Dialogues improbables

De Bayonne à Iruña, une programmation culturelle et des discussions on fait de ces derniers mois une réflexion sur les conflits armés et les traces qu’ils laissent chez les vivant, entre mémoire et nécessité de dialogue.
Notre mémoire, vos histoires s’est voulu l’illustration vivante de la phrase célèbre de Paul Valér y selon qui “La mémoire est l’avenir du passé”. Ce qui oblige à se plonger dans la quête du passé. (...)

L’année Amaiur

Il y a 500 ans, la bataille d’Amaiur changea le cours de la Haute Navarre qui en perdit privilèges et libertés séculaires.
Le royaume fut incorporé à la Castille. Les Navarrais allaient à terme devenir citoyens espagnols. (...)

A Gernika, enfin un “geste” de l’Espagne

Après que le président ukrainien Volodymyr Zelenski ait évoqué le bombardement de Gernika devant les parlementaires espagnols, pour évoquer la situation de son pays, le gouvernement espagnol a dénoncé, pour la première fois, ce massacre contre des populations civiles.
On ne remerciera jamais assez le journaliste sud-africain, George Steer d’avoir relaté pour The Times et The New York Times le martyre subi par Gernika. Son premier reportage daté du 27 avril 1937, publié le lendemain, eut un retentissement considérable, d’autant qu’il évoquait l’implication nazie et franquiste dans l’attaque aérienne. Il y expliquait notamment que l’essentiel de la ville “n’était pas devenu un amas de cendres” comme les Insurgés tentèrent de le faire croire, mais “un amas de débris” imputables aux bombardements. C’est d’abord grâce à lui que la vérité de Gernika, victime de la “guerre moderne” dont il fut un témoin direct, allait être établie en dépit des mensonges officiels éhontés. (...)

Villes martyres, de Gernika à Marioupol

A l’heure des bombardements massifs en Ukraine, la mémoire s’organise encore pour commémorer les 85 ans du bombardement de Gernika, l’une des premières villes à inaugurer cette stratégie de la terreur.
85 années plus tard, aucun gouvernement espagnol n’a encore jugé nécessaire de reconnaître la responsabilité de l’Etat espagnol dans la tragédie de Gernika dont il ne reste plus une ruine. (...)

La non-violence chevillée au corps

L’un des fondateurs du groupe I Muvrini, Jean-François Bernardini, était au Pays Basque en novembre dernier;
Il a évoqué “l’inconscient collectif” violent qui forge les rapports entre la France et la Corse et présenter un ouvrage qui pose ce traumatisme et prône une autre voie. (...)

La République espagnole aurait eu 90 ans

Le difficile travail de mémoire entourant l’histoire contemporaine espagnole est un enjeu démocratique dont les bienfaits peuvent se mesurer aujourd’hui et servir de socle pour les réflexions actuelles, notamment en France sur la question des migrations.
Les migrants sont-ils une chance ou pas ? La France a-t-elle eu à se plaindre d’avoir dû accueillir ces centaines de milliers d’Espagnols sur son sol ? (...)

Une peine “permanente révisable” au Pays Basque sud

Le débat est revenu d’actualité en Pays Basque sud où Unai Parot, prisonnier d’ETA de nationalité française (jugé en Espagne dans la même affaire que son frère Ion et Jakes Esnal), vit aussi sa 32e année de prison, alors que selon la législation du pays, une détention ne saurait en principe, dépasser les 30 ans.
Le mouvement Sare, association de soutien aux prisonniers basques, a pris sa défense et s’est élevé contre la loi du 7/2003 qui autorise “une prison permanente révisable”, en d’autres termes l’allongement de peines dans “certaines conditions”. (...)