Enfin c’est l’été !

C’est la phrase la plus mécaniquement répétée ces derniers jours et nous l’avons tous et toutes plus ou moins entendue au boulot, en famille, dans la rue. Elle tourne la mauvaise page des intempéries récentes, elle est prometteuse de plaisirs simples attendus chaque année avec impatience, elle est synonyme de vacances, elle redonne le moral : enfin c’est l’été ! Comme les médailles, chaque phrase a aussi son revers, celui qu’inconsciemment on tente d’ignorer, celui qui se cache derrière cette pulsion libératoire dont nous avons tant besoin.C’est l’été et nous en arrivons à oublier que cette année il a frappé plus tôt que d’habitude, que malgré des aléas climatiques compliqués, l’élévation sournoise de la température est bien réelle et qu’elle n’apporte pas avec elle que de bonnes nouvelles.
Ce que charrie le bulletin d’informations quotidien aurait été impensable il y a seulement quelques années et même si nous revenons à d’autres dramatiques évènements comme par exemple celui des “boat people” dans les années 80, le contexte est effroyablement différent.(...)

Egalité formelle ou réelle ?

Inscrite dans la devise de la république, et grande passion des Français, l’égalité est plus facile à décréter qu’à promouvoir réellement.
Et ceci est vérifiable dans de multiples domaines; tout aussi passionné par le fait législatif ce pays multiplie les textes en faveur d’une égalité supposée mais rechigne à combattre efficacement les discriminations qui minent outrageusement encore la société en 2018. (...)

La vérité, si je mens !

De façon inattendue la sculpture de Jauregi, “L’arbre de vérité” a provoqué des réactions peu nombreuses certes mais d’une surprenante violence.
“La paix n’est pas un acte passif” a indiqué le Maire de Bayonne. En portant cet espoir toute une partie de la société basque vise à justement rapprocher les consciences et non à les diviser. Comment ne pas le ressentir, comment transporter cela sur des rives douteuses d’une instrumentalisation de mauvais aloi ? Le philosophe Gilles Deleuze disait “Il suffit de ne pas comprendre pour moraliser”… On pourrait aussi dire, on moralise ce que l’on refuse de comprendre ou d’accepter. (...)

Politique western !

Lors des élections à la présidence des Etats-Unis, nous avons fait la connaissance d’un prétendant qui a cassé tous les codes, mené une campagne déroutante usant de toutes les vilaines ficelles du populisme qui est l’art du politique “discount”.
Dans un monde d’une grande complexité, traversé par de grandes crises : économique, écologique, religieuses, identitaires, la tentation du discours binaire devient le plus souvent la règle. Les antisystèmes prolifèrent sans que l’on comprenne toujours très bien la définition donnée au mot “système” et au vu de l’hétérogénéité de ses tenants, il y a fort à parier que chacun a la sienne. (...)

Drôles de dames

Le mardi 9 janvier une tribune signée par 100 femmes paraissait dans le journal Le Monde, en réaction à la libération de la parole née de l’affaire Weinstein aux Etats- Unis. Ces femmes dont de très nombreuses personnalités venaient dénoncer ce qu’elles qualifient de “campagne de délation”, n’hésitant pas à stigmatiser le puritanisme que cela révèle de la part des féministes, car relèvent-elles cette justice expéditive a déjà ses “ victimes”…
Les mots ont un sens et des références, parler de “campagne de délation” renvoie en France aux heures les plus sombres du XXe siècle, évoquer une “justice expéditive” aussi ! (...)

An II de la Communauté

Pas encore l’âge de raison sans doute mais nous avons vécu douze mois chargés, compliqués où l’enthousiasme a parfois été douché par les lenteurs incontournables d’une organisation gigantesque. Mais la maison se dessine peu à peu, elle édicte ses règles et l’interconnaissance de l’ensemble du territoire devient une réalité.
L’An II de la Communauté Pays Basque doit s’affranchir de tous les vieux diktats, emprunter résolument les routes d’un futur soutenable en osant un projet pour un territoire durable et désirable. (...)

La COP est vide !

Nous sommes dans une forme de folie collective, ultra matérialisée dernièrement par un lamentable “vendredi noir” hautement symbolique d’un monde consumériste qui va à sa perte, qui le sait mais qui décide de pas le savoir.
“La maison brûle et nous regardons ailleurs” ? Non, elle est déjà en partie détruite sous nos yeux mais nous persistons à la voir intacte. (...)

Quand l’Art fait rue!

Depuis quelques jours, nombre de façades aveugles, de placettes, de coins et recoins de la ville se sont mués en oeuvres d’art à ciel ouvert. Un autre musée bayonnais dont il n’est pas nécessaire de franchir la porte ou de se préoccuper des heures d’ouverture.
Protéger ne doit pas signifier vitrifier, et il nous faudrait évoluer vers plus d’audace pour que les marqueurs de notre temps puissent exister dans nos villes sans que ce soit fatalement considéré comme au préjudice de l’existant. (...)

Impair, passe et manque !

Le 1er octobre 17 restera dans l’histoire de la Catalogne à la fois comme un dimanche noir, mais aussi comme un extraordinaire moment d’unité !
Sans revenir sur les évènements qui l’ont marqué et dont les images ont fait le tour du monde, il convient de s’interroger sur les motivations des parties prenantes du conflit. (...)