Henri Etcheto : hold-up sur l’écologie

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Pro-LGV, absent des mobilisations sur le climat, le candidat PS local se fait pourtant le champion des combats écologistes avec l’aide d’un de ses bras droits, Michel Esteban. Enbata décrit et démonte ici cette entourloupe.

Henri Etcheto et l’écologie, ça fait deux en temps normal. La religion du leader socialiste a plutôt pour icônes croissance, progrès technique et productivisme. Les socialistes plus écolo-compatibles avaient rompu avec lui ces dernières années, ainsi qu’EELV, avant de se rabibocher tout récemment, en prévision du second tour des municipales bayonnaises.

L’homme a toujours préféré multiplier les prises de positions bien démago en défense des automobilistes en colère, plutôt que de soutenir, ne serait-ce que du bout des lèvres, les marches climat ou les différentes mobilisations et revendications des cyclistes. Lors de la mise en place de la première ligne du tram’bus —moment toujours délicat pour une municipalité décidant d’évoluer vers des mobilités plus soutenables— Henri Etcheto surfe sur la colère des automobilistes gênés par les travaux et dénonce «l’enfer» qu’est devenu Bayonne pour les gens circulant en voiture. Plus récemment, c’est le seul leader politique local à se positionner contre les pistes cyclables provisoires mises en place après le déconfinement (*).

Avec Bayonne Ecologie, Etcheto roule plus vert
Avec Bayonne Ecologie, Etcheto roule plus vert

Henri Etcheto est également le seul candidat tête de liste aux élections municipales en 2014, à se prononcer ouvertement pour la construction d’une voie nouvelle LGV qui va balafrer la Côte basque. Tout le monde sait bien ce qu’induirait une nouvelle ligne LGV en matière de pression foncière, de grands travaux et de constructions supplémentaires pour cadres pressés et autres friands de résidences secondaires. Le nouveau héraut de la défense des arbres et des espaces verts sera sans doute demain le plus grand bétonneur local, s’il accède à la mairie de Bayonne.

Le tour de passe-passe d’Henri Etcheto

C’est pourtant le même Henri Etcheto qui est devenu, le temps d’une élection, le champion de l’écologie sur Bayonne. Comment a-t-il réussi ce surprenant tour de passe-passe ?

Abandonné par EELV qui lui préfère la liste BVS, faite de ceux qui s’étaient maintenus face à lui au second tour de 2014 (Abertzale et Front de Gauche, devenus entre-temps Ensemble-Insoumis), Henri Etcheto sait désormais qu’il a un vrai problème. En effet, justement grâce à toutes ces mobilisations citoyennes sur le climat et l’écologie qu’il n’a jamais daigné soutenir et encore moins rejoindre, le vote écologiste commence à peser sérieusement. C’est le cas aux dernières élections européennes, mais cela va l’être également, selon les sondages, au scrutin municipal à venir.

L’enjeu pour Henri Etcheto, prêt à toutes les contorsions afin de devenir le prochain maire de Bayonne, est de faire sien cet électorat écologiste, qui aurait plutôt dû se reporter vers Baiona Verte et Solidaire (BVS) dont fait partie EELV. Pour cela, il va s’appuyer sur son nouvel homme fort, un stratège en communication politique : Michel Esteban. Passé des abertzale tendance dure aux abertzale plus «installés», puis à Europe Écologie Les Verts, et enfin à l’équipe d’Etcheto, il a longtemps travaillé dans la presse locale, puis dans le monde de l’euskara. Il apparaît plein de mépris et de revanches à prendre sur les anciens milieux qu’il a côtoyés et qui ne l’ont pas reconnu à sa juste valeur, en ne lui donnant pas l’importance ou les premiers postes qu’il pensait mériter.
Greenwashing

