Reprendre pied

Il y a un peu plus de 15 ans, l’économiste Serge Latouche avait lancé le concept de pédagogie des catastrophes : les événements météorologiques extrêmes (comme la canicule de 2003) peuvent déclencher une prise de conscience générale de la gravité de l’évolution du climat, en nous faisant éprouver que le monde n’est plus comme avant.
Il semble que la suite lui ait donné plutôt tort, tant on peine encore aujourd’hui à prendre au sérieux, globalement, la gigantesque menace que représente la perte irréversible de l’équilibre climatique dont l’humanité a bénéficié depuis le néolithique. Malgré une catastrophe objective (la canicule de 2003 emporta de l’ordre de 70.000 vies sur l’ensemble de l’Europe, dont environ 20.000 en France et autant en Italie), il semble que nous ayons, collectivement, du mal à éprouver les catastrophes comme points de bascule entre un avant révolu et un désormais qui nous pose des problèmes nouveaux. (...)

Interdependentzia

Gure lurraldeak, hiru dimentsiotan, konduan hartzeko gomita da ondoko gogoeta.
Gure lurraldean lortutakoak, hemendik haratagoko eremuak sustatzen baititu, eta han piztutakoak, hemengoa indartzen. (...)

Externalités négatives

La gestion de la crise sanitaire en cours ne tient pas compte d’un principe économique qui en augmente de fait le coût.
À la différence de la biosphère et du climat, la gifle que nous infligera la pandémie à la suite de ce déni n’attendra pas des décennies pour se manifester. Mais, comme pour la biosphère et le climat, celles et ceux qui souffriront le plus des conséquences du déni et du manque de volonté d’agir à temps sont matériellement les moins bien lotis pour y faire face. (...)