« Sous cette mitre flottent d’autres papillons »

MitreAu mois d’octobre 2015 la revue Herria 2000 Eliza a demandé à Michel Oronos, prêtre à la retraite du diocèse de Bayonne, de participer à son numéro bilan «Vatican II 50 ans», en répondant en deux pages  » à trois questions. Quelle a été la réception du Concile dans l’Eglise de Bayonne ? Suite aux perspectives ouvertes quelle est la situation actuelle dans votre diocèse ? Comment voyez-vous l’avenir de l’Eglise ? Voici les réponses de Michel Oronos. Celle concernant la situation actuelle du diocèse complète les articles  déjà publiés dans Enbata.info , « Mgr Marc Aillet, cheval de Troie de l’intégrisme » (de Jean-Sébastien Mora) et « Les corbeaux » (de Jean-Marc Abadie).

De Vatican II à nos jours
Je suis né à Baigorri en 1935. En 1946, l’année de mon entrée au petit séminaire d’Ustaritz, j’entendis Matias le cordonnier (Erreçaret), notre voisin, dire aux  copains qui se réunissaient dans notre bistrot autour d’une chopine : « C’est les curés eux-mêmes qui enverront leur église au ravin ! » Les années ont passé, en 1953, l’année de mon entrée au grand séminaire, nous étions au coin du feu, Mañix le quincailler (Iriart) nous balança, à Théodore, son fils jeune prêtre, et à moi : « Votre affaire est dans la merde ! » Malgré ces réflexions j’ai été ordonné prêtre en 1960 et en 1962 je suis parti comme prêtre Fidei donum en Côte d’ivoire, et c’est de là-bas que j’ai suivi les travaux du Concile.

***

Je ne puis donc évoquer l’accueil du Concile au diocèse de Bayonne, d’autant que je ne connais absolument pas la moitié de celui-ci, le Béarn. Chez nous, en Pays Basque Nord/Iparralde, ya-t-il vraiment une Eglise basque particulière ? En Côte basque ? En Pays Basque intérieur ? Ou dois-je parler d’une Eglise basque virtuelle dont personne ne connaît les limites ? J’ai interrogé quelques amis laïcs de mon âge au sujet du Concile. Plus rien ! Déficience de la mémoire ! J’ai  consulté une partie de la presse de cette époque à titre de témoin. Le Bulletin diocésain publie une longue lettre de Carême de Mgr Gouyon « Le Concile » (n° 859 du 18/1/1962), il donnera d’abondantes nouvelles tout au long du Concile. Otoizlari, Lettre aux oblats et amis de Belloc, publie les premières nouvelles « La grande assemblée de l’Eglise » à partir du n° 33, décembre 1962. L’hebdomadaire Herria publie un premier article dans les n° 641 et 642 des 8 et 15 novembre 1962 «Un certain besoin d’air frais dans l’Eglise».

– Le premier document conciliaire, La constitution sur la liturgie (4/12/1963), eut aussitôt un écho et des suites remarquables. L’intérieur des églises changea  d’aspect car il fallait célébrer la messe face à l’assemblée, et fut embelli, à quelques maladresses près. Mais les conséquences les plus riches furent les traductions (ordinaire de la messe, lectionnaire), la création de cantiques et de musiques, bien que les moines de Belloc eussent largement anticipé publiant dès 1947 la  traduction de psaumes dits Vêpres de Mouguerre. Je ne peux pas citer, ici, tous les travaux des pères bénédictins et des prêtres du diocèse tant ils sont abondants, j’évoquerai simplement certaines oeuvres publiées de 1950 à 1960 par les éditions Ezkila : messes, paraliturgies, Mortutik oihu, Pasionea, Gau saindua, etc.  Autrefois les gens chantaient avec plaisir en latin, dorénavant et sans autre explication ils allaient chanter en basque, à pleine voix (apuñatik) comme disait un prêtre. Au fond pourquoi pas ? Des siècles auront passé avant que l’Eglise ne reconnaisse et n’accepte ce droit.