Bayonne Ecologie sort du chapeau

Michel Esteban a l’idée qui va faire mouche : monter de toutes pièces un collectif bidon, Bayonne Ecologie-Hobeki bizi Baiona pour amener ce nouvel électorat écologiste vers Henri Etcheto, le candidat qui a le moins de légitimité à porter cette étiquette. Un profil facebook est créé, avec comme date de naissance 1961, justement celle de Michel Esteban. Une stratégie de com se met en place, attaquant la mairie en place sur tous les fronts: coupe des arbres, bétonnage, pollution atmosphérique, etc. Un tract est distribué dans les boites aux lettres où l’on découvre que «Bayonne écologie appelle à voter Henri Etcheto». Ni EELV ni BVS ne pipent mot contre ce véritable hold-up électoral, pensant que les électeurs sauront faire la différence entre les écolos de toujours et ce comité bidon monté spécialement pour les élections. Las, la majorité des électeurs ne suit pas au quotidien les subtilités de la vie politique et beaucoup croient qu’effectivement les écologistes bayonnais soutiennent la liste d’Etcheto. Le faible apport d’EELV au score de la liste BVS (Abertzale + Front de gauche faisaient 16% en 2014 et ils n’en n’obtiennent que 13% en 2020 malgré le renfort des Verts) est le signe que la manœuvre d’Esteban fonctionne bien. La liste Demain Bayonne aura certainement capté une partie de ces voix-là, mais les 30% d’Etcheto se sont aussi nourri d’une part importante de ce nouvel électorat écolo.

Le vélo, victime collatérale de Bayonne « écologie »

Du coup, Esteban monte en grade et participe aux côtés d’Etcheto aux négociations de Bayonne Ville Ouverte avec BVS et Demain Bayonne (DB). Il sera le troisième homme de la liste Etcheto au second tour, le second devant être Mathieu Bergé, suite à la fusion des listes BVO et DB. Bayonne écologie reprend du service et puise dans le registre trumpien des fake news et des polémiques quotidiennes et démagogiques. Plus c’est gros, plus ça passe. Dernière cible en date: les pistes cyclables provisoires dites «coronapistes» installées à Bayonne par la mairie.

La ville de Bayonne répond en cela aux demandes d’importantes associations cyclistes ou écologistes locales, et suit la démarche préconisée par le Cerema et initiée par des communes comme Paris, Grenoble ou Bogota. Ces pistes provisoires s’inscrivent dans ce qu’on appelle «l’aménagement tactique urbain», qui expérimente de manière à la fois souple et audacieuse de nouveaux axes cyclistes, appelés à devenir définitifs, avec l’aménagement et la sécurisation correspondantes, si la fréquentation des vélos est au rendez-vous. Si l’opération réussit, ce sera malgré les charges au bazooka de Bayonne écologie qui n’hésite pas à en faire les victimes collatérales du duel opposant Henri Etcheto au maire sortant.

Un nouveau tract est massivement distribué par le comité Bayonne écologie. Il prétend que le coût de ces nouvelles pistes s’élève à un demi-million d’euros en peinture provisoire et que pas un seul usager ne les emprunte.

TraktOK

Problème : comme viennent de l’expliquer les principales associations vélos dans une conférence de presse, le budget réel des pistes bayonnaises est en fait de 78.359 euros HT dont seulement 30.000 euros HT de peinture soit 16 fois moins que le chiffre avancé par Bayonne écologie ! Cela en dit long sur sa crédibilité et son aptitude à raconter tout et n’importe quoi, sans la moindre gêne. Ce budget est en fait majoritairement constitué d’ «une part d’investissements réutilisables concernant l’acquisition de dispositifs d’aménagements tactiques : balises d’alignement et de guidage, séparateurs modulaires de voie». Il en va de même pour la piste cyclable du boulevard du BAB, installée et prise en charge par le Syndicat des mobilités. Bien évidemment, ces dispositifs vont resservir par la suite à expérimenter d’autres axes, pour justement permettre de développer de plus en plus d’aménagements cyclables dans la ville. De plus, ces dépenses sont éligibles à des financements hors municipalité (ADEME, etc.).

Et la soi-disant absence d’usagers reprend le même fake new que celui d’un lobbyiste pro-automobile combattant la piste cyclable provisoire du boulevard du BAB. Il l’accuse d’être déserte, donc inutile, alors qu’elle n’est même pas encore ouverte au public! Les cyclistes attendent tout simplement que les travaux d’installation et de sécurisation de ces pistes soient terminés avant de s’y aventurer, répondant aux consignes des principales associations vélo. Ces dernières organisent une «grande vélo inauguration» de ces «pistes de transition» le dimanche 5 juillet à 10h30. Pendant que les uns se servent de l’écologie, d’autres préfèrent la servir.

