EH Bildu et PNV, bientôt l’inversion des courbes ?

Pello Otxandiano, candidat d’EHBildu lors de la soirée électorale du 21 avril

La gauche abertzale fait un bond en avant, elle gagne plus de 92.000 voix en quatre ans. Mais en obtenant le même nombre de députés que le PNV, elle ne met pas en péril la future coalition gouvernementale PSOE/PNV qui conserve la majorité absolue. Victime de ses divisions, le courant Podemos-Sumar chute lourdement. Le PP et les socialistes progressent.

L’alerte a été chaude pour le PNV et les socialistes. Au lendemain du 21 avril, allaient-ils ensemble parvenir à constituer un gouvernement autonome par la reconduction de leur alliance ? Le parti de Pedro Sanchez allait- il subir une nouvelle gifle ? Le PNV était-il en mesure de conserver son hégémonie historique ? Tels étaient les principaux enjeux de ce scrutin qui, pour la plupart des formations, a vu s’affronter aux avant-postes une nouvelle génération de quadras. Finalement, les 27 députés du PNV associés aux 12 du PSOE totalisent aujourd’hui 39 élus, soit un de plus que la majorité absolue (38 sur 75 parlementaires). La montée en puissance d’EH Bildu qui gagne en quatre ans presque 100.000 voix sur 340.000 était annoncée, elle est énorme. Dans cette élection où le taux de participation a progressé de presque douze points, le nombre des députés abertzale augmente, avec deux élus de plus (54 sur 75, soit 68 % des voix). Les formations de gauche, toutes tendances confondues, sont majoritaires (56 % des voix, 40 sièges).

En nombre de voix, l’écart entre le PNV et EH Bildu n’a cessé de diminuer au fil des trois derniers scrutins : 170.000 voix, 100.000 et aujourd’hui moins de 29.000.

L’affaiblissement progressif du PNV renforce le poids politique de son allié historique, le PSOE, aussi bien à Gasteiz qu’à Madrid où ce dernier a impérativement besoin des députés autonomistes pour gouverner. Tous deux se tiennent par la barbichette. Eneko Andueza, le leader socialiste local, se montrera plus gourmand qu’hier en termes de portefeuilles ministériels au sein du prochain gouvernement basque. Le 21 avril constitue une bouffée d’oxygène pour Pedro Sanchez, affaibli encore un peu plus par une affaire de corruption qui affecte un ex-ministre socialiste et tout récemment confronté à un échec retentissant en Galice où la gauche abertzale du BNG a en partie siphonné son électorat. Une enquête judiciaire s’attaque à la probité de l’épouse du premier ministre. Cela fait beaucoup.

Le PNV en difficulté sauve les meubles

Un électorat vieillissant et qui se mobilise moins, un mandat d’Urkullu en demi-teinte, avec de multiples conflits sociaux et de graves dysfonctionnements dans le secteur de la santé, des problèmes considérables en matière de logement, l’insécurité qui se répand à Bilbo, une Ertzaintza qui dérape dans l’ultra répression disproportionnée, un système d’aides sociales contesté, une affaire de corruption, des transferts de compétence que le parti valorise au maximum, mais qui s’éternisent depuis plus de quatre décennies… bref, tout ça sent le mandat de trop et une usure du pouvoir pour le Lehendakari sortant Iñigo Urkullu. Le PNV l’a parfaitement perçu et a pris le taureau par les cornes. Il a écarté brutalement Urkullu qui, en bon militant discipliné, s’est incliné, et a lancé une vaste opération de rajeunissement de son personnel politique, avec en premier lieu la mise en orbite d’un nouveau cador inconnu à ce jour : Imanol Pradales. Au total, il a relativement bien réussi son coup. Le vieux parti historique, né en Biscaye il y a 129 ans, a de la ressource.

Dans la soirée du 21 avril au siège du PNV, le futur Lehendakari Imanol Pradales et le patron du parti Andoni Ortuzar affichent leur satisfaction.

Selon les sondages, la gauche abertzale risquait pour la première fois de le devancer. Il n’en a rien été, sans pour autant stopper l’hémorragie. Le PNV perd cinq points soit quatre élus et arrive en second dans les deux provinces d’Araba et Gipuzkoa, derrière EH Bildu. Mais il conserve une majorité de suffrages avec près de 28.000 voix (3,7 %) de plus que son challenger abertzale, c’est sa seule consolation. Son avance en nombre de voix est due à l’hégémonie qu’il garde en Bizkaia, la province la plus peuplée de la Communauté autonome, où Bilbao le sauve. Le système électoral basque veut que chaque province élise le même nombre de députés: par exemple, pour être élu en Araba, la province la moins peuplée, un nombre beaucoup plus faible d’électeurs est nécessaire.