– J’aborderai ensuite les documents qui ont pour titre Les laïcs (chapitre IV de la constitution dogmatique L’Eglise du 21 novembre 1964) et le décret sur La  mission des laïcs du 18 novembre 1965. A vrai dire je ne suis pas convaincu que ces textes aient été clairement évoqués dans nos églises, pas plus que les 13 autres documents du Concile n’ont été sérieusement traités dans nos paroisses, j’ai des doutes à ce sujet parce qu’à la messe le prêtre doit commenter l’évangile dans ses prêches (ebanjeliotik ari izan da, disaient les fidèles), laissant de côté les autres sujets ! Toujours est-il que la nouveauté fut aussi la participation des laïcs à la liturgie, soit pour la lecture des textes soit pour la distribution de la communion. Mais déjà auparavant, au Pays Basque, l’Eglise avait entrepris un beau travail avec les laïcs. Depuis longtemps on avait traité de la présence et du rôle des laïcs dans la société, ce qu’on appelait l’Action catholique. Le pape Pie XI en 1922, l’abbé Cardijn en Belgique en 1927 et à Bayonne les évêques Gieure, Houbaut et Terrier depuis 1932 en avaient été les promoteurs. Ainsi s’était implanté en 1935 et s’était développé Eskualdun gazteria (la JAC) qui eut un immense retentissement dans l’Eglise et la société, d’où émergèrent de nombreux acteurs du développement dans le monde agricole en Iparralde. Un autre secteur d’activité de laïcs et de prêtres, issu du Concile, également de grande valeur, fut le renouveau du catéchisme en basque que l’on doit à l’association Fededunak, à partir de 1969. Nouveau comportement que l’on doit au Concile qui avait souligné la personnalité des laïcs, je citerai la liberté d’expression. Jusqu’alors, la plupart du temps, seuls les prêtres avaient le pouvoir de penser, de parler et, le plus souvent, le droit de trancher, ils avaient le dernier mot, apezak azken hitza bere, disait le Basque avec une ironie amère … Comme preuves je retiens deux longues controverses qui s’exprimèrent dans Herria. L’une au sujet de l’encyclique Humanae vitae de Paul VI, publiée le 25 juillet 1968. La première mention figure dans le n° 939 du 1/8/1968, après quoi des opinions différentes paraissent dans les n° 940, 947, 955, 956, 961. L’autre qui traite De l’avenir de l’Eglise (Elizaren geroaz) commence avec le n° 1019 en 1970, suivi de 13 opinions différentes de prêtres et de laïcs dans les n° 1024, 1026, 1027, 1028, 1029, 1031, 1033, 1034, 1038 ! Une toute nouvelle et stupéfiante liberté d’expression !

– Je mettrais aussi au compte du Concile la contestation qui se fit jour au grand séminaire (Dax-Bayonne) et qui dura plusieurs années (1963-1970). En effet, les séminaristes avaient appris – pas seulement dans les enseignements du Concile – que les Basques doivent garder dans l’Eglise leur langue et leur culture, que nous avons ce droit dans notre Pays. Il y eut de sévères affrontements, certains jeunes quittèrent la voie du sacerdoce, d’autres furent exclus, un professeur de théologie (aujourd’hui évêque) donna sa démission en soutien aux séminaristes (23 février 1969).
– Enfin, également dans le souffle du Concile – précédé, toutefois, par l’appel de Paul VI, Fidei donum, en 1957 – je veux souligner que l’Eglise d’Iparralde a manifesté une grande ouverture, les prêtres diocésains apportant une aide importante aux Eglises locales à travers le monde et les laïcs leur soutien sous la forme de la Coopération. Vraiment, la vitalité de l’Eglise du Pays Basque Nord se manifeste avant, pendant et après le Concile, et l’hebdomadaire Herria continue de  donner des nouvelles de l’Eglise jusqu’au Vème synode romain (1977) et plus tard encore, par les articles substantiels de l’abbé Hiriart-Urruty, jusqu’en 1990 !
Pour approfondir les directions tracées par le Concile et ses enseignements, pour les concrétiser dans la vie quotidienne de l’Eglise et de la société, le diocèse lance des enquêtes sociologiques en vue de la mission générale de 1963 en Côte basque, des missions de 1966 en Garazi-Baigorri et de 1968 en Amikuze. Plus tard, en 1991, après des recherches approfondies, se tient le Synode de l’Eglise de Bayonne. Après tant de réunions, de réflexions et de prières, y-eut-il des résultats riches et durables ? Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