(*) « L’exemple est venu de Paris, avec des habitués des transports en commun qui ont préféré le vélo en raison de l’épidémie. Cette logique se comprend dans les grandes métropoles, mais pas dans des villes comme la nôtre, où je ne sais pas s’il y aura un transfert du transport en commun vers le vélo ». Déclarations d’Henri Etcheto le 27/05/2020 dans Sud-Ouest

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38 réflexions sur « Henri Etcheto : hold-up sur l’écologie »

  1. fake new dans la liste ETXTO des ecologistes convaincus depuis longtemps. Chez ETXEGARRAI une ecologie de façade… Vous êtes de droite, et vous meprisez les abertzale sur la liste ETXETO, et leur engagement bien plus reel que le votre…Vous ne faites que divisez le mouvement en creant une histoire qui vous arrange….Apelez à voter Etxegarrai cet anti LGV et avouez que vous êtes de droite.

    1. Milesker Enbata, merci pour ce précieux travail de décryptage et d’utiles rappels permettant de ne pas se laisser enfumer par cette équipe Etcheto devenue le temps d’une élection pro-abertzale et pro-écologie, bref tout l’inverse de ses actes et paroles au cours des 6 dernières années. On sent bien que ce travail rend nerveux certains qui en deviendraient même comiques. Ne pas s’allier au PS jacobin c’est être de droite, selon la dernière fatwa en cours…? Donc le NPA est de droite. La liste abertzale Baiona 2014 et celle du Front de Gauche qui ont refusé l’alliance avec Etcheto il y a 6 ans étaient de droite. Rousset, patron d’Etcheto, qui a voté Macron au premier tour des présidentielles est de gauche. Et Jean Grenet et Henri Labayle qu’on a vu faire campagne pour Etcheto sont de gauche. Merci Jacques Etcheverry de nous permettre de mieux comprendre l’échiquier politique actuel, c’est tellement compliqué.

      1. Bonjour Peio

        Cette histoire de soutien de Labayle et Grenet à Etcheto mérite d’être éclairci. Ils « font campagne » pour Etcheto dites-vous ? Discrètement alors… Je ne trouve des traces de cette campagne que dans un message Whasapp que j’ai reçu et dans votre intervention… ça semble une campagne bien discrète, imaginée comme repoussoir pour des Bayonnais de gauche afin de les convaincre de voter Etchegaray, ou au minimum les dissuader de voter Etcheto. Mais si vous me trouvez des éléments, je suis prêt à reconnaître que je me suis trompé en vous accusant de diffuser un fake. Je n’ai rien trouvé par une recherche Google… par contre inutile de me parler de liens familiaux etc, merci je suis au courant. On attend des éléments sur cette « campagne » !

        1. Par exemple le samedi 6 juin, au matin, en plein de début de campagne pour le second tour, où l’on a vu Grenet prendre le café avec Etcheto, en plein marché des Halles, devant tout le monde, en discutant joyeusement et longuement, pour bien que tout le monde profite du spectacle. Il n’y avait pas plus clair comme message envoyé aux Bayonnais, je crois.

          1. Boire un café avec quelqu’un devant tout le monde (!) devient « faire campagne » ! Pour moi à ce niveau de distorsion, on est dans la fake news. Remarquez je comprends que vous hésitiez à clamer trop fort « Grenet soutient Etcheto », ou « Etchegaray est de gauche ! ». Vous risqueriez de faire perdre des voix à JRE dans le coeur de son électorat qui serait déboussolé. Cette élection se gagne à gauche, mais JRE a un besoin vital de l’électorat réac…

          2. Pour moi, c’est effectivement un acte de campagne que de s’afficher ostensiblement au marché des Halles avec une tête de liste, au lancement de la campagne électorale. Si Jean Grenet soutenait Jean-René Etchegaray, il ne l’aurai pas fait. La question que je me pose plutot est qui est le vrai jauntto de droite qui joue sa carrière personelle dans cette élection là ? Et quel rôle a t il joué dans toute cette histoire bayonnaise ? Je pense évidemment à celui qui vient de se déclarer candidat pour être président de l’agglomération, deux jours avant le second tour bayonnais. L’aide de dernière minute qu’il apporte à Henri Etcheto en faisant cette annonce juste avant l’élection en dit long sur les alliances étonnantes que peut produire une certaine manière de faire de la politique. Il passe au dessus de son propre parti et est prêt à faire élire un anti-abertzale pour pouvoir être LE président, le notable supreme.