A Donostia, capitale du Gipuzkoa, le parti de Sabino Arana Goiri n’a plus que 821 voix (0,91 %) d’avance sur son rival historique EH Bildu, et il est second à Gasteiz qu’il a tant choyé en y installant le siège du gouvernement autonome. Le PNV a senti passer le vent du boulet. Grâce à son alliance avec un parti espagnoliste, il s’impose a minima ; il est assuré de continuer à gouverner la Communauté autonome basque improprement appelée Euskadi, comme il l’a toujours fait depuis 44 ans, hormis une brève parenthèse socialiste de trois ans dans des circonstances très particulières. Mais qu’en sera-t-il demain, tant ses difficultés sont anciennes et structurelles ?

Bond en avant d’EH Bildu

La gauche abertzale devait répondre à un autre défi lié à sa grande mutation, six ans après la dissolution d’ETA. Sa nouvelle stratégie est incarnée par un jeune leader, aussi brillant que peu connu, Pello Otxandiano, qu’Enbata a présenté dans son numéro de janvier (https://eu.enbata.info/artikuluak/lesquadras- montent-a-lassaut/). Le soir du 21 avril, EH Bildu fait exploser son plafond de verre, il dépasse pour la première fois les 300.000 voix et gagne six députés par rapport à 2020. Dans chacune des provinces, sa progression est de 4,5 à 5 points. Déjà en tête en Gipuzkoa depuis trois scrutins (élections forales, municipales et législatives), les souverainistes passent la barre des 30 % à Donostia et arrivent en premier dans une majorité de villes de plus de 20.000 habitants, dans les fiefs socialistes d’Eibar et de Zumarraga, ainsi qu’à Gasteiz. Il y a 30 ans, les partis espagnolistes se réjouissaient de voir le vote de HB “se ruraliser”. Aujourd’hui, c’est fini.

Le courant indépendantiste revient de loin : rappelons qu’il fut pour la énième fois illégalisé en 2009 par l’Espagne. On mesure le chemin parcouru. Tel le phénix, symbole de la France libre de de Gaulle en Afrique équatoriale, il renaît de ses cendres. En parvenant à récupérer la majeure partie de l’électorat de gauche égaré vers Podemos, qui ne fut qu’un feu de paille. Dans l’euphorie de la soirée électorale, Pello Otxandiano a d’ailleurs pris soin de déclarer que sa formation défendrait les convictions de cette gauche revenue aujourd’hui au bercail.

L’avancée d’EH Bildu est aussi à mettre sur le compte d’autres facteurs. La coalition met moins en avant les revendications souverainistes et identitaires et valorise ses propositions sur les questions de société et son projet économique. EHBildu surfe bien entendu sur les difficultés du PNV dans la gestion du pays et se donne une image de nouvelle génération mieux formée et avide de changement. Ce qui correspond à son électorat, plutôt jeune, diplômé et euskaldun. Au grand dam du PNV qui en est partiellement l’antithèse.

Arnaldo Otegi voit là le triomphe de sa stratégie et exulte. Le Pays Basque, ce ne sont pas seulement les trois provinces de la Communauté autonome, dit-il, c’est aussi la Navarre et Iparralde. Il ajoute que dans le Zazpiak bat, la gauche abertzale avec 400.000 voix, est désormais le premier parti, et que le PNV se voit refoulé vers son réduit biscayen. Il n’a pas tort. De façon assez homogène, le vote gauche abertzale couvre l’ensemble du Zazpiak bat. Mais cette gauche ne gouverne pas grandchose, hormis quelques municipalités plus ou moins importantes.

Dans la Communauté autonome, EH Bildu espérait arriver en tête, les sondages l’annonçaient. C’était sans compter une dernière semaine de campagne difficile pour la gauche abertzale. Comme au temps du pacte d’Ajuria Enea (1988), tous les partis se sont ligués contre Pello Otxandiano. Interrogé par un journaliste espagnol aux ordres, le jeune leader a refusé de condamner ETA et l’a qualifié de « groupe armé » et non pas de « bande terroriste », comme l’adjuraient de le faire tous ses adversaires. Otxandiano a renouvelé la demande de pardon auprès des victimes, alors que lui-même et sa génération n’ont pas été impliqués dans le conflit armé. Pendant une semaine, ce fut l’acharnement généralisé, la curée. Tous contre EH Bildu, le rival à abattre. Bien que cela soit invérifiable, une telle fin de campagne l’aurait empêché d’arriver en tête. Rien de tel que de ressusciter ETA et d’en faire un boulet encore plus lourd. A gauche comme à droite, les vieilles recettes d’Aznar sont toujours les efficaces.

