« De qui se moque-t-on ? »

SuprefeturanSeaskarenalde
Environ 400 manifestants ont répondu à l’appel de Seaska ce samedi 1er février en se mobilisant à 16h00 devant la Sous-Préfecture de Bayonne contre les différentes mesures préfectorales s’attaquant aux aides apportées par les communes aux ikastola et pour demander une « loi pour les écoles immersives » .  « Monsieur Pierre André Durand, si vous faites une circulaire pour dire ce que l’on sait déjà, pour restreindre encore plus le cadre restrictif, vous pouvez vous abstenir. Nous n’avons pas de temps à perdre. Dites-nous plutôt quelle solution pour Hendaye ? Quelle solution pour Briscous ? » mentionnait Paxkal Indo, Président de Seaska, dans son discours qu’Enbata.info s’est procuré.

 

« Milesker egun ibaietako uren gainetik eta euri tanten artetik etorri zirezten guzieri. Etxeparek zion euskara itsaso urdin eta zabala izanen dela. Gaur berriz ere frogatu dugu baietz, ez gaituela deusek ere geldiaraziko, ez dutela lortuko euskara itotzea.
Jakin dezatela, Dalennes, Durand eta Gobernuko ordezkariek ez gaituztela tronpatuko. Naiz eta asanblea nazionalean ele ederrak izan, Estatua 45 urtez ehundu dugun sarea desegin nahian ari da.

Malgré les beaux discours à l’Assemblée nationale, l’Etat est en train de mettre à terre 45 ans de dur labeur des réseaux des écoles immersives laïques en langues régionales.

Créées en 1969 les ikastola ont contribué à endiguer la perte inexorable des locuteurs en formant les écoliers de la maternelle au Bac et en résorbant en partie le déficit de transmission familiale. Seaska n’a pas attendu cette reconnaissance pour se saisir d’une mission que la fédération a toujours considérée comme un service public de transmission.

Les élus locaux ont de suite compris que le travail des parents était une chance pour sauver ce qui pouvait l’être et ont rapidement fait tout leur possible pour mettre à disposition des locaux publics, en allant même jusqu’à construire des bâtiments scolaires sur fonds publics pour leur mise à disposition gratuite pour les ikastola. C’est un usage vieux de 45 ans.

Certes, cela s’est fait sans prise en considération de la loi Falloux, mais cela c’est fait au vu et au su de l’ensemble des élus, du corps préfectoral et des gouvernements successifs ; en Pays Basque, en Bretagne, en Alsace, en Occitanie comme en Catalogne du nord. Cependant, depuis janvier 2013, l’attitude de l’Etat, devenue complètement hostile au développement des écoles en langue régionale. Ce fut le cas pour le projet de construction d’une ikastola à Hendaye, cela a été le cas depuis pour plusieurs communes qui ont reçu des missives préfectorales leur interdisant de venir en aide aux Ikastola. Cela a encore été le cas dernièrement avec le déféré de la commune de Briscous qui souhaitait nous mettre un terrain en location, déféré dont les fondements juridiques sont plus que discutables. Cela a été également le cas pour nos voisins de la Calandreta d’Artix, que le préfet menace de fermeture.

Goiz huntan jakin berri dugu Suprefetak Hendaiako herriko etxearen kontra ezarritako auziaren emaitza. Ah, bai, Dalennes jauna, fier izaiten ahal zira, kontent, 80 haur hendaiar euria egiten duen aldi bakoitz goitik behera trenpatu daitezen lortu baituzu.

Nous avons appris ce matin que le délibéré du déféré de Hendaye a été prononcé. Le tribunal administratif de Pau a donc annulé la délibération du Conseil Municipal d’Hendaye.

Vous pouvez être fier de vous Monsieur Patrick Dalennes. Ah oui, vous pouvez être content ! Vous venez de condamner 80 petits Hendaiar à se tremper à chaque fois qu’ils sortent en recrée les jours de pluie. A partir de maintenant en Pays Basque on dira plus « j’ai attrapé un rhume » on dira, « j’ai attrapé un Dalennes ! »

Hendaian ikastola bat eraikitzea debekatzen digute ikastola eskola pribatua dela erranik. Beskoitzen, aldiz, herriko eremu pribatuko lur bat alokatzea debekatu nahi diguzue, ikastolak zerbitzu publiko bat ematen duela erranik. Baina nortaz futitzen zarete ?

A Hendaye vous nous interdisez de construire une ikastola en estimant que l’ikastola est une école privée. A Briscous en revanche vous nous interdisez même de louer un bien de la partie privé de la commune, en estimant que l’ikastola est un service public. Mais de qui se moque-t-on ?

Biziki ongi dakizue ezin dugula orain arte herriko etxeenganik ukan dugun laguntzarik gabe inbertsio beharrei erantzun. Badakizue laguntza horiek debekatzea, murgiltze ereduaren desegitea dela.

Nous ne pouvons faire face aux besoins d’investissements dans nos écoles sans l’accompagnement des collectivités, comme nous l’avons toujours fait. Aujourd’hui, nous interdire cette aide communale revient à démanteler le réseau associatif immersif laïc en langue régionale.

Vendredi 24 janvier, nous avons pu rencontrer Mme la Ministre Aurélié FILIPPETTI qui nous a assuré que « le gouvernement cherche une solution » à cette question. Il va sans dire que ses propos ont créé un immense espoir chez les défenseurs des langues régionales. Un espoir aussi grand que la déception, quatre jours plus tard, lorsque la même Ministre affirmait à la presse qu’elle ne comptait pas faciliter le financement du réseau immersif par les collectivités locales. Déclarations suivies par un communiqué de la préfecture des Pyrénées Atlantiques, annonçant une circulaire très prochaine sur le sujet.

Monsieur Pierre André Durand, si vous faites une circulaire pour dire ce que l’on sait déjà, pour restreindre encore plus le cadre restrictif, vous pouvez vous abstenir. Nous n’avons pas de temps à perdre. Dites-nous plutôt quelle solution pour Hendaye ? Quelle solution pour Briscous ?

Estatuko ordezkariei argiki erraiten diegu ez daitezela bide itsu batean sar. Ez diegu utziko ikastolak suntsi ditzaten. Ez diegu utziko euskara ito dezaten. Aitzineko belaunaldiek egin zuten bezala, gu ere euskararendako dena emateko prest gara.

C’est donc un appel solennel que nous vous faisons, afin que l’Etat ne s’engage pas dans une voie unilatérale et sans issue. Vous le savez, comme les générations précédentes, nous sommes prêts à tout donner pour sauvegarder notre langue, l’euskara.

Gora euskara ! Gora Ikastolak ! »

Baionan, 2014eko otsailaren 1an

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Une réflexion sur « « De qui se moque-t-on ? » »

  1. Si certains élus n’avaient pas attiré l’attention du préfet sur le projet de l’IKASTOLA tout cela par OPPOSITON au maire actuel on n’en serait pas là
    Ces memes élus qui ont voté (avec raison )la construction et plus tard les travaux de cette IKASTOLA
    Ils ont lésé non seulement nos jeunes Hendayais mais ceux des autres villes.
    Ah politique quand tu nous tiens!!!!

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