Il faut dépasser le cadre des États-nations

Paul MOLAC - La victoire récente des nationalistes corses est éclatante. Certaines personnes ont bien essayé de faire peur sur l’indépendance de la Corse et, ce qui, pour les continentaux, est considéré comme un peu folklorique : la co-officialité de la langue et le rapprochement des prisonniers. Disons-le clairement, l’argument sans doute le plus utilisé est la balkanisation, la désagrégation de l’Europe après le Brexit, la Catalogne et la Corse.
Il est amusant de voir « le pays des droits de l’homme » refuser de signer toutes les conventions internationales qui parlent de minorités ou de langues régionales. Elle serait recalée si elle demandait aujourd’hui son entrée dans l’Union Européenne. Amusant de voir qu’un Breton comme moi est nié dans sa personnalité culturelle et nationale. Être breton cela n’existe pas dans le droit français, pas plus qu’être corse d’ailleurs. Encore plus amusant ou risible, les mêmes qui nous refusent toute existence légale en France ou en Europe, défendent les minorités ailleurs, les Kurdes par exemple. Un bel exemple de cartésianisme ou d’hypocrisie ? (...)

Une Commission Vérité et Réconciliation pour l’Espagne ?

Magalie BESSE - L’Institut Universitaire Varenne et l’Institut d’Etudes Ibériques et Ibérico-américaines de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour organisent ce samedi 3 février de 9h00 à 13h00 au Campus de la Nive à Bayonne un Forum public relatif aux violations des droits de l’Homme commises durant la Guerre civile, le franquisme et le conflit basque. Ouvert à toutes et tous, il est destiné à alimenter la réflexion quant à la pertinence de créer une Commission Vérité et Réconciliation (CVR) en Espagne concernant ces violences.
Les CVR sont des organes propres à la Justice transitionnelle, qui est destinée à répondre à des violations graves et systématiques des droits de l’Homme, généralement commises dans le cadre d’un conflit ou d’une dictature. La Justice transitionnelle a pour ambition de répondre à ce défi au travers de mécanismes innovants destinés à satisfaire les droits à la vérité, à la Justice, à la réparation et à la non-répétition des violations pour les victimes et la société dans son ensemble. (...)

« Les autorités françaises font fi du règlement de Dublin III »

A la mi-décembre dernier 30 élus de la Communauté d’Agglomération du Pays Basque adressaient une lettre au Président de la République attirant l'attention de ce-dernier sur la précarité des conditions d’accueil au PRAHDA de PAU et sur le sort réservé à 21 des migrants accueillis au CAO de Bayonne jusqu'à là.
Comme l'explique le Collectif Solidarité Migrants "ces 21 migrants ont n’ont déposé que leurs empreintes en Italie, ils n’ont pas formulé de demande d’asile dans ce pays. Et pourtant, ils ont aussi été transférés à PAU, étiquetés ‘’dublinés’’ catégorie IT2 (IT=Italie ; 2= pas de formulation de demande d’asile). Les autorités françaises font fi du règlement de Dublin III dans son article 20.2. Le droit d’asile est attaché à la personne, pas à un pays." (...)

Lettre ouverte pour une solution écologique

L'association Ascain Cadre de Vie / Azkaine Bizi Inguramena vigilante sur les projets concernant l'aménagement du bourg d'Ascain, la densification des constructions, du bétonnage du Site inscrit du Labourd et de l'aménagement de la Rhune a publié fin décembre deux missives.
La première concerne les travaux de la "Piste des Carrières" et a été adressée au Ministre, au Préfet de Région, au Directeur de la DREAL à Poitiers. La deuxième, qu'Enbata.Info publie en intégralité, concerne l'aménagement de la Rhune, et a été adressée à M.LASSERRE, M. ETCHEGARAY, à M.MOULIA et au directeur de l'EPSA (Etablissement Public des Stations d'Altitude). (...)

Ils étaient là

Tandis que la France “d'en haut” célébrait un braillard alcoolo, un fraudeur fiscal accro à l'arbre à cames, pour complaire à une France “populaire” décérébrée, à quelques centaines de mètres de là, le Pays Basque marchait pour demander à la même France d'en haut, de faire mouvement en faveur de la paix et des prisonniers basques dispersés dans l'hexagone et la péninsule.
Ils étaient venus de nos lointaines provinces pour faire entendre leur voix à l'endroit même où la France d'en haut se sait toute puissante. Ils étaient des milliers, jeunes et aussi moins jeunes, bravant la lassitude d'un long voyage et de nuits blanches, partageant le temps d'un week-end la fatigue des familles des preso qui vivent ce calvaire chaque semaine, pour rendre visite à l'enfant, au parent, incarcéré à des centaines de kilomètres. (...)

Sezesioen geopolitika

Asier BLAS - Estatu independente berri bat jaiotzeko bi baldintza behar dira: indarkeriaren monopolioa aldarrikaturiko lurraldea eta nazioarteko aitortza. Lehenengo baldintza hiru arlotan gauzatzen da, bortxa legitimoa inposatzea, zergak kobratzea eta justizia egikaritzea. Bigarren baldintzak, aldiz, herrialdez herrialde bilatzen du estatu berriaren aitortza, arrakasta neurtzeko adierazlerik egokiena nazioarteko erakundeetan ordezkaritza lortzea da, Nazio Batuen Erakundean (NBE) kide oso gisa sartzea litzateke maila gorena.
Kataluniak bide bakarra du Espainiaren gaineko presioa handitzeko. Kostu baxuko independentziaren propaganda bukatu da. Espainia negoziatzera derrigortzeko mendebaldearen irudiak sufritu behar du gatazka honekin. Argia.eus-etik ateratako Iritzi artikulua jarraian aurkituko duzue. (...)

« Quand une Constitution ne permet pas de reconnaître un peuple »

Tribune de Gilles Simeoni président (Pe a Corsica) du conseil exécutif de la Corse, parue dans Le Monde, où il rappelle que «Quand une Constitution ne permet pas de reconnaître un peuple, il faut changer la Constitution, et non pas demander au peuple de disparaître».
De nouvelles élections auront lieu les 3 et 10 décembre prochain, pour désigner celles et ceux qui dirigeront la nouvelle collectivité de Corse, à naître le 1er janvier 2018. Le vote en faveur de la coalition Pe a Corsica passera ce message. «Girondins, faites vivre la paix !». (...)

«Ne laisser personne pour compte : mettre fin à la violence contre les femmes»

Le 25 novembre prochain, ce sera comme chaque année la Journée Internationale contre la Violence faite aux Femmes. Comme chaque année, nous lirons et écouterons des témoignages effrayants de femmes brutalisées. L’erreur sera alors de croire qu’il s’agit de cas particuliers. La violence endurée par les femmes ne pourra pas être endiguée tant qu'une chose fondamentale ne sera pas comprise : cette violence n'est pas un problème de personnes, ce n’est pas juste parce-que « elle n’a pas eu de chance, elle est tombée sur un sale type », mais c’est un problème politique.
Retranscription d'une partie de l’émission Bizirik, l'émission radio du mouvement Bizi! du 13 novembre 2017. (...)