A vrai dire, à cette même époque – en 1968 – la France et le Pays Basque Nord furent agités par un mouvement qui ressemblait à une révolution, non sanglante,  certes, mais profonde, telle que les us et coutumes d’un monde ancien qui semblaient être de toujours et pour toujours, se sont pratiquement désintégrés, que la société traditionnelle a été secouée et s’est transformée, et que l’Eglise d’Occident a semblé désorientée … De plus, au Pays Basque Nord et Sud, faisant suite à la violence de Franco, la violence s’est développée et a dominé la société qui en fut blessée de façon apparemment définitive. Alors sont nés des groupes de solidarité et de réflexion tels que Anai artea en 1969 et le groupe des prêtres de Saint-Palais en 1979 qui s’appellera ensuite Herriarekin.
***
Je me rends compte que, par manque de place, ma réponse sera déséquilibrée. Fallait-il aussi longuement rappeler le passé ? Oui, mais pas par nostalgie, ce n’est pas mon genre. Par contre nous ne devons pas oublier qui et comment nous avons été, comment, il y a quelques années nous nous sommes comportés en tant que fidèles basques (euskaldun fededun), quant au présent il est là, sous nos yeux, du moins si nous voulons le voir et l’entendre.

Le 15 octobre 2008 le pape Benoît XVI a nommé évêque du diocèse de Bayonne don Aillet, prêtre de la communauté Saint Martin, déjà bien connu. A partir du 30 novembre 2008, date du sacre, la plupart des diocésains lui firent bon accueil à cause de sa jeunesse, de son sourire affable et de son intelligence, mais d’autres  s’aperçurent bien vite que sous cette mitre flottaient d’autres papillons. Et maintenant ?

Le clergé fait toujours corps avec sa tête comme il est de son devoir, sans doute, et après quelques murmures les laïcs se sont habitués, se sont lassés et se  soumettent au berger envoyé par Dieu. Tout le monde ou presque se tait. Par identité de vue ? Par respect ? Par peur ? Chacun s’est enfermé dans son quant-à-soi…

Fededunak a disparu depuis longtemps, les derniers prêtres de l’association Herriarekin se réunissent, paraît-il, chaque mois, mais on ne les entend pas, Fedea ta Kultura réclame à l’évêque, en vain, depuis 7 ans, un service de pastorale basque ( ? ), et Elizan mintza (Parlons en Eglise), dernière née des associations, attend toujours l’autorisation de l’évêque pour s’exprimer en public … !

Aujourd’hui, tout ce qui est inacceptable a été dénoncé (l’avenir dira s’il y a d’autres sujets d’inquiétude) dans des livres, revues, journaux, à la télévision, à la radio, à savoir que l’évêque est d’extrême droite ou très proche – en tout cas son réseau politique est bien connu -, qu’il est opposé au Concile Vatican II ou favorable à une interprétation restrictive – herméneutique de la continuité -, qu’en sous-main il a oeuvré contre le Synode, qu’il s’est rendu aux Etats-Unis pour y rencontrer le mouvement Pro life – ayant les mêmes certitudes en matière de bioéthique -, qu’il a fait un voyage en Russie pour y rencontrer les conservateurs les plus pointus de l’Orthodoxie et du gouvernement, qu’il fait le même jeu que l’Opus Dei et que la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X de Mgr Lefèbvre, que, récemment, un de ses proches a publié un livre d’entretiens avec l’ultraconservateur cardinal américain Burke pour diffuser ses idées en les approuvant, évidemment. Et la liste ne  s’arrête pas là.

