Spéculations en Corse

L'Edito du mensuel Enbata - Dans la torpeur de l’été, François Hollande s’est multiplié pour accréditer le sentiment d’un non-assoupissement gouvernemental de la France. A cet instant, venue de l’île de beauté, est montée une parole politique iconoclaste prenant à contre-pied l’activisme présidentiel.
Le 7 août, Paul Giacobbi, député radical de gauche et président de l’exécutif de Corse, provoquait un petit séisme en déclarant “limiter l’accès de la propriété foncière de Corse aux non-résidents”. Il entend ainsi réagir à la spéculation qui ronge l’économie de l’île, alimente la criminalité et rend impossible, par la flambée des prix, l’accession des insulaires à la propriété.

Moins pire c’est mieux que pire

Un morceau d'été, c'était en Drôme provençale, au Puy Saint Martin, dans la rue du mois de mars 1962 (la rue des accords d'Evian et de l'anniversaire d'Isabelle), c'était chez Isabelle Damotte et Jean-Pierre Fourié.
Isabelle est professeur des école ; elle a publié en 2009 un beau livre, "On ne sait pas si ça existe les histoires vraies" puis un autre, "Frère", en 2011. "Frère" a reçu un prix de poésie, le prix des Yvelines, Isabelle a été invitée à participer à des salons, puis à accompagner dans l'écriture, dans les médiathèques, enfants et adolescents. Puis son inspecteur a refusé qu'elle exerce à mi temps.

A la limite de l’acceptable

Au Pays Basque nous sommes arrivés à la limite de l’acceptable. Ici aussi la taille du porte-feuille de l’acheteur ne doit plus être le seul critère permettant la transaction. L’achat ou la vente d’un bien immobilier doit être encadré afin d’échapper à toute logique spéculative.
Posséder une maison secondaire, ou être propriétaire d’une maison inoccupée, devra devenir plus compliqué, plus contraignant. La nécessité de casser les logiques de la spirale spéculative devient inéluctable. Acheter un terrain ou un bien devra devenir plus compliqué pour ceux qui n’ont pas d’attache.

Une raison d’Etat cynique et violente

Situation bloquée, mais Xabi Larralde n’entend pas pour autant que la gauche abertzale fasse marche arrière. Elle doit s’inspirer des modèles Flamand, Ecossais et Catalan.
"Ce qui est en train de se passer en Ecosse, en Flandre ou en Catalogne nous démontre que nous nous situons à un moment clé de l’histoire dans lequel l’activation de dynamiques sociales puissantes assises sur une accumulation des forces large ne nous a jamais autant rapproché de l’obtention du droit à l’autodétermination de nos peuples"

Quelle stratégie gagnante pour la collectivité?

Paris ne veut pas d'un cadre institutionnel pour le Pays Basque Nord par peur qu'il ne renforce le sentiment d'appartenance au Pays Basque, germe de "séparatisme" et par peur qu'il ne permette de tisser des relations structurantes avec les institutions du Pays Basque sud, germe de "réunification".
Si demain, par manque d'une institution spécifique à Iparralde, des élus, notamment des élus non abertzale, et des responsables socio-économiques se mettaient à rechercher certains accompagnements nécessaires du côté d'une institution nationale basque, alors là, oui, les signaux rouges s'allumeraient pour de bon du côté de Paris.

Cohérence et équilibre

Sans les avoir forcément totalement atteints, toute œuvre humaine étant toujours perfectible, les objectifs poursuivis dans la réalisation du SCoT de l’agglomération bayonnaise et du sud des Landes permettent d’avancer.
Ce travail à l’échelle de 48 communes (216 657 habitants) est à cheval sur deux départements créant de nouveau un périmètre spécifique. Ce qui, pour Martine Bisauta, n’est pas sans poser question.

Réflexions autour du ScoT

Le SCoT de l’agglomération de Bayonne et du sud des Landes a enfin été voté. Il était temps : pour un document censé établir les logiques de l’aménagement du territoire sur tout ce bassin de vie, en autorité sur les PLU et autres documents d’urbanisme locaux – bien singulièrement votés avant lui – le retard à l’allumage aura été plutôt conséquent.
"Un pays n’est et ne doit pas être figé ; il serait dangereux de dire qu’il ne faut plus rien construire et geler le territoire. Mais tout est dans la mesure et surtout dans l’avenir que l’on souhaite pour ce pays, avenir qui demande à être dessiné par une stratégie à long terme."

Aldaketa ekologikoa

ren Enbata Hilabetekariko Sar Hitza - "Bakotxak bere burua ekologistatzat definitzea ez da liberalismo salbaiaren eta produktibismo etengabe baten kontra borrokatzea, baizik eta ere teknoegitura jakobino azkar baten kontra egitea."
Horizonte edo ipar orratz berriak atsulutoki landu eta bultzatu behar dira, ezkerreko ikuspegitik. Funtsezko aldaketa ekologikoa sakondu, adostu eta aplikatu behar da Europa eta mundu mailan.