Tartuffe scandalisé

Tartuffe

On n’avait jamais vu ça ! Une certaine Angela Merkel a décidé de supprimer la fête millénaire de Pâques soit disant que la fièvre chinoise se développait plus que jamais. « Ca y est! Vous avez une papesse m’a dit un copain! «  Mais elle s’est ravisée, ce qui est dommage car cela aurait porté du neuf aux bulletins d’information qui s’alimentaient avec un cardinal, un archevêque et deux évêques auxiliaires de Cologne ayant fait scandale pour n’avoir pas été assez fermes avec des prêtres pédophiles il y a quelques années, comme c’était l’habitude à l’époque. Rassurez-vous, ces évêques n’étaient nullement pédophiles. Mais cela finissait par être dépassé devant ce tsunami d’incestes (6,6 millions de victimes en France !), ce roi aux 5.000 conquêtes et 20 enfants illégitimes, ces viols dans la jet-society, le monde politique, le sport, le journalisme, le monde du spectacle etc… Il faut être un Tartuffe pour se scandaliser de tout cela. On avait enfin du neuf avec cette femme qui s’aventure à interdire Pâques.

La suppression de Pâques m’a rappelé que c’est l’épiscopat français qui condamne des milliers d’églises rurales à rester fermées non seulement à Pâques, mais tous les dimanches de l’année, refusant de suivre les consignes données par le fameux Concile Vatican II (dont l’épiscopat dit tant de bien), le Droit Canon (législation officielle de l’Eglise) et la pratique d’un certain Mgr Bergoglio ci-devant archévêque : les chrétiens de Buenos Aires où les églises sont distantes de 2 km les unes des autres, restant à la maison le dimanche il ne leur a pas dit : « Vous faites bien 2 km pour un match. Faites-en autant pour la messe. » Non ! Il a recommandé à ses prêtres de chercher des locaux entre les églises, pour que les chrétiens s’y réunissent, y chantent et prient sous la direction d’un laïc qui pourrait même leur donner la communion. La loi de l’Eglise en somme.

Je viens de passer une semaine à Bellocq, où j’ai écouté un bon évêque français qui a eu la charge d’un diocèse rural. Je lui ai parlé du problème. Il m’a répondu que les évêques craignent de voir les chrétiens ne plus faire la différence entre ces célébrations et les messes, entre ces laïcs et un prêtre. Le cléricalisme dénoncé par le Pape? Je lui ai demandé qu’est-ce qui était le plus important pour les chrétiens : célébrer le jour du Seigneur, ou bien prendre le risque de ne pas faire la différence entre un prêtre et un animateur laïc, tentation inconnue parmi mes connaissances ?

Une chancellière qui décide de la fête de Pâques pour raison de santé publique, un épiscopat qui condamne le rural aux soins palliatifs etc… Il ne s’agit là que de quelques manifestations de l’état général de notre civilisation. Les Tartuffes scandalisés qui se révoltent, nous les avons également ici.

Ces jeunes qui se réunissent pour se défouler dans les bordes de Macaye, de St Pée ou de Soule alors que « l’on retarde les opérations chirurgicales« , que « la situation est alarmante » dit-on ! Des inconscients ! Et les adultes qui les justifient devant les micros, affirmant que ces mesures laissent des « séquelles psychologiques » ?

Je voudrais rappeler qu’à leur âge, nous avons été plusieurs millions (9 classes d’âge!), confinés, non quelques semaines, mais un ou deux ans, non devant la télé (elle n’existait pas!) mais sur un piton d’Algérie, cernés de deux réseaux de fils de fer barbelés avec le choix entre une mauvaise bière et de la limonade (tièdes toutes les deux) , sans cinéma, ni foot, ni sorties! Si! On sortait en opération, mitraillette à la main, faire du footing dans le djebel derrière les fellaga . En sommes-nous sortis traumatisés ?
Et nous n’avions pas à nous plaindre. Nos pères sont restés confinés 5 ans confinés dans les camps de prisonniers en Allemagne. Dans mon enfance, deux cas d’Haspandars descendus par des sentinelles allemandes : ils avaient enfreint le « couvre feu » (déjà). Je me rappelle le bombardement de Biarritz, ses 48 morts et ces ruines que je vis le lendemain. On n’a pas vu de pandémie de dépressions nerveuses.

