Rapports de force

L'Edito du mensuel Enbata - L'esprit de Mondragon a fortement soufflé sur le mouvement abertzale né avec Enbata en Iparralde en 1963.
La chute du navire amiral Fagor nous affecte tous. Elle ébrèche le modèle sur lequel nous avons fondé une part de nos valeurs.

Spéculations en Corse

L'Edito du mensuel Enbata - Dans la torpeur de l’été, François Hollande s’est multiplié pour accréditer le sentiment d’un non-assoupissement gouvernemental de la France. A cet instant, venue de l’île de beauté, est montée une parole politique iconoclaste prenant à contre-pied l’activisme présidentiel.
Le 7 août, Paul Giacobbi, député radical de gauche et président de l’exécutif de Corse, provoquait un petit séisme en déclarant “limiter l’accès de la propriété foncière de Corse aux non-résidents”. Il entend ainsi réagir à la spéculation qui ronge l’économie de l’île, alimente la criminalité et rend impossible, par la flambée des prix, l’accession des insulaires à la propriété.

Signer le contrat territorial ?

L'Edito du mensuel Enbata - Marylise Lebranchu a enterré le reste de nos illusions en déclarant, vendredi 19 juillet, à l’Assemblée nationale qu’il n’y aurait pas de collectivité à statut particulier pour le Pays Basque. Ce n’est pas un échec, c’est une humiliation !
Le Conseil des élus se réunit en AG le 5 septembre prochain (...) Le pouvoir doit attendre le positionnement d’un personnel politique investi d’une nouvelle légitimité accordée par les élections municipales de mars prochain. Notre dialogue avec Paris, tant sur l’institution spécifique que sur la signature d’un troisième contrat territorial, doit être un des enjeux des prochaines élections municipales.

Rebondir

L'Edito du mensuel Enbata - Il ne faut pas céder au blues de l’après manifestation en demi-teinte du 1er juin. Encore moins à l’épisode parlementaire cacophonique qui a suivi le dépôt au Sénat, avec l’amendement Espagnac pour la création d’un Pôle d’aménagement et de coopération Pays Basque et celui, purement formel, de Colette Capdevielle à l’Assemblée nationale sur une collectivité territoriale.
Les dernières semaines, on le voit, sont loin d’être négatives. Tout en révélant la puissance du camp jacobin, malgré le capital de notre consensus basque, elles nous ont appris à mieux cerner les voies de passage pour inscrire notre projet dans la loi.

Recours si souvent brocardé

L'Edito du mensuel Enbata - Peu enclins à regarder vers l’Europe, les abertzale semblent peu à peu en attendre la résolution de leurs blocages.
En application du Traité de Lisbonne, c’est le suffrage universel des 500 millions d’européens qui désignera le chef de l’exécutif de l’Union qui sera responsable devant le parlement. (...) Le bulletin de vote abertzale changera donc de nature. Il élira toujours ses eurodéputés mais il aura surtout la vertu de concourir à la désignation du président de l’exécutif européen, quelle que soit la position des chefs d’Etat et gouvernements des 27.

Le Pays Basque doit exister

L'Edito du mensuel Enbata - Comme nous ne sommes plus de grands naïfs après tant de reniements sur le sujet depuis l’engagement de Mitterrand en 1981, il faudra d’abord compter sur nous-mêmes. Faire émerger de notre pays une aspiration toujours plus dynamique, plus coordonnée. Convaincre, convaincre encore.
Les précédents malheureux de la Corse et de l’Alsace nous font obligation d’entraîner les Béarnais car, si nous étions consultés par référendum, il n’y aurait pas de majorité démocratique sans eux, sachant qu’aucune consultation populaire légale ne peut être organisée dans un périmètre politico-administratif sentimental.

Refonder l’Europe

L'Edito du Mensuel Enbata - Il y a cinquante ans, le premier mouvement abertzale d’Iparralde naissait à Itsasu dans l’affirmation fédéraliste européenne. Où en est-on de cette espérance ?
Sur les décombres d’un continent en ruine sorti d’un conflit aux millions de morts, les anciens ennemis ont su dépasser leurs haines et leurs douleurs réciproques pour construire un avenir en commun. Cet acte fondateur, unique dans l’histoire de l’humanité, a préservé la paix entre nos nations belligérantes et amené la prospérité pour faire de l’Europe la première puissance économique du monde.