Nucléaire ou effet de serre, «Ni l’un, ni l’autre mon général !»

Fabrice Flipo - Le nucléaire a, dans notre pays, un effet de sidération extraordinaire. Nombre de nos concitoyens estiment en effet que sans nucléaire, on risque de revenir à la bougie. Discutez avec un passant : très vite, il vous demandera comment on continuera de soigner le cancer, sans le nucléaire.
Et pourtant il existe des pays où l’on dispose de toutes les commodités modernes, sans nucléaire ! Citons l’Autriche, par exemple. Tout se passe comme si, en France, on oubliait systématiquement 80% du problème ! Du coup, entre irradiés ou surchauffés, on nous somme de choisir. Un tel choix est absolument dénué de fondement, il faut le dire et le répéter.

Alberto Frias «nuklearrarentzat ere herriari hitza!»

La centrale nucléaire de Garoña, à 4 kilomètres d'Araba, se trouve à moins de 200 kilomètres d'Hendaye. Elle a été construite entre 1966 et 1970 et est la plus vieille d'Espagne encore en activité. C'est une centrale de première génération, antérieure à l'accident nucléaire de Three Miles Island. Malgré de nombreux incidents et son caractère obsolète, le gouvernement espagnol veut prolonger son existence jusqu'en 2019. Enbata publie un entretien avec Alberto Frias, porte-parole de la plateforme Araba sin Garoña, regroupant plus de 60 organisations demandant la fermeture de cette centrale nucléaire. Une démonstration claire, qu'en plus des enjeux écologiques et sociaux, le nucléaire est devenu un problème de démocratie en Araba. Alberto Frias, participera à la chaîne humaine de Bayonne, organisée par Bizi! le dimanche 11 mars à 11h30 à la Place Saint-André. Un an, jour pour jour après Fukushima, il prendra la parole lors de cette mobilisation qui exigera la sortie du nucléaire, et la fermeture immédiate de la centrale de Garoña.

Bizi en position de vigie

Une nouvelle expression abertzale s’amplifie offrant une alternative écologique à Iparralde. Bizi vient de tenir une conférence de presse où une quinzaine de ses militants alertent sur les dérives de réalisations locales, Ikea, déchets, transports... et appellent, le 11 mars, à une chaîne humaine pour sortir du nucléaire.