Les convictions de Colette Capdevielle sur le travail le dimanche

TravailLeDimanche

Colette Capdevielle en égérie de la loi Macron. Ces électeurs ne lui en demandaient certainement pas tant. Surtout lorsque la députée fait le buzz sur la toile en un long plaidoyer pour défendre le travail le dimanche, au nom de la défense de la province et du bon prolo qui a bien le droit, le pauvre, de pousser son caddie le jour du Seigneur. A condition bien sûr d’en avoir le loisir, ce que semble omettre cette gauche tapenade qui depuis plus de vingt ans, nous ressert régulièrement le grand thème de la liberté de consommer sans contraintes, en oubliant simplement que cette économie de confort renvoie encore le travailleur au charbon. Hier, cette gauche s’extasiait sur le modèle américain et son époustouflante capacité à vendre un camescope à minuit au coin de la rue. Du point de vue de l’acheteur, on comprend, si l’on en a les moyens et le loisir. Du point de vue du vendeur un peu moins.

Cette fois, madame Capdevielle, après l’inventaire détaillé d’un dimanche « en province » dont elle profite allègrement en mettant à contribution ces petites mains mobilisées sept jours sur sept, défend au parlement cette liberté du dimanche.

« On va bientôt me dire et m’écrire dans des amendements ce que doit être mon lundi, mon mardi, et qu’en est-il de mon mercredi après-midi ? Et de mon jeudi matin ? Que faut-il que je fasse ? »

L’affaire est entendue, le dimanche, fait ce qu’il te plait. Et ce n’est pas pour elle que se bat Colette Capdevielle, puisqu’elle profite de ses dimanches pour fréquenter les restaurants, de nombreux commerces étant malencontreusement fermés en ce triste jour. Au sein du Parlement, le 14 février lors du vote de la loi Macron, la députée explique sérieusement :

« Je suis un petit peu fatiguée également que l’on vienne me dire, et je l’ai entendu hier dans ce débat très germanopratin, très parisien, qu’aller au marché –bio, bien sûr– le dimanche, c’est tout à fait convenable, qu’aller au restaurant et au musée, c’est très bien ; on va même nous proposer et nous dire que ce serait formidable d’ouvrir les bibliothèques. Par contre, ces provinciaux et ces ploucs de province, eux, ils vont dans les jardineries et les supermarchés, et ce ne serait pas bien. Franchement, je le dis, j’en ai assez, véritablement assez d’entendre cela. »

travaildimancheTous égaux le dimanche. Sauf bien entendu, ceux qui bossent et ceux qui profitent d’une journée de loisir.

« Des milliers de salariés n’auront pas le choix et seront contraints de travailler le dimanche sous peine de perdre leur emploi. Ils n’auront même pas la garantie de voir leur salaire augmenter… »

C’est en tout cas se que proclamait le Parti Socialiste lorsqu’il s’agissait de s’opposer à la proposition d’élargir le travail au dimanche, défendue par Nicolas Sarkozy. C’est peut être dans cette lancée qu’il y a seulement 3 ans, Colette capdevielle interpelait le Ministre du travail Michel Sapin, sur cette question.

« Cette généralisation du travail dominical revient à banaliser ce jour et à faire passer la logique du commerce avant la dimension conviviale, familiale, sociale et spirituelle de l’existence. Alors que l’individualisme des comportements est de plus en plus prégnant, que l’atomisation de la société française s’accentue, une telle mesure porte gravement atteinte aux fondamentaux du « vivre ensemble » dont nous avons tous besoin. »

Il n’y a bien, certes, que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. A l’inverse, adapter son opinion au vent dénote, si ce n’est un esprit girouette bien peu autonome, du moins un manque de conviction. Et en politique, la conviction…

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