Par ailleurs, à l’invitation de l’évêque, une troupe de prêtres, de religieux, de religieuses, de laïcs, de familles intégristes s’est installée dans le diocèse. Désormais ils occupent les postes principaux de l’administration et de la pastorale. Ils avaient lorgné le riche territoire basque assurés qu’ils pourraient facilement y établir une plateforme pour donner un vaste développement à leurs projets d’Eglise et de société, sachant que dans la caisse du diocèse il y avait des ressources abondantes pour nourrir ces projets, de sorte qu’ils appauvrissent, dilapident le trésor amassé pendant des années par la générosité des générations précédentes, alors qu’on ignore la situation financière exacte du diocèse.

Et la suite est là : 34 séminaristes à Bayonne et à Rome, venus de l’extérieur, tandis que certains Basques se réjouissent : « Ils apprennent le basque ! » Oui,  réjouis-toi, Eglise d’Iparralde, de nouveaux locuteurs viennent à toi qui sèmeront les idées de droite, les bases de l’intégrisme, en basque, oui ! Voilà une bonne nouvelle !

Après celle du passé voici donc la silhouette du présent, assez loin du Concile Vatican II, me semble-t-il …
***

Pour terminer je dirai brièvement comment je vois l’avenir de l’Eglise. Le Synode vient de s’achever. Il est trop tôt pour tenter une étude approfondie. Est-ce un échec ? Selon ce que chacun en attendait le résultat est positif ou négatif. Depuis le Concile y-a-t-il quelque avancée ? Ce qui s’y est dit n’est pas nouveau : tout le pouvoir de l’Eglise n’est pas dans les mains de l’administration romaine ; de multiples cultures composent l’Eglise ; les baptisés sont immergés dans des cultures différentes ; l’Eglise doit aider et non juger, non condamner, mais les anciennes barrières subsistent ; au-delà de la loi il y a la miséricorde, ainsi de suite … Soyons sans illusion. Pour l’avenir la miséricorde ne me semble pas suffisante. Mais attendons les orientations que l’évêque de Rome donnera plus tard à l’Eglise. Cela étant, à titre personnel, je poursuis mes modestes réflexions, bien que mon avenir se fasse très court. A mon avis il n’y aura pas de renouveau dans l’Eglise s’il n’y a, auparavant, un renouveau radical de la théologie qui donnera naissance à une pastorale appropriée, pour l’humain d’ici et de maintenant – en chaque lieu  particulier -, analysant de près qui sont les hommes et les femmes, presque cas par cas. Dans mon dernier livre (Mon dernier CatéSchisme, éditions Zortziko, 2015) j’ai écrit un court chapitre intitulé : Conseils pour un avenir de l’Eglise, p. 153-155, inspiré du livre du vénérable théologien Joseph Moingt s.j. : L’évangile sauvera l’Eglise, éditions Salvator, 2013. En effet, c’est l’Evangile qui sauvera l’Eglise, non la théologie de l’Eglise, songez, ces discours ressemblent à du mortier, à du ciment vieux de 2000 ans, du rocher durci par le gel et le soleil ! Concernant la pastorale j’ai lu récemment un article très éclairant : Arnaud Join-Lambert – Vers une Eglise liquide, in Etudes, juillet 2015 et j’ai consulté les Actes du synode provincial de Lille-Arras-Cambrai, www.cathocambrai, au cours duquel s’est faite, je crois, une avancée intéressante.

Mais j’en reste là.

Matias, Mañix, s’il vous plaît, de là où vous êtes comment voyez-vous le comportement du clergé ? L’avenir de l’Eglise ?

Michel Oronos (traduit du basque, janvier 2016 – article repris par Herria)

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Une réflexion sur « « Sous cette mitre flottent d’autres papillons » »

  1. Combien sommes-nous (encore ?) à rêver de pasteurs trébuchant à nos côtés ! En frères nous aidant à éclairer nos brumes et à refonder nos incertitudes. Les marchands du Temple, pharisiens et autres censeurs auto proclamés, ont cessé de nous impressionner.
    L’Evangile d’abord. Tout l’Evangile reçu, compris et mis en oeuvre.
    Et merci à ceux qui, trop rares, ne nous ont pas laissé tomber … Segi aurrera !

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