          3. Je pense plutôt que le jauntto dans l’histoire c’est Etchegarray. Lui il est glorifier pour avoir fais naitre une aglomération dont il sera l’unique président pour 10 ans, c’est fort

    2. Jacques,
      C’est bien de reconnaître que Mikel Esteban est derrière Bayonne écologie . Arrêtez de défendre Etcheto en accusant les autres d’être de droite : ce n’est pas un argument. Sous prétexte qu’Etcheto serait de gauche , du PS en réalité , on n’a pas le droit de le critiquer ? Enbata donne des preuves et vous répondez par des messages agressifs et répétitifs .
      Donnez des exemples de ce qu’ ont fait des colistiers d’Etcheto pour le défendre plutôt

    3. Avouez ceci, avouez cela, vous avez un petit côté procureur, Jacques.
      Vous accusations ne tiennent pas debout.
      Accuser les gens d’être de droite parce que ils vont voter contre Etcheto, c’est aussi grossier que si on vous accusait d’être anti-abertzale parce que vous allez voter ce même Etcheto.
      Vos étiquettes, vous pouvez vous les coller… sur votre frigo !

  2. Bonjour,
    Je ne commenterai pas les thématiques politiciennes de cet article.
    Un point cependant : Les pistes vélos provisoires. Même au premier euro dépensé, ces pistes vélos sont un foutage de gueule Des associations citoyennes se battent depuis des années afin que les aménagements urbains prennent en compte les mobilités douces, Bizi, Txinrind’ola et Avap et d’autres encore. Alors il faudrait se pavaner devant ses pistes vélos provisoires ? Non pas question.
    D’une part ce genre d’action dégrade l’action publique des femmes et des hommes politique qui s’engagent pour leurs concitoyens ; Vite fait, dans l’urgence et en plus en pleine période électorale, catastrophique en termes d’image, alimentant le « tous pourris ». Le Covid-19 a bon dos, les élu.e.s du BAB ne découvrent pas depuis le mois de mars 2020 les revendications sur ces questions des déplacements…
    Deuxio, les associations citoyennes, qui malgré leurs présences dans les réunions techniques, n’ont pas réussi à changer la donne sur ces questions. Pourquoi n’ont-ils pas été entendu ? Un projet structurant comme le Tram-bus était l’occasion d’introduire une véritable place pour les mobilités douces, grosse occasion loupée. Des assos donnant un satisfecit aux provisoires des pistes vélos perdent pour le coup une partie de leurs indépendances d’esprit par rapport au pouvoir en place. Cela est dommage voir dommageable.

    1. Bonjour M. Roux, les associations vélos Bizi et Txirrind’Ola ont justement expliqué tout ça en conférence de presse ce vendredi. Ces pistes provisoires se sont faites notamment à leur demande et elles sont associées aux améliorations en cours. Elles se sont faites rapidement (c’est le propre de l’urbanisme tactique) en perspective du déconfinement, comme cela a été le cas également sur Grenoble, Paris et bien d’autres villes. Pourquoi ce qui est bien ailleurs est mal ici ? Et Bizi a rappelé dans la même conférence de presse qu’elle a été la seule association à se mobiliser activement en 2009 pour défendre la première ligne de bus en site propre, chronoplus, installée en quatrième vitesse et en soulevant une bronca générale contre elle à l’époque déjà, entre les mairies de Bayonne et d’Anglet. Les maires de l’époque étaient Jean Grenet et Jean Espilondo. Bizi était déjà, reste et sera toujours une association indépendante qui tape quand il faut taper, et elle le prouve régulièrement, mais qui n’hésite pas à appuyer quand elle estime que cela va dans le bon sens, même s’il y a des imperfections, quels que soient les pouvoirs en place. C’est ce qu’on appelle le radicalo-pragmatisme.

      1. À une fake news de cet article près : les coronapistes bayonnaises ne respectent PAS les recommandations du Cerema (sauf à les avoir comprises à l’envers, ou juste à moitié, ce qui ne permet certainement pas de s’en revendiquer). Pour le reste, je renvoie le mal-faiseux et le grand-diseux dos à dos.

