de Bayonne ?

Un forum contre les grands projets inutiles du 15 au 17 juillet à Bayonne... est-ce bien utile ? Alors que le soleil nous invite à passer le week-end en randonnée ou à la plage, un bon livre sous le bras, pourquoi aller s'informer, débattre sur des projets dont la démesure nous renvoie un sentiment d'impuissance.
La réponse est en fait assez simple : ce forum est l'endroit idéal pour clôturer une année riche en mobilisations, une année difficile qui marque un recul au niveau national sur les pratiques démocratiques, à l'exemple du passage en force de la loi Travail à coups de 49-3 et de quelques coups de matraque.

Bon sens et démocratie : les grandes victimes

Le gouvernement a tranché. Après l’avis défavorable de l’enquête publique, il déclare quand même le projet de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax d’utilité publique. Les citoyens se sont prononcés à plus de 90% contre ce projet mais nos gouvernants n’en tiennent pas compte.
Et pourtant, François Hollande a enjoint le gouvernement “d’engager un chantier sur la démocratie participative de manière à ce qu’il ne puisse plus y avoir de contestation avec des formes inacceptables de violence”.