Covid et entreprises

CovdEntrepriseTout sera prêt pour que l’entreprise redémarre et puisse relancer la machine socioéconomique. Reste un dilemme extrême : mourir du virus ou être collectivement en faillite?

Il est clair maintenant que la pandémie est relativement peu connue, que les informations médicales sont multiples, pas toujours convergentes (deux “écoles” nettement différentes : “Raoult” “les non-Raoult”) et que les décisions gouvernementales sont tenues de s’adapter aux évolutions quasi journalières.

Limité à 5.000, le nombre de lits de réanimation disponibles au début de la crise a été porté à 7.000 du fait de reconversions et d’une réduction du nombre d’opérations chirurgicales déjà programmées. Ceci a pesé sur la décision lourde de conséquences du confinement.

On peut regretter l’absence de tests qui en nombre suffisant, auraient pu faire jouer la carte de l’isolation massive des cas positifs et de comparer la situation avec les 15.000 lits de réanimation allemands.

Mais il est clair que le traitement socio-économique de l’Etat a été massif et très volontariste. Plus de 120 milliards injectés en ce début mai et plus de 400 milliards de garantie de prêt à des taux réduits pour la première année. Il pèsera sur un budget de 500 milliards, déjà en déficit de 70 milliards l’an dernier.

Il n’est que de constater l’impact de la pandémie sur la population des Etats-Unis et des salariés privés du jour au lendemain de leurs revenus qui grossissent les files d’attente pour la distribution de repas. Il est aussi clair que l’Etat aura aussi besoin de “ses” entreprises pour financer son budget ainsi que sa Sécurité sociale qui risque de prendre l’eau. La TVA par exemple représente, avec 250 milliards, cinq fois l’impôt sur le revenu. Dans ce contexte aussi, il convient de signaler que, selon une enquête de la CCI, 60% des entreprises d’Iparralde connaissent un risque d’arrêt dans l’année qui vient, même si le pire n’est pas toujours certain.

Les entreprises

Il faut donc nous remettre au travail pour relancer la machine socio-économique. Au jour ou j’écris ces lignes, comme l’a confirmé la préfète de Région devant les présidents de Région et de CCI Région, les entreprises n’ont pas, dans cette pandémie, une obligation de résultats mais ont une obligation de moyens. Cette nuance est importante. L’entreprise ne peut être tenue pour responsable comme lors d’un accident du travail. En ce qui concerne cette obligation de moyens, les choses commencent à être claires : plus de 40 fiches métiers simples sont à ce jour diffusées (sur 60 métiers). D’ici le 11 mai tout sera prêt pour que l’entreprise utilise tous les moyens décrits.

Par ailleurs, en l’espace de deux ou trois jours, les conditions d’obtention de masques (et de gel, un peu auparavant) ont changé (on en trouve). Les tests sont en “marche” mais les aurons-nous ?

Des sites, comme celui de la CCI, indiquent les coordonnées des entreprises agrées d’Iparralde qui fournissent les Équipements de protection individuelle (EPI).

Une certaine décentralisation
vers les services préfectoraux et les collectivités,
indique une bonne voie
dans l’application des textes avec bon sens.
C’est le souhait des entreprises.

Une réunion publique (en vidéo) de l’association Lantegiak a permis, le 30 avril dernier, de rassurer, d’informer et de résoudre une partie des problèmes rencontrés.

Les petits dysfonctionnements

Outre les manquements importants (masques, gel, tests, lits de réanimation), alors que le budget santé de l’Etat en proportion du nombre d’habitants, est le premier d’Europe (on tirera peut-être des leçons du centralisme jacobin, cristallisé sur les Agences régionales de santé), certaines lenteurs sur les agrémentations de masques sont à déplorer comme ces deux exemples : le premier en Soule chez un ami fabricant d’espadrilles et le second chez un fabricant de sièges qui s’était fourni en tissu italien (agréé Covid). A souligner aussi une raideur réglementaire qui empêcherait les professeurs d’école d’aérer leur classe (risque de défenestration). De même que certain pointillisme dans la rédaction des fiches métier (néanmoins, il convient de dire que dans le contexte actuel, ces précisions participent de la sécurité générale). Une certaine décentralisation vers les services préfectoraux et les collectivités, indique néanmoins une bonne voie dans l’application nécessaire des textes avec bon sens. C’est en tout cas le souhait des entreprises.

Et après : le monde d’après ?

Les étapes jusqu’au 11 mai, permettront de valider les zones vertes (qui sont pour moi, une avancée rationnelle de l’équilibre santé/économie) et les conséquences des 100 km. Les décisions touristiques seront aussi à valider (plages, cafés, restaurants, dates des vacances).

En Iparralde cela a de l’importance. L’ouverture des cafés restaurants au 1er juin reste un objectif nécessaire. Il conviendra aussi de voir le niveau d’occupation au 11 mai et au 1er juin, des lits de réanimation.

De même, l’hypothèse Raoult sera aussi à vérifier, même si, à cause de l’influence du confinement, il n’est pas dit qu’elle soit significative.

Le passage au chômage partiel avec une prise en charge plus faible de l’Etat (70% du net) à partir de juin aura aussi des conséquences. L’adaptation de l’effectif au chiffre d’affaire, lors de la remontée des affaires sera aussi à affiner. La réalité de la deuxième vague et le vivre avec le virus poseront un dilemme extrême : mourir du virus ou être collectivement en faillite ?

La montée en puissance de la relocalisation de l’industrie et de l’agriculture est également possible avec un système de taxe ou de baisse de TVA qui devra encourager et contrebalancer le coût énorme du travail en France. En ce qui concerne les primes agricoles : une prime à l’exploitation plutôt qu’au volume.

Laster arte eta gerorako konfientxa atxik.

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