        1. Il n’y a aucune fake news dans cet article. Il est écrit que « La ville de Bayonne (…) suit la démarche préconisée par le Cerema » pas qu’elles respecte toutes les recommandations du même Cerema. Dans un contexte de confinement dû à l’épidémie de Covid-19, le Cerema a préconisé dès la mi-avril 2020 de « tester des solutions d’aménagement provisoires simples (création de nouvelles voies de circulation pour les vélos ou élargissement des pistes cyclables existantes) » et a recommandé aux collectivités locales l’urbanisme tactique, « qui consiste à réaliser des aménagements provisoires, pouvant être mis en place très rapidement, que l’on peut ensuite pérenniser si la pratique les valide ». Il a publié un guide à l’attention des collectivités qui souhaitent tester de tels aménagements. Bayonne suit cette démarche, comme l’explique l’article d’Enbata, et les coronapistes bayonnaises respectent certaines recommandations du Cerema, d’autres tirées du guide « Paris en selle » etc.

          1. Je crois que beaucoup n’ont pas bien lu le guide Paris en selle (Paris, la capitale française, n’étant pas Bayonne évidemment, surtout dans les largeurs de voirie par exemple…), les recommandations du CEREMA et le plan vélo de l’agglo! Il va falloir sérieusement faire un article technique sur ce sujet car en ce moment c’est un peu chacun dit ce qu’il veut de son côté sans qu’il y ait une réelle volonté politique d’avoir une culture vélo partagée basée sur du concret (pas uniquement sur des déclarations ou des « vélos com » qui se baladent à travers la ville…)

      2. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l’origine des pistes cyclables provisoires du BAB, leur coût réel, les critères techniques suivis pour leur aménagement, etc., n’hésitez pas à lire le dossier de presse sorti par les associations Bizi et Txirrind’Ola ici : https://frama.link/coronapistesbab

      3. Si vous voulez parler sérieusement (et pas à chaque élection ou à chaque évènement sensationnel) des mobilités piétons et cyclistes, contacter plutôt l’AVAP: https://avap-pbsl.blogspot.com/ ! Personne pour rappeler qu’il existe un plan vélo depuis 2012 et que Bizi n’a jamais essayé de défendre? Idem, que faisait Bizi pendant les travaux du Tram’Bus lorsqu’il était temps d’attaquer les collectivités pour des aménagements « oubliés » ou « non conformes » et ne répondant pas au plan vélo que les élu.e.s ont signé?
        Enfin, pour rappel, le déconfinement c’était le 11 Mai, pas le 5 juillet… Des villes comme Paris, Grenoble, Rennes et compagnie, ont mis en place des coronapistes le 11 Mai, pas le 5 juillet!
        Et pour votre information, au 15 avril (demande de notre part!), les services techniques de la ville de Bayonne n’avait engagé AUCUNE réflexion sur les coronapistes…
        Bref, beaucoup de fakenews sur ce sujet en ce moment car même si des actions symboliques et des demandes ont été effectuées par ces deux associations (que nous croisons aux réunions avec les services techniques des collectivités et du syndicat des mobilités), aucune demande sérieuse (à part la piste cyclable qui descend de la ZUP) et technique n’ont été proposé par elles depuis des années.
        L’important ce n’est pas qui dénonce quoi, c’est surtout pourquoi on doit faciliter les mobilités dites actives! Or, en premier lieu c’est pour la sécurité des usagers les plus fragiles sur la route et surtout pour la santé du plus grand nombre (qui parle encore du PPA et des indicateurs de suivi de la pollution de l’air qui n’ont jamais mis en place et suivis concrètement?), pas pour des batailles politiques. La pandémie de la pollution de l’air, surtout dans une zone sensible à cette pollution qu’est la côte basque depuis le passage de l’InVS (et de l’ARS) en 2013 saura nous le rappeler tôt ou tard de toute façon…

        1. Bonjour Pascal,

          je suis choqué par la violence gratuite et le caractère mensonger de ton énième charge contre d’autres associations vélo, publiée ici. Cela tombe cette fois ci sur Bizi. Je rappelle ici que de notre côté, nous ne nous livrons jamais à des critiques publiques ou des polémiques contre ton association l’AVAP, avec laquelle il nous arrive pourtant régulièrement d’être en désaccord et dont nous sommes régulièrement la cible des attaques et des contre-vérités. Nous gardons notre énergie et nos critiques pour les adversaires des mobilités douces. Je vais faire exception à cette règle une fois n’est pas coutume, tellement ce qui est ici écrit est énorme, à l’exact opposé de la réalité.

