Le MUCEM, Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, présente à Marseille une superbe exposition sur les carnavals et les mascarades du continent européen et du Maghreb, intitulée "Le monde à l'envers".
Phénomène culturel oublié, dénigré, voire réprimé, les carnavals suscitent aujourd'hui un intérêt grandissant, souvent sous l'impulsion de militants culturels qui, depuis des décennies, s'attachent à les faire revivre.
Face à une spéculation foncière effrénée, l'assemblée de Corse tente de se doter de nouveaux moyens juridiques pour mieux conserver la maîtrise des terres.
Le futur statut de résident nécessaire pour acquérir un bien s’inscrit dans une démarche de développement des compétences institutionnelles propres à la Corse.
En moins de deux semaines, le tribunal constitutionnel et les Cortes se sont brutalement opposés aux décisions souverainistes prises par les institutions catalanes. La Catalogne n’en a cure, le processus suit son cours pour le référendum du 9 novembre. Ellande Duny-Pétré analyse l'intransigeance espagnole et la persévérance catalane.
"En plus d’un siècle, les Catalans ont tout entendu, tout subi de la part des Espagnols. Artur Mas le sait. Après la décision et le débat du 26 mars et du 8 avril, il s’est borné à une déclaration où il maintient intacte la feuille de route qu’il a fixée pour organiser le référendum du 9 novembre."
Tous les historiens sont d’accord là-dessus: depuis deux siècles, l’Etat français n’a eu de cesse que d’éradiquer tous les «patois» utilisés par différents peuples de l’Hexagone, au profit d’une langue unique, celle du dialecte de l’Ile de France.
Dans le pays de Descartes et de Rousseau, on pouvait s’attendre à ce qu’en toute logique et dans un souci d’équité, de justice et de fraternité, le peuple dominant qui a commis un tel crime culturel et linguistique, ait un souci, celui de la réparation historique. Il n’en est rien.
Avec une connaissance parfaite de la conjoncture d’Hegoalde, Ellande Duny-Petré alimente, pour le lecteur d’Enbata, la chronique de l’après cessez le feu de ETA. Le sort de 500 preso en est l’enjeu central.
En exigeant des preso de sortir par la petite porte après une longue période de lavage de cerveau digne des régimes soviétiques, russes, ou chinois, les espagnols et leurs institutions veulent renforcer la mémoire de la défaite et de l’humiliation chez les rebelles à la “nuque raide”.
Le parlement catalan a approuvé le 16 janvier une demande auprès des Cortes : le transfert de la compétence portant sur l’organisation des référendums.
Début décembre, plusieurs partis se sont mis d’accord sur la date du scrutin, ce sera la 9 novembre 2014, et sur le libellé de la question posée.
La décision de la Cour européenne des droits de l’homme qui annule la “doctrine Parot” gêne le gouvernement espagnol et suscite dans la rue la réprobation de la droite. Mais l’Audiencia nacional et la Cour suprême ont entériné la décision. Quarante et un prisonniers politiques basques sont déjà élargis au 26 novembre. D’autres vont suivre.
Le lobby espagnol si puissant à Bruxelles, au point de faire modifier en quelques années tout le droit européen en matière judiciaire et policière, semble avoir perdu de sa toute puissance.