Erabakiaren aroa heldu da, independentziari BAI

Euskal herritarron oroimen historikoa eta imajinario kolektiboa menpekotasunekoak dira. Mende luzeetako menpekotasunaren zamak sakon markatu du euskal gizartea, baina belaunaldiz belaunaldi bizirik mantendu da askatasun egarria eta, gaur egun, inoiz baino argiago dago geure buruaren jabe izateko beharra. Oso ondo ezagutzen ditugu dependentziaren kalteak: gerrak eta gatazkak; gure hizkuntzaren eta kulturaren aurkako erasoak; gure nazioaren eta eskubideen ukazioa; asimilazioa; gure garapen ekonomiko eta sozialerako tresna eta eskuduntzarik eza; etorkizuna eraikitzeko ezintasuna; eta abar luzea.
Menpekotasunezko iraganari loturik mantentzen gaituzten kateak apurtu eta etorkizunera jauzia egiteko garaia iritsi da. Iraganetik etorkizunera. Zaharretik berrira. Dependentziatik independentziara.

Aberri Eguna 2016 : trois défis majeurs

A l'occasion de l'Aberri Eguna ou journée de la patrie basque le Comité national du Syndicat ELA, suite à son analyse de la situation politique réaffirme l'engagement de la confédération en faveur de la souveraineté de notre peuple.
ELA estime que le processus pour faire avancer notre reconnaissance nationale est face à trois défis majeurs : susciter une adhésion plus large dans la société, accroître la mobilisation et surmonter notre incapacité chronique à trouver des accords politiques.

Ne pas manquer le train

Titto BETBEDER - Concernant la langue basque, la voix du territoire n’est pas portée ni assumée. Pour la simple raison qu’elle n’est ni portable ni « assumable ». L’euskara est la langue du Pays Basque. Ce n’est pas la seule, mais par contre c’est le seul endroit où elle se vit. En ce sens l’euskara est une langue territoriale et il paraît évident que c’est au territoire d’avoir la responsabilité et préoccupation première de sa continuité.
La gare de Bayonne fut, il y a un temps pas si lointain, un des symboles des blocages absurdes entourant la question de la normalisation linguistique. Nous avons manqué un train avec le contrat territorial l’an passé, il serait inconcevable d’en manquer un autre sur le projet d’EPCI.

Faire un avec nos différences

Isabel Capdeville, Inter-Amap Pays Basque - Les différentes AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) d’Iparralde (regroupant 1500 familles) proposent une double approche de la place de l’agriculture dans le futur l’EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale) Pays Basque. Une Communauté Pays Basque unique pour quoi ? Une agriculture pour quoi faire ?
Nous vivons sur un territoire qui veut porter un sens et où peuvent se rencontrer deux mondes (l’urbain et le rural ou la Côte et l’Intérieur). Ne le morcelons pas, ni dans ses compétences, ni dans ses particularités.

Une démarche constructive pour l’EPCI unique

Alain IRIART - Aujourd’hui, sur cette question fondamentale de l’organisation institutionnelle du Pays Basque pour mettre en œuvre des politiques publiques structurantes et innovantes, nous observons deux attitudes. La première propose un projet élaboré collectivement entre toutes les sensibilités politiques du territoire, la seconde freine ou empêche ce travail en commun sans proposer d’autre alternative que le statu quo.
Un accord d'organisation et de fiscalité pour la Communauté Pays Basque est en marche.

«Ari ari mandoko»

Jesus, Maria ta Josepe! Quel équipage que celui qui s’est pointé à Itsasu l’autre matin pour présenter son alternative à la communauté des 158 communes d’Iparralde, quel attelage pour traîner le canon qui doit dézinguer le projet de com de com unique !
Jugez plutôt: deux ou trois anti-euskaldun recuits, deux ou trois partisans strabiques d’une collectivité basco-béarnaise, deux ou trois maires de l’intérieur endimanchés, en service commandé par les sieurs Lasserre et Aguerre. Que des vieux chevaux de retour.

Le Sénat bloque la Charte

Erramun Bachoc - Nous attendions la ratification pour que toutes les langues de France puissent entrer dans la Constitution, non pas simplement comme patrimoine commun mais comme des langues utilisables dans tous les domaines de la vie sociale, créant des droits et des devoirs de la part des autorités et des utilisateurs. Après avoir bloqué la Charte et dans la perspective des élections régionales, la droite vient de présenter une énième proposition de loi. Il y a quelques avancées sur les crèches, l'enseignement, les médias, la publicité. Mais l'essentiel manque à savoir les services publics, la vie économique, le transfrontalier.
Paxkal Indo m'a fait remarquer que l'Europe a changé de langage. Nous aussi nous devons changer de stratégie concernant nos langues. A partir des droits fondamentaux de l'Union européenne, plutôt que la protection des langues minorisées, réclamons le respect de la diversité des cultures, l'égalité des langues et le refus de toutes les discriminations.

Question de genre

Anne-Marie Lagarde docteur en Etudes Basques - Quelques précisions sur la question du genre en langue basque, puisqu’il donna lieu à une brève parenthèse le dimanche 27 septembre au matin lors du très bel hommage à Roland Barthes. “Le basque n’a pas de genre” a-t-il été dit à la table des intervenants présidée par Marie Darrieusecq. En effet, l’euskara n’a pas de genre attaché au nom, au pronom et à l’adjectif, comme en français ou dans les langues latines et plus largement dans les langues indo-européennes.
Mais il offre la possibilité, grâce à son pronom personnel de 2ème personne du singulier le plus ancien (le pronom Hi dit “familier”, qui remonte à la préhistoire), d’invoquer chacun/chacune en fonction de son sexe, à tous les tours de la conversation, grâce à l’adjonction au verbe d’une marque phonétique différenciée (-n pour le féminin, -k pour le masculin).