Il y a 50 ans : Enbata, aux sources de l’abertzalisme d’Iparralde

1963: Enbata organise l'Aberri Eguna d'Itxassou, acte fondateur du mouvement abertzale en Pays Basque Nord. 50 ans après, Eusko Ikaskuntza et la Fondation Manu Robles-Arangiz proposent un retour aux sources de l'abertzalisme d'Iparralde. Dans quel contexte a-t-il surgi, quelles réactions a-t-il suscité, quel a été son cheminement, qui étaient ces pionniers et en quoi leurs actes et réactions de l'époque marquent-ils encore le mouvement abertzale d'aujourd'hui ?
Mieux connaitre notre passé pour mieux comprendre notre présent et préparer notre avenir, telle est l'ambition de ce Colloque qui se déroulera le samedi 20 juillet au Musée Basque de Bayonne, de 9h30 à 16h15. En guise de présentation de ce colloque, l'historien Jean-Claude Larronde membre d'Eusko Ikaskuntza répond aux questions d'Enbata.info.

Le phénomène des réfugiés politiques basques en Iparralde du XIXè siècle à l’accueil des réfugiés de la Guerre civile (1/3)

Avec la manifestation du 15 juin à Biarritz, le collectif des réfugiés et exilés issus du conflit qui oppose le Pays Basque et l’Espagne, revient sur le devant de la scène. La présence de ces femmes et de ces hommes en Iparralde n’est pas nouvelle.
Bien qu’hier encore en grande partie réduits à la clandestinité, ils ont marqué et nourri l’histoire de nos trois provinces et celle de la revendication basque. Mais à chaque génération, à chaque défaite, le prix est très lourd à payer. Voici un regard dans le rétroviseur pour évoquer l’ampleur et les effets de ce phénomène politique.

Nouvelles vagues de réfugiés à partir des années 60 (2/3)

La répression atteindra son acmé avec la grande rafle du 3 octobre 1987. «A l’heure du laitier», 2000 policiers français procèdent à 120 interpellations qui aboutissent à 55 expulsions vers l’Espagne, 12 vers l’Algérie, 3 vers le Venezuela et 3 assignations à résidence.
La fameuse sentence du ministre de l’Intérieur Charles Pasqua: «La démocratie s’arrête là où commence la raison d’Etat», vient justifier le tout. (...) En 30 ans, et c’est là encore un trait majeur de cette affaire, à l’initiative de l’Espagne, l’offensive diplomatique, l’arsenal juridique, judiciaire, policier, ne cessent chaque année de se développer. Ils prendront une dimension colossale, tous azimuts.

Une solidarité jamais simple (3/3)

Le réfugié politique basque à des époques différentes prend le visage de trois personnes illustres: celui du curé-guérillero Santa Cruz en 1873, entouré de sa garde rapprochée, celui du premier Lehendakari J. A. Agirre en 1951, face aux huissiers parisiens, celui d’Izaskun Rekalde, hurlant de peur avec ses enfants dans les bras, embarqués par les policiers français, à 6h 30 du matin, lors de la grande rafle du 3 octobre 1987.
Tous trois nous regardent. Ils incarnent le visage d’un Pays Basque dans la tourmente, qui relève la tête face à ses adversaires, envers et contre tout. Leur combat montre à ceux qui en doutent encore que seule la souveraineté pleine et entière permet aux ressortissants d’un peuple que leurs droits soient garantis.

Juanjo Etxabe Haundixe, histoire d’un Basque rebelle

Il est mort le 12 juillet 1996 à Urruña (Lapurdi). Né 59 ans plus tôt dans un des bastions du nationalisme basque à Arrasate (Gipuzkoa), il fut le premier preso d’ETA en septembre 1960 (...). Personnage haut en couleur, hétérodoxe et picaresque, Juanjo Etxabe fut l’objet d’un acharnement tout particulier de la part des autorités françaises, comme en témoignent les nombreuses expulsions du Pays Basque et incarcérations dont la dernière lui sera fatale.
Enbata ouvre ici ses archives pour rendre hommage au militant disparu qui, dans une interview remarquée à l’hebdomadaire Argia, quelques jours avant de mourir, appelait de ses vœux l’union des abertzale contre l’adversaire commun.

Ez adiorik, Garro arte!

12 000 festibalari, 600 pasa laguntzaile, gau eta egun giro eta alternatiba ezberdinen gozatzeko parada, etab. Festibalaren arrakastaren ezaugarri hauek eta Lekondarrekin eramana izan den ia urte bateko elkarlanak baikor uzten ditu EHZren antolatzaileak "Garro arte!" erranez agurtzen direlarik!
"Giro onaz biziki kontent gira, gauzatze ederra izan da! Antolatzaileen artean izpiritu ona izan da! EHZkoek izigarriko lana egin dute : eredu ederra erakutsi dute gazeteek elkarlan eta auzolan arloan!" (Lucien Betbeder, Lekorneko auzapeza)

Le phénomène des réfugiés politiques basques en Iparralde

Le numéro spécial d'Enbata de ce mois de juillet consacre 9 pages aux réfugiés politiques basques en offrant un regard dans le rétroviseur pour évoquer l'ampleur et les effets de ce phénomène politique.
Ce numéro exceptionnel, disponible depuis le jeudi 27 juin dans tous les kiosques d'Iparralde, apporte aussi sa contribution dans la controverse entre le maire d'Hendaye et le sous-préfet sur le financement par la commune d'une ikastola dans l'article "Quand l'Etat finançait l'ikastola".

Il n’y aura pas de voie nouvelle LGV Bordeaux-Hendaye ! La lutte paie, l’engagement paie.

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a fait siennes les conclusions du rapport de la commission 21. Le projet de voie nouvelle LGV est renvoyé aux calendes grecques, après 2030.
Dans ce petit Pays Basque nord d'à peine 300 000 habitants, en une quinzaine d'années, l'engagement et la lutte ont réussi -entre autres- à empêcher un projet de 2X2 voies de balafrer le Pays Basque intérieur, un multiplexe de défigurer le Petit Bayonne, un Etat tout puissant d'interdire la chambre d'agriculture alternative du Pays Basque et maintenant la saignée d'une voie nouvelle LGV.

« Pau capitale du Béarn »

Nous avons largement autant d'atouts que nos voisins et amis Basques. Bâtissons, exploitons et jouons de nos différences. Nous serions gagnants dans tous les domaines : localisation du Béarn, solidarité, unité dans les décisions... Ce serait comme les retrouvailles d'une grande famille et il en résulterait une formidable envie collective de construire une société conviviale, sur la base de petites structures saines, efficaces, proches et au service des gens. Non ce n'est pas utopique un toit et du boulot pour tous ! Alors, nous n'aurions qu'une envie, nous ouvrir aux autres.
"Alors, nous, citoyens du Béarn, signataires de ce texte, appelons solennellement les gens de ce pays et particulièrement notre jeunesse magnifique, à faire émerger une mouvance pour développer enfin l'idée toute simple d'un avenir heureux ici et maintenant. Volem víver urós au pais."