Patriotisme

L'Edito du mensuel Enbata - Pourquoi les peuples sans État semblent-ils en partie épargnés par la vague droitière et populiste qui déferle sur le monde ? Ils n'ont pourtant pas de spécificité sociologique particulière... Quand certains peuples sans État parviennent à construire un patriotisme inclusif, les grands États se contentent souvent d'invoquer « la grandeur nationale », que la philosophe Simone Weil distinguait de l'amour de la patrie, « ce sentiment de tendresse poignante pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable ».
Si les gauches auraient tort d'abandonner le patriotisme à la droite, prenons garde à ne pas nous perdre en chemin. Si nous cessons d'alimenter notre projet abertzale (littéralement, patriotique) par la construction de nouvelles émancipations, de nouvelles solidarités et de nouvelles souverainetés concrètes, nous suivrons la même pente glissante que celle du patriotisme français, qui avait pourtant produit avec le programme du Conseil national de la Résistance, l'une des plus belles avancées du XXème siècle. (...)

Soixante ans

Soixante ans, normalement ce serait l'âge de la retraite, mais pour le mouvement basque il ne saurait en être question. Comme l'écrit le prestigieux écrivain franco-tchèque Milan Kundéra qui vient de quitter cette vie : « La question d'être ou ne pas être reste toujours posée à un petit peuple. Sa souveraineté est pour lui un effort constant, un objectif, une lutte. Seul le peuple qui désire passionnément être soi-même, vivre à sa façon, seul un peuple orgueilleux pour lequel sa vie originale est la seule vie possible, mérite d'exister et de vivre, et seul un tel peuple conserve la vie. »
Cette lutte de construction nationale devenait officielle ici le 15 avril 1963, voici donc deux générations, lors de l’Aberri Eguna fondateur d’Itxassou, avec sa fameuse Charte : « Nous Basques, sommes un peuple, une nation, une démocratie... ». Depuis lors, elle a été menée sur tous les plans par diverses personnes et organisations qui constituent ensemble notre mouvement abertzale, c'est-à-dire au sens strict patriote basque. Ne craignons pas ce mot de patriote, il nous libère du terme ambigu de nationaliste. (...)

« Vous êtes en train de capituler devant les séparatistes »

BIDEOA - Le sénateur Les Républicains (LR) Francis Spizner a ainsi interpellé le 13 mars le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, alors que venait d’être conclu un accord avec les élus de l’île concernant le futur statut d’autonomie de la Corse.
Ce texte « viole les principes républicains, (…) vous venez de déconstruire la République et d’ouvrir la boîte de Pandore. La République est une et indivisible et nous la défendrons», a lâché le sénateur lors de cette passe d’arme. (...)

La Corse en mutation

Deux nouvelles organisations politiques apparaissent dans une île gouvernée par les autonomistes et qui peine à « fabriquer des Corses ».
L’arrivée annuelle de 4.000 habitants venus du continent inquiète beaucoup, et le FLNC donne de la voix. La notion de colonie de peuplement et l’abandon de la notion de communauté de destin sont mis en avant. (...)

BURUJABE: Herritarrek geroa eraikitzen

BIDEOA - Baionan antolatu "Euskal Herria burujabe", aste buruaz baliatu da Kanaldude laguntzaile talde bat zehazteko zein arlotan borrokatu behar den burujabetza lortzeko.
Euskal Herria Burujabe logo ezagunaren ataletan oinarrituz, lekukotasunen bidez, egitasmoaren arlo bakoitzeko lana laburbiltzen du erreportai honek. (...)

Bagira prozesuaren finantzaketan parte hartu!

BAGIRA - Bagiraren misioa, 2024ko martxoaren 31n, Uztaritzen antolatuko den Aberri Egunean bukatuko da. Bertan, proiektuaren emaitza aurkeztuko du: ondoko hamarkadaren Bide Orri partekatua.
Ibilbide-orri hau martxan jarri ahal izateko, eta prozesuaren amaiera arrakastatsua izan dadin, Bagirak dei egiten die pertsona guztiei, antolakunde militanteei, elkarteei, kolektiboei, lagun taldeei, familiei, enpresei... ahal duten neurrian, finantzaketa parte-hartzaile honetan laguntzeko. (...)
Wanda Mastor, constitutionnaliste et professeure agrégée de droit public, connue en Iparralde pour avoir participé aux Universités d’été d’EHBildu.

Wanda Mastor : « L’autonomie législative n’est ni un gros mot, ni un épouvantail »

48 heures après le dîner de Beauvau, Wanda Mastor, constitutionnaliste et professeure agrégée de droit public en délégation à l’Université de Corse, analyse la proposition d’écriture constitutionnelle présentée aux élus par le ministre de l’Intérieur.
Interrogée par Manon Pirelli de Corse net info, elle affiche sa confiance de voir le processus d’autonomie aboutir. (...)