Il faut dépasser le cadre des États-nations
Paul MOLAC - La victoire récente des nationalistes corses est éclatante. Certaines personnes ont bien essayé de faire peur sur l’indépendance de la Corse et, ce qui, pour les continentaux, est considéré comme un peu folklorique : la co-officialité de la langue et le rapprochement des prisonniers. Disons-le clairement, l’argument sans doute le plus utilisé est la balkanisation, la désagrégation de l’Europe après le Brexit, la Catalogne et la Corse.
Il est amusant de voir « le pays des droits de l’homme » refuser de signer toutes les conventions internationales qui parlent de minorités ou de langues régionales. Elle serait recalée si elle demandait aujourd’hui son entrée dans l’Union Européenne. Amusant de voir qu’un Breton comme moi est nié dans sa personnalité culturelle et nationale. Être breton cela n’existe pas dans le droit français, pas plus qu’être corse d’ailleurs. Encore plus amusant ou risible, les mêmes qui nous refusent toute existence légale en France ou en Europe, défendent les minorités ailleurs, les Kurdes par exemple. Un bel exemple de cartésianisme ou d’hypocrisie ? (...)