Le grand dérangement !

Depuis quelque temps, l’apparition sur la scène médiatique d’une gamine de 16 ans provoque en France une sorte d’hystérie collective. Greta Thunberg, inconnue encore il y a peu déchaîne les passions et fait l’objet d’attaques virulentes sans que l’on parvienne à saisir véritablement ce qui provoque un tel dérangement chez nombre d’éditorialistes ou de politiques… Adolescente, elle incarne l’angoisse qui s’empare peu à peu des jeunes générations face au réchauffement climatique, jeunes qui ont bien compris les explications des experts du climat et qui enragent devant le peu d’engagement des grands décideurs de ce monde.
Plusieurs formes d’expression ont surgi cette année avec notamment de nombreuses marches pour le climat, qui se veulent autant d’alertes, presque de supplications, pour qu’enfin on bascule radicalement dans un autre mode de développement et que l’on se hisse au niveau des défis de ce siècle ! Après trois décennies d’inaction, de déni où les écologistes ont été moqués, accusés de vouloir revenir à la bougie par tous les “sachants”, l’urgence perceptible dans laquelle nous sommes, provoque colère mais aussi anxiété… (...)

Homard thermidor !

Dans le calendrier républicain, thermidor correspondait au mois de juillet ; difficile de savoir si l’excellent Plenel a poussé le luxe du détail jusque-là… mais il est patent aussi que “thermidor” et “couper des têtes”, ça le fait aussi si l’on s’en réfère au fameux 9 du même mois qui a vu le chute de Robespierre…
Dans la tourmente récente, les faits sont bien moins graves mais on peut s’étonner tout de même de notre capacité moderne à enfourcher les oripeaux de parangons de vertu, de hurler avec les loups par internet interposé, de commenter avec beaucoup de violence et de condamner sans autre forme de procès ! (...)

Olympe, nous voilà !

Selon les travaux de Maité Lafourcade, juriste et historienne, il existait “une égalité totale entre la femme et l’homme dans le droit basque”. Le regard qu’elle porte sur le droit basque est celui “d’un modèle de société” sous l’ancien régime... mais ça c’était avant !
Aujourd’hui, le Pays Basque ne se distingue guère des autres régions de l’hexagone et dans toutes les sphères qu’elles soient privées ou publiques, la place de 52% de la population est toujours autant discriminée. La Communauté d’Agglomération Pays Basque a voté le 21 juillet 2018, la Charte européenne pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes, très solennellement et à l’unanimité ! (...)

Les feux de l’Amour ?

Dans la soirée du lundi 15 avril, le monde entier découvrait que la cathédrale Notre-Dame de Paris était la proie d’un terrible incendie. En direct, sur toutes les chaînes d’info continue, sa flèche se rompait et venait s’encastrer dans la voute qui cédait sous les flammes ! Ce spectacle extraordinaire au sens étymologique du terme, des millions de personnes ne l’oublieront pas, il était suffocant...
Pour autant et malgré une émotion forte et légitime, il n’est pas inconvenant de penser que d’autres drames autrement plus graves sont à l’oeuvre tout autour de nous. Ces drames devant lesquels nous semblons impuissants, paralysés par tous les manques de courage et de moyens, ces drames qui pour l’instant ne trouvent de solution que dans l’absence de solutions ! (...)

Une ambition affichée !

Pour Antoine de Saint-Exupéry, il ne s’agit pas de prévoir l’avenir mais de le rendre possible... Au moment décisif où la Communauté d’agglomération est forcément consciente que ses choix d’aujourd’hui dessineront le Pays Basque de demain, construire un plan concernant le climat, l’air, l’énergie à l’échelle du territoire est un “enjeu politique maximal”.
Une transition énergétique réussie devra infiltrer tous les champs d’action mais aussi emporter l’adhésion et la participation de tous les acteurs du territoire. Et il ne s’agit pas ici d’une formule convenue, le plan d’action qui signera la réussite de nos travaux sera celui qui mettra en mouvement le plus de citoyen.nes possible, celui qui aura convaincu le maximum d’entreprises, d’associations, de lycées, de collèges, d’écoles, d’universités, de clubs sportifs, de rejoindre l’effort commun pour un avenir plus sobre et plus durable ! (...) Rendons demain soutenable et désirable “en répondant à nos besoins mais sans que cela n’empêche les générations du futur de répondre aux leurs”. (...)

Jaune, couleur d’automne

“Nous allons changer de monde dans la douleur à défaut de l’avoir initié par choix, et nous allons laisser au bord du chemin tout un monde rural en totale désespérance”. Ces lignes ont été écrites en décembre 2013 dans ces mêmes colonnes à propos des bonnets rouges et sous le titre Le temps des frondes.
L’histoire, comme toujours, se répète sauf que l’envergure du mouvement en cours dit des “gilets jaunes” est bien plus importante, plus étendue, plus difficile encore à cerner et sans doute bien plus manipulée ! (...)

Miroir aux alouettes !

Les élections municipales auront lieu en mars 2020, mais les coups d’envoi semblent bien partis dans les différentes chapelles et le spectacle commence à produire pas mal de saveurs…
J’en suis déjà, en quelque sorte une des premières “victimes”, puisqu’on me demande en boucle et sur un ton joliment patelin “et toi tu repars ?” (...)

La vague populiste !

Au moment où la planète connait des évolutions climatiques préoccupantes qui nécessiteraient des gouvernements conscients des enjeux et capables de prendre les décisions qui s’imposent, ce sont des individus pratiquant des discours faciles et dangereux qui raflent la mise !
Si le discours dominant devenait celui d’une économie “décarbonnée” et relocalisée, du soutien aux énergies renouvelables, des communs qui privilégient la valeur d’usage et qui ont été très présents par le passé, de la sécurité alimentaire et sanitaire, du lien social, de l’aide aux pays les plus vulnérables… on pourrait alors imaginer que la politique a encore du sens ! (...)

Le maléfice du doute…

L’été 2018 a charrié avec lui un nombre effroyable d’évènements climatiques majeurs dont la compilation ne pourrait tenir qu’en plusieurs pages. La litanie de ces catastrophes, encore et toujours qualifiées de “naturelles”, parvient quotidiennement aux oreilles de tout le monde mais par contre au cerveau d’un nombre très limité de personnes.
Il faut réagir très vite et mettre en place un processus de résilience pour offrir à notre territoire des conditions plus compatibles de vie dans les années qui viennent. Je ne suis pas certaine que ce discours fasse un triomphe auprès des décideurs, encore empêtrés dans les vieux réflexes du siècle dernier et qui imaginent qu’avec quelques ingénieurs et un groupe du BTP on peut tout régler. (...)