C’est donc cela, ‘l’homme‘ ou ‘la femme’ que formate notre civilisation moderne (pardon! post-moderne!). Alors que nous jouissons d’un niveau de vie, jamais connu dans l’histoire de l’humanité. Que pratiquement tout le monde poursuit des études supérieurs (à l’époque on était un intellectuel avec le certificat d’études). Que l’on est suralimenté culturellement avec Erasmus, smart-phones, dernières nouvelles de Mars et espoir d’y aller passer un WE. Tant pis pour le milliard d’affamés du monde. Il y a des priorités. Pas de problème pour pomper dans le tiers-monde quelques milliers de leurs médecins, pour nos « déserts » médicaux.
Si notre société n’est pas capable de produire quelque chose (pardon! un humain) de plus potable, il est urgent de repenser tout le système et de concevoir autre chose qui forme des personnes capables de faire front au monde qu’elles auront elles-mêmes construit. Mais qui pourrait changer quoique ce soit ? La société entière se révolterait avec ces jeunes des bergeries.

Une parabole de l’Evangile nous parle de la fin du monde. « Reste tranquille au ciel Papa, avec ta longue barbe blanche. On s’en charge nous mêmes. »

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4 réflexions sur « Tartuffe scandalisé »

  1. « Je voudrais rappeler qu’à leur âge, nous avons été plusieurs millions (9 classes d’âge!), confinés […] un ou deux ans […] sur un piton d’Algérie, cernés de […] barbelés […] ! On sortait en opération, mitraillette à la main, faire du footing dans le djebel derrière les fellaga . En sommes-nous sortis traumatisés ? », écrivez-vous.

    C’est de l’humour à quel degré ? J’ai raté un épisode d’importance dans l’évolution de la prise de conscience des droits fondamentaux de l’être humain ? Suis-je bien en train de lire Enbata, ou est-ce un piratage fait par « Valeurs actuelles » ?
    De « Nora zoaz euskal semea… » de Gorka Knörr, et de la culture puissamment antimilitariste et antipolicière d’Euskal herri à un discours qui pourrait se résumer à « Les jeunes, ce qu’il faudrait, c’est une bonne guerre ! », que s’est-il passé ?

    1. Ne crois pas que je fasse l’éloge des « anciens combattants« . J’ai donné mon opinion sur cette guerre dans deux livres. J’avais refusé de faire les EOR et de sortir lieutenant; je suis resté au rang des « hommes de troupe« . Ce que je veux faire remarquer c’est que nous étions formatés pour surmonter des épreuves de ce genre… et d’autres après dans la vie. Quand nos jeunes sont déstabilisés par le léger confinement que nous subissons, justifié sans doute par les 100.000 morts où nous sommes déjà, je pense qu’ils ne sont pas au bout de leurs peines quant à ce qui les attend. Je serai chez le Père Eternel, ce qui ne saurait tarder. Les droits fondamentaux de l’être humain? Oui, cette guerre a contribué à m’en faire prendre conscience en les y voyant piétinés. Crois-tu que notre société en a quelque souci de ces droits?
      Nous voyons notre terre en train de mourir sous nos yeux. Il ne s’agit pas d’une émission d’Arte. Le spectacle est sous nos yeux. Avril : retour des hirondelles. Nous les voyions par dizaines sur les fils électriques. Spectacle disparu. Les moineaux s’appellent en basque « eliza xoriak » : il y belle lurette que je n’en vois aucun autour des églises. Voilà la mort devant nos yeux. Les assassins, c’est nous. Nous en avons conscience. Ce cargo géant qui a bloqué le canal de Suez m’a rappelé un article qui célébrait l’agrobusiness : achat de soja au Brésil (à qui l’on reproche de détruire la forêt vierge… pour faire ce soja) pour alimenter nos vaches et vendre en Chine les dérivés de leur lait. Combien de CO2 sur ces milliers de kilomètres? Est-ce que cela fait scandale? Qui achète la cylindrée inférieure quand il change de voiture? Aucun souci de nos enfants et de « leurs droits fondamentaux » à une vie normale sur une terre normale.
      La faute à nos gouvernements? Démocratiquement élus par nous, sûrs de ne pas être réélus s’ils prennent les décisions nécessaires.
      Nous sommes les premiers dans l’histoire de l’humanité à tuer la terre! Je maintiens qu’il est temps de changer de valeurs et de mode de vie . Nous sommes devenus esclaves de la technique et de ses merveilles et nous nous croyons enfin libres.
      Et je signe : Xipri(tu te caches sous un pseudonyme.)