          Bizi et le vélo
          Le groupe Alternative au Tout Voiture de Bizi a été particulièrement actif de 2009 à 2015 sur la question du vélo (mais également, aux côtés d’organisations comme le CADE et la CGT cheminots, le fret ferroviaire, la bataille contre la LGV, la promotion du covoiturage, des transports collectifs, la défense des bus en site propre etc.).

          Nous avons alors lancé les premières vélorutions en Pays Basque nord, les premières bourses aux vélos, fait le diagnostic citoyen vélo, un énorme travail qui a d’ailleurs servi lors de l’élaboration du Plan Vélo. Nous nous sommes réunis d’innombrables fois avec les différentes municipalités, agglo, département, SMTC. Nous avons réalisé un grand nombre d’actions pour dénoncer l’absence d’aménagements cyclables sécurisés, les campagnes d’informations et de sensibilisation. Nous avons produit des contributions dans le cadre du Padd du Scot, et du PDU de l’époque. Nous avons interpellé dés 2013 le syndicat des transports de l’ex-ACBA sur la prise en compte totalement insuffisante de la question vélo dans la conception des lignes 1 et 2 du futur tram’bus (à l’époque Chrono 1 et 2) par des avis particulièrement détaillés (portant entre autres sur la circulation et le stationnement des vélos, la baisse de la part de voies réellement en site propre, la complémentarité vélo-bus etc.) et diverses réunions avec les techniciens.

          Bref, Bizi a été un acteur majeur de la promotion et de la défense du vélo jusqu’à la création de Txirrind’Ola en 2012 qui en a peu à peu pris le relais.
          Le groupe ATV s’est progressivement mis en sommeil depuis 2015, ses principaux animateurs.trices et militant.es étant absorbés par d’autres chantiers (dont l’Atelier vélo Txirrind’ola) et nous nous sommes reposé sur les nouveaux acteurs intervenant sur le vélo.

          La mobilisation contre les aménagements oubliés ou non conformes
          C’est justement parce que nous déplorions e non respect du Plan vélo et la non intégration d’aménagements vélos lors des travaux de la ligne 1 du tram’bus que nous avons décidé fin 2017 de réactiver alors le groupe ATV de Bizi ! Il s’agissait pour nous de développer une stratégie de mobilisation et d’actions permettant de créer le rapport de forces nécessaire à la prise en compte réelle de la place du vélo dans les aménagements à venir.

          Nous avons lancé une première campagne autour du Pont Saint-Esprit de Bayonne dont nous réclamions la réouverture aux seuls bus, piétons et cyclistes à l’issue des travaux du tram’bus, aucune piste cyclable n’y étant prévue. Nous avons pris l’initiative de créer un collectif d’associations vélos, dont l’AVAP, ou environnementales et d’associations riveraines qui a enchaîné un travail de sensibilisation et de mobilisation, notamment autour d’une revendication de création d’une grande zone de rencontre. Suite à cette campagne, nous avons obtenu que des réunions aient régulièrement lieu entre le syndicat des mobilités et les principales associations vélos pour améliorer la prise en compte de la place du vélo dans les travaux liés au tram’bus. Nous y croisons effectivement l’AVAP, la plupart du temps en la personne de Dominique Harriague. Bizi y porte depuis et jusqu’à aujourd’hui, toujours en lien avec Txirrind’ola, de nombreuses et régulières propositions et demandes « sérieuses et techniques ». Ces réunions ne donnant pas de résultats suffisamment satisfaisants à notre goût, nous décidons début 2019 de relancer la mobilisation et d’en renforcer le rythme et le niveau.

          Dénonciations répétées du non respect du Plan vélo
          Bizi organise le 16 mars 2019, en partenariat avec Txirrind’Ola, une première manifestation à Anglet, ville dont le maire est président du syndicat des mobilités, pour y dénoncer le non respect de l’article L228-2 (ex-loi Laure) du Code de l’environnement lors de l’aménagement des avenues de Bayonne et Jean-Léon Laporte. Nous y dénonçons aussi l’interdiction désormais faite aux vélos de traverser le boulevard du BAB dont la vitesse a été abaissée à 50 KM/H. Plusieurs actions sont réalisées sur le parcours de la manifestation.

          L’une d’entre elles consiste justement dans l’enterrement, devant la mairie d’Anglet et sous un tas de vieux vélos, d’un exemplaire du Plan vélo adopté le 14 février 2014 par l’ancienne agglomération du B.A.B. Nous dénonçons ainsi son non respect par les mêmes élus qui l’ont pourtant voté et les accusons de l’enterrer.