PSOE arbitre et faiseur de roi

Il gagne deux députés avec un gain d’à peine 0,57 % des voix, en particulier en Biscaye qui est aussi son fief, mais ne s’impose ni à Irun ni à Eibar, où la première place lui est ravie par le PNV ou la gauche abertzale. Le PSOE aurait récupéré quelques suffrages issus de l’effondrement de Podemos. En stoppant leur tendance à la baisse depuis 2012, les socialistes ont tiré leur épingle du jeu dans un débat électoral très marqué par une bi-polarisation PNV-EH Bildu. Leur avancée est relative, mais avec le recul du PNV, elle leur permet deux choses. Depuis 2016, le PSOE est la clef de la stabilité d’un gouvernement autonome, il joue le rôle d’arbitre et de faiseur de roi. Son poids supplémentaire aujourd’hui lui permettra d’obtenir quelques portefeuilles ministériels supplémentaires, mais surtout de brider le PNV dans ses velléités d’extension du statut d’autonomie. L’abertzalisme « possibiliste » et immobile des conseils d’administration a encore de beaux jours devant lui.

Le Parti socialiste ouvrier espagnol ne s’est pas effondré comme en Galice, il n’a en rien subi les conséquences de la loi d’amnistie en faveur des Catalans. Selon les sondages des prochaines élections européennes, cette loi toujours en discussion révulse en Espagne la droite mais aussi une bonne partie de l’électorat socialiste qui a le nationalisme à fleur de peau… mais pas en Pays Basque. Pour l’instant, Pedro Sanchez peut encore jouer sa partition de grand équilibriste de la politique, étant assuré de recevoir le soutien pour l’instant indéfectible des deux partis abertzale. Une vraie bouffée d’oxygène par les temps qui courent.

Le PP tire son épingle du jeu

Certes, la droite espagnole obtient un député supplémentaire, mais son influence reste marginale en Euskadi. Le PP a stoppé sa tendance à la baisse. Son leader Javier De Andrés, ancien député général d’Araba, a concentré sa campagne électorale dans cette province située au sud de la Communauté autonome et la moins bascophone.

Comme quoi, au risque de déplaire, la dimension culturelle voire ethnique du vote n’est pas absente. Ceux qui se revendiquent de la «droite constitutionnelle » ont dénoncé pendant la campagne la «dérive à gauche et souverainiste » du PNV, espérant ainsi grignoter l’électorat centriste basque. Ils ont également digéré Ciudadanos qui est toujours demeuré assez inexistant en Hegoalde. De Andrés aura peu d’influence sur le futur gouvernement autonome, hormis peut-être pour un projet de réforme fiscale à la députation d’Araba. La coalition au pouvoir à Gasteiz n’a pas besoin du PP, contrairement à l’époque de la mandature du socialiste Patxi Lopez qui gouverna pendant trois ans, grâce à l’abstention du Parti populaire.

Sumar et Podemos, le grand effondrement

La gauche de la gauche est victime de ses querelles intestines, illustrant peu ou prou « la maladie infantile du communisme », fustigée par Lénine en 1920. Podemos est passé de onze députés il y a huit ans, à six en 2020, à aucun aujourd’hui. Sumar, issu d’une scission de Podemos, n’obtient qu’un seul élu. L’histoire de leurs conflits internes en Pays Basque comme en Espagne est un vrai roman-feuilleton. Leur irruption avait suscité un grand engouement, mais ce ne fut qu’un feu de paille. Ceux qui se proclament de « la gauche confédérale alternative et non indépendantiste » s’évanouissent au grand bénéfice électoral d’EH Bildu et, à la marge, du PSOE. Le seul élu de Sumar est secrétaire général du PC d’Euskadi. La province d’Araba, effet Commissions ouvrières oblige, l’a choisi.

Vox sauve son seul siège

Santiago Abascal, leader en Espagne du parti d’extrême droite, a lui aussi essentiellement fait campagne en Araba. Il entra en politique dans cette province à Laudio où il fut conseiller municipal du PP. Dans la Communauté autonome, Vox est en territoire hostile. « Viva España » ou les appels à la « Reconquista » scandent les harangues de ses porte-paroles. La présence résiduelle de l’extrême droite fasciste en Pays Basque devrait en France faire réfléchir nos chers jacobins de gauche comme de droite. Comme quoi, dans un pays marqué par la revendication abertzale, les néo-franquistes qui affichent leur machisme, leur racisme antimusulman, leur homophobie et leur euskaraphobie, n’ont pas leur place.