      1. Tout d’abord, merci pour la réponse. Même peu flatteuse (ou pire) je considère toujours qu’une réponse est une politesse que l’on fait à un intervenant.
        Je vous préviens que je continue à vouvoyer, comme je le fais toujours avec ceux que je ne connais pas personnellement ; là aussi c’est plus une politesse qu’un mépris.
        Ceci dit, je n’apprécie pas vraiment votre défi de conclusion : « Et je signe : Xipri(tu te caches sous un pseudonyme.) ». Cela fait plus de 2 décennies que je fréquente les forums sur internet. Depuis le début, j’utilise des pseudos car la toile n’offre aucune garantie quand on y dévoile son identité et ses idées. On peut y tomber sur des dingues qui iront jusqu’à vous hacker pour se venger d’avoir été mis en contradiction. J’ai d’ailleurs presque été surpris d’en faire les frais il y a un peu plus d’un an. Ceci, je l’avais pourtant compris dès le début. Mon attitude est donc de conserver l’anonymat sur internet pour assurer la liberté de mes arguments. Comme je l’ai déjà fait comprendre à un autre intervenant d’Enbata qui me défiait de la même manière, ce qui m’intéresse ce sont les arguments du débat, pas le CV de celui qui les met sur la place publique. De mon côté je reste poli, même si l’on n’est jamais à l’abri d’un quiproquo susceptible de blesser son interlocuteur. Et j’attends d’un média internet qu’il joue le jeu en préservant l’identité de ceux qui l’utilisent, afin de préserver la liberté d’expression. C’est ce que fait Enbata, mais cela devient de plus en plus rare, dans une société où l’on épie de plus en plus les faits et gestes des individus devenus « suspects ». Cette tendance à laisser Big Brother s’emparer de nos vies, nous la paierons très cher un jour et elle a déjà desservi certains, abertzale ou non, qui voulaient librement dévoiler leur coeur et leur identité dans le même temps. Ici, je resterai donc Euskalion, car il faut toujours donner un nom aux choses qui nous environnent.