          Fruit d’une campagne particulièrement intense, cette manifestation du 16 mars qui réunit 1200 personnes est un grand succès de mobilisation qui va peser par la suite. Dès les réunions suivantes, nous apprenons que des décisions ont été prises et des enveloppes débloquées pour que la ligne 2 intègre réellement la place du vélo lors des travaux concernés. Nous ne baissons pas la garde pour autant.

          Le 25 mai 2019, nous co-organisons une vélorution sur Garazi pour demander d’autres mobilités en Pays Basque intérieur également, et une manifestation regroupant 380 personnes sur Bayonne malgré la pluie. Cette dernière réclame la création d’une piste cyclable sécurisée sur le boulevard du BAB.

          De mai 2019 à mars 2020, nous menons toute une campagne d’actions fortes sur Biarritz pour y dénoncer la non tenue des promesses de son maire, ancien président du SMTC, concernant le bus en site propre et le vélo. Nous y dénonçons à plusieurs reprises le non respect du Plan vélo mais également d’un dossier déposé par le SMTC dans le cadre d’un appel à projet du Grenelle de l’environnement, ainsi que du dossier d’enquête préalable à la DUP concernant les lignes trambus 1 et 2 du BHNS du syndicat des mobilités Pays Basque Adour.

          2 nouvelles pistes définitives sur Bayonne
          En juin 2019, nous contestons la piste cyclable construite par le syndicat des mobilités sur les allées Paulmy et censée être bidirectionnelle. Avec Txirrind’Ola, nous dénonçons le fait qu’elle ne respecte pas les largeurs préconisées dans les documents en vigueur (plan vélo de l’agglomération, cerema…) et annonçons recours et mobilisations. Un travail de discussions s’engage avec la mairie de Bayonne qui aboutit à l’engagement de créer une piste cyclable spécifique et réellement bidirectionnelle tout le long des Allées Paulmy, du rond-point Saint Léon à l’office du tourisme, engagement aujourd’hui tenu (les travaux sont pratiquement terminés).

          Nous plaidons également pour que la mairie de Bayonne créée une piste cyclable sécurisée reliant la ZUP au centre ville, en passant par Plantoun et Maréchal Juin et en desservant les grandes infrastructures sportives de cette zone là, appuyant en cela une proposition de Txirrind’Ola. Cette piste, à laquelle nous tenons particulièrement pour des raisons à la fois écologiques et sociales, sera également validée, et ses travaux d’aménagement actuellement sont en cours.

          Le 21 septembre 2019, Bizi hausse le ton et organise une manifestation qui réunit 1000 personnes à Bayonne et se termine par une occupation du Pont Saint-Esprit pour réclamer « l’affectation de voies routières au bus en site propre, à la marche, au vélo, sur ce pont Saint-Esprit mais également dans bien d’autres endroits comme le boulevard du BAB ou la Départementale 810 par exemple ».
          Le 30 novembre 2019, Bizi  réalise une action de désobéissance civile en repeignant une portion de la voie bus/vélo de l’avenue Maréchal Soult, qui avait été supprimée en 2016 pour fluidifier le trafic durant les travaux du trambus, et jamais remise depuis. Une nouvelle action sera réalisée le 2 février 2020 pour dénoncer cette intolérable régression. Nous avons depuis reçu des engagements qui permettent d’envisager une solution prochaine à cette situation inacceptable sur un axe stratégique tel que la D 810.

          Pendant toute cette période, le groupe ATV de Bizi s’attelle à la rédaction d’une feuille de route globale pour son travail et ses priorités stratégiques dans les temps à venir ( https://bizimugi.eu/wp-content/uploads/2020/01/Feuille-de-route-V3.pdf ).

          La bataille du boulevard du BAB
          Le 8 décembre 2019, après un long travail de plaidoyer resté vain, Bizi organise une vélorution désobéissante sur le boulevard du BAB, interdit aux vélos. Pendant deux heures d’affilée, 433 cyclistes occupent les 2 voies de chaque sens de ce boulevard, pour y demander une piste cyclable sécurisée. Cett action a un retentissement très important, faisant la Une du Sud-Ouest du lendemain et obligeant le président du syndicat des mobilité et maire d’Anglet M. Claude Olive à se positionner publiquement, promettant d’en faire un « boulevard urbain apaisé, où les cyclistes auront toute leur place ».