Du rock radical à une musique pop plus douce

Peu à peu, le Pays Basque change d’époque. Mais pas de gouvernement. La fin de la lutte armée recompose le paysage politique. Les changements sont également structurels. Nous le disions, l’électorat d’EH Bildu est jeune, mieux formé et plus euskaldun que les générations qui l’ont précédé. C’est un gage d’espoir pour l’avenir de ce pays, de sa culture et de sa langue qui ne sont toujours pas garantis. La gauche abertzale parvient au fil des scrutins à élargir sa base sociale. Dans ce but et pour reprendre l’image d’un observateur, elle est passée du «rock radical à une musique pop plus douce et invitant à la danse». Seules ombres au tableau, la faible implication des jeunes générations dans la société civile et ses combats sur le terrain ainsi que, selon les sondages, des convictions souverainistes en perte de vitesse. Les Espagnols s’en félicitent. Contrairement à d’autres autonomies de l’État espagnol, le statut de Gernika est un des seuls à ne jamais avoir été modifié ou amélioré. Qu’en sera-t-il demain ? Tel un serpent de mer qui ressort tous les quatre matins, c’est l’une des échéances majeures de la prochaine législature. Mais dans l’immédiat, tout est suspendu aux élections du Parlement catalan le 12 mai prochain : la pérennité du gouvernement de Pedro Sanchez en dépend largement.

Les résultats du 21 avril ravivent la grande question d’EH Bildu : comment sortir de son splendide isolement, avec quels partenaires s’allier pour gouverner un jour? La situation en Navarre constitue une réponse, mais le problème reste entier dans la Communauté autonome. Arnaldo Otegi annonce que le zirimiri (lantxurda), cette pluie fine bien connue en Pays Basque, va peu à peu devenir une vague que plus rien n’arrêtera. Puisse-t-il avoir raison. Nous en sommes encore loin, bien que des phénomènes encourageants du même type apparaissent en Irlande du Nord ou, d’une autre manière, en Corse. Autant de théâtres de luttes de libérations nationales où l’action armée a été laissée de côté.

La route est longue, d’autres épisodes plus ou moins favorables, d’autres allers et retours auront lieu. La voie est tracée, mais les abertzale sont encore au milieu du gué. Comme disait l’écrivain Arnaud d’Oihenart en 1657, «Ibia duenak igaren, daki osina zein den barrhen», (634. atsotitza), celui qui a passé le gué sait combien la rivière est profonde.

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3 réflexions sur « EH Bildu et PNV, bientôt l’inversion des courbes ? »

  1. Vu depuis l’extérieur et sans connaître l’histoire de ce pays, il est curieux qu’un parti (initialement) souverainiste et de centre droit trouve un terrain d’entente avec un parti non souverainiste et de centre gauche (certes délavée), et que les deux continuent à ostraciser un parti souverainiste de gauche qui, ayant en principe un ancrage commun avec chacun des deux autres, aurait logiquement un plus grand potentiel d’entente.
    Tel un membre fantôme, le groupe armé n’est plus là, mais les crispations qu’il a suscitées par le passé se font toujours sentir, et donnent prise à un pacte tacite qui fonctionne toujours. Vivement que la page soit tournée.

    1. Le groupe armé en question n est pas responsable de la situation actuel . A l époque ou l ETA été puissante , il n étais pas rare de voir le PP de Mayor Oreja , Herri Batasuna et EAJ discuter ensemble et se retrouver a manger autour de la méme table . HB a aussi participer au gouvernement de Arza et de Del Burgo en Navarre . La crispation vient du fait que EAJ a fait sont deuil d un Zazpiak Bat pour la simple raison quel n arrive pas a avoir de bon résultats électoraux en Navarre et Pays Basque Nord . Donc elle se concentre sur Euskadi . L accord Lizarra – Garazi étais un accord EAJ-HB avec l idée que ETA se retire petit a petit . Ensuite arrive Udalbiltza première version , la aussi EAJ-HB mains dans la mains . Mais arrive aussi au méme moment des élections et la tréve de l ETA durant lequel HB forme la coalition Euskal Herritarrok . EH obtient de magnifique résultat en particulier dans la banlieue de Pampelune . EAJ comprend alors que le conflit est sa meilleur arme pour garder sont pouvoir , et casse les accords et discutions avec HB . Aznar et Garzon rentre dans la danse , et illégalise toute la gauche abertzale .

  2. Bildu = Euskadiko Ezkerra = Partito Comunista Italiano.
    Bildu s´est développé en grande partie grâce au transfert des voix de Podemos.
    L´EAJ-PNV a plûtot bien résisté, compte tenu des années qu´il a gouvernées.
    Datozen lau urteetan zatiketa egongo da Bildun.

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