Carton plein abertzale

Après les élections du 24 mai, les abertzale sont désormais à la tête des institutions du Pays Basque Sud, capitales de provinces, députations et la plupart des villes. Les partis espagnolistes PSOE et PP sont marginalisés et le visage politique de Hegoalde est largement modifié, en particulier en Araba et surtout en Navarre où EH Bildu conquiert Iruñea et Geroa Bai le gouvernement foral.
L'effet politique de l’arrêt de la lutte armée est sensible dans cette province, il permet des alliances impensables il y a peu. Une nouvelle génération arrive au pouvoir. A charge pour elle de durer et d'écrire une nouvelle page de l'histoire de notre peuple.

Elections en Hegoalde

Le PNV arrivé en tête en Gipuzkoa est en passe de gouverner la Députation et Donostia. Il est le grand gagnant de ces élections dans la Communauté autonome basque où il dirigera deux capitales sur trois. Hégémonique en son fief biscayen, il récupère la Députation d’Araba.
En Navarre, les forces abertzale et de gauche dominent pour la première fois les deux formations espagnolistes, UPN-PP et PSOE. Si les partis d’opposition s'unissent, l’alternance est possible, sous l’égide des abertzale modérés de Geroa Bai.

Les tueurs de la République

Assassinats et “opérations spéciales” des services secrets français, un livre présente aujourd'hui l'ensemble de ce type d’activités en France et dans le monde, depuis 50 ans.
La République française si fière de ses valeurs de liberté, de fraternité et autre patrie des droits de l’homme apparaît sous son vrai visage, celui de la Raison d’Etat qui bafoue l'Etat de droit. Pour la défense de ses intérêts.

La destruction des idoles une barbarie en cache une autre

Le groupe islamiste irakien Daesh a diffusé le 26 février la destruction volontaire par des djihadistes de statues assyriennes du musée de Mossoul. Pour les auteurs de ce crime culturel, ces représentations et ces tombeaux millénaires “exhumés par les gens de Satan” favorisaient l’idolâtrie ou étaient des divinités païennes.
Ils méritaient donc d’être détruits. Le monde entier s’en est ému et les plus hautes instances internationales ont protesté. Personne ne s’est souvenu que cette pratique fut hier abondamment pratiquée par le chrétien blanc occidental, le “civilisé” qui a ouvert la voie.

La gauche abertzale face au mur

Nouveau procès contre 35 abertzale qui ont voulu reconstituer Batasuna interdit depuis 2003, arrestation d’une douzaine d'avocats, refus du cumul dans le calcul de la durée des peines entre la France et l'Espagne, rejet de tout rapprochement des prisonniers, refus de toute négociation politique ou de la moindre “justice transitionnelle” inhérente à un véritable “processus de paix”, trois ans après l'arrêt définitif de la lutte armée par ETA, le gouvernement espagnol durcit encore la pression pour que l'organisation armée basque annonce sa dissolution.
La gauche abertzale, s’arc-boute, s'obstine face à un mur, alors qu'un sondage prédit son affaiblissement aux prochaines élections.