          Le 14 mars 2020, Bizi devait organiser une nouvelle vélorution dont le départ était convoqué devant la mairie d’Anglet et qui devait aller sur le boulevard du BAB pour occuper le rond-point de la Butte aux Cailles afin de réclamer des pistes cyclables sécurisées sur ce boulevard du BAB et partout ailleurs. L’épidémie de covid-19 et l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes nous a conduit à annuler cette vélorution.

          Fin avril, Bizi défend les propositions de Txirrind’Ola de créer des pistes cyclables provisoires en perspectives du déconfinement, premier pas vers des aménagements définitifs sur de nouveaux axes importants, dont le boulevard du BAB, et participe à de nombreuses et différentes réunions, études sur le terrain pour proposer des améliorations et une plus grande sécurisation de ces pistes, ainsi que des méthodes de suivi quantitatif et qualitatif de leur fréquentation. Nous participons également à différentes réunions et études de plans portant sur l’aménagement des pistes définitives des allées Paulmy et de la Zup/Bayonne centre ( https://frama.link/coronapistesbab ).

          Dans le même temps, Bizi édite les premiers plans minute permettant de connaître le temps des principaux trajets à pied ou à vélo sur Bayonne et le BAB ( https://bizimugi.eu/deplacements-doux-sur-le-bab-bizi-lance-ses-premiers-plans-minutes ).

          Respecter les autres malgré les désaccords
          Pour tout ce travail, mené par des dizaines de bénévoles dévoués et déterminés de Bizi, et bien d’autres choses qu’il serait trop long d’énumérer ici, Pascal, je ne pouvais rester une fois de plus sans réagir à tes attaques mensongères de type : « Personne pour rappeler qu’il existe un plan vélo depuis 2012 et que Bizi n’a jamais essayé de défendre ? Idem, que faisait Bizi pendant les travaux du Tram’Bus lorsqu’il était temps d’attaquer les collectivités pour des aménagements « oubliés » ou « non conformes » et ne répondant pas au plan vélo que les élu.e.s ont signé? » ou « Bref, beaucoup de fakenews sur ce sujet en ce moment car même si des actions symboliques et des demandes ont été effectuées par ces deux associations (que nous croisons aux réunions avec les services techniques des collectivités et du syndicat des mobilités), aucune demande sérieuse (à part la piste cyclable qui descend de la ZUP) et technique n’ont été proposé par elles depuis des années. » etc.

          Nous aurions beaucoup à dire sur l’AVAP et son comportement dans les différentes réunions où nous nous sommes croisés, mais nous ne le faisons pas car nous ne voyons aucun intérêt, au contraire, pour la cause du vélo et des alternatives au tout voiture d’étaler dans la presse, les sites, les réseaux sociaux ce style de polémiques et d’agressions entre acteurs qui travaillons théoriquement dans le même objectif global. Est-ce trop vous demander de vous contenter de parler de votre travail, vos actions, vos positions sans passer tant d’efforts à balancer publiquement et régulièrement sur Txirrind’Ola ou Bizi ? Cela nous ferait économiser tant d’énergie et de temps, à vous comme à nous, temps et énergie dont nous en avons tellement besoin pour continuer à faire avancer la cause des mobilités soutenables sur le BAB et en Pays Basque nord !

          Txetx Etcheverry,
          militant du groupe ATV de Bizi

          1. Je ne vais pas polémiquer encore des heures sur le sujet puisqu’on ne sera jamais d’accord étant donné qu’on ne parle pas du fond du sujet, mais de la stratégie (c’est toi d’ailleurs qui le dit à chaque fois qu’on se rencontre). C’est également toi qui a avoué plusieurs fois que vous n’arriviez pas à trouver beaucoup de militants pour batailler sur le sujet vélo (et c’était d’ailleurs pour cela qu’il n’était pas inscrit dans les propositions d’actions après Alternatiba 2018, ni d’ailleurs dans les 40 actions à faire chez soi lors du confinement…). Bon, tant mieux si maintenant il y a du monde qui bataille sur le sujet. Et juste pour rappel, on a toujours soutenu les actions de Bizi qui nous semblaient cohérentes sur le sujet (notamment sur une partie du diagnostic vélo que vous aviez réalisé qui malheureusement n’a pas pu être suivi, faute de personnes disponibles dans votre équipe). Juste un petit rappel et une remarque.
            Co-