        Pour le reste, vous confirmez l’impression que laissaient vos propos sur les jeunes, dont je suis heureux que l’atteinte à leurs droits touche votre conscience. Mais lorsque vous me demandez « Crois-tu que notre société en a quelque souci de ces droits? », j’aimerais que vous compreniez aussi que ce n’est pas en vous contentant de fustiger la non-réaction des jeunes que vous solutionnerez le problème. Car comme vous le dites ensuite, leur environnement se détruit à vitesse « grand V ». Et ce n’est pas de leur faute, mais bien celle de leurs aînés. Alors, que faudrait-il qu’ils fassent ? Casser la gueule à leurs aînés ? Pourquoi pas : d’une certaine manière ça s’est déjà fait dans l’Histoire. Cependant, si c’est pour refaire les mêmes conneries ensuite, avec la même agressivité, la même avidité et le même abandon de la conscience individuelle aux ordres venant d’en haut, alors ça ne sert à rien.
        Or, en ce moment, nous vivons précisément une telle épreuve : les gens ont abandonné toute initiative individuelle et toute tentative de s’emparer de manière participative de leur propre destin commun. Ils prennent comme parole d’évangile la boustifaille informationnelle des mass-medias qui leur intime de rester chez eux, de se mettre un masque, de se vacciner en masse. Et cela malgré le constat flagrant de l’échec de ces politiques, sanctionnées à coups d’amendes de 135 € sur les contrevenants. Et malgré le constat d’une absence de surmortalité significative par rapport aux années précédentes.
        Et les jeunes, que doivent-ils faire quand l’écrasante majorité de leurs aînés se plie servilement à cette effroyable tragédie de l’Ordre ? Comment doivent-ils réagir quand on les culpabilise de risquer de tuer leurs anciens, s’ils se mettent à vivre comme doivent vivre des êtres humains, ou tout simplement des êtres vivants ?
        Vous affirmez que vous allez bientôt rejoindre « le Père éternel » : soit, c’est donc un bel aveu que vous n’avez peur de mourir, et j’aimerais que tous aient cette assurance. Alors pourquoi les jeunes devraient-ils avoir peur de vivre, en s’enfermant entre 4 murs sur ordre de l’Etat ? Est-ce à cette « vie » sociale qu’on doit les dresser ? Et s’ils obéissent et acceptent de se confiner pour rien derrière vos barbelés, quelle société croyez-vous qu’ils fabriqueront quand ils seront aux commandes ?
        Vous parlez très bien du mépris qu’on a de l’environnement. Mais jeunes ou vieux, si nous refusons de nous mesurer à cet environnement et à sa diversité, si nous refusons de faire confiance à nos corps pour relever son défi, alors l’environnement deviendra un étranger, donc une menace et finalement un ennemi. Il ne nous restera plus qu’à nous enfermer pour nous isoler de la peur de vivre et de mourir. Ce sera la fin de notre histoire d’êtres humains et l’avènement de l’humanité 2.0, appelée de ses voeux par la secte des Transhumanistes.
        Vous aurez alors rejoint « le Père éternel », et vous n’aurez plus à vous soucier de ces jeunes qui ne vous ressembleront plus.
        Bonne soirée Xipri. Euskalion.

  2. Puntu askotan ados nago Xiprik idatzitakoarekin. Haurrak eta nerabeak , edo askotan gazteak, esaten den bezala, nazkaturik daude eta nazka horretatik ateratzeko besta lehertu arte egin nahi dute « Ils veulent s’eclater  » orain esaten den bezala. Denok gazte izan gara eta besta egiteko gogoa bagenuen. Algeriako gerlaren denboretan herriko bestak gainbehera eman zituzten leku askotan, neskekin dantza egiteko mutikorik ez zegoelako. Denak zentzugabeko gerla honetara igorritak. Eta gazte ez garenok nahi genuke ere bestatxo bat egin, mendia ibili, afari bat, zinera joan, dantzaldi edo kaleko kantuz batera joan. Pandemia eta zokoratzearengatik gazte eta nerabe batzuk fingaixto egiten dutela esaten digute. Baina pandemia iritxi baino lehenago kiebran dauden baserritarrek fin gaixto egin dute, nor kezkatu da haien zorte txarraz? Pandemiaren gora behera, gazteek badute etorkizun luze bat euren aurrean, eta itxaropena badukete behintzat; etxean egotean numerikoak ematen dityuen aukerak ez dira makalak; baina orain lagabezian eta prekaritatean dauden langileak, dana galdu duten etorkinak, ez ote dira gure gazte hauek pairatzen dutena baino egoera larriago batean? Eta zer diote ospitaletan beste jendeen malurra egunero ikusten duten mediku eta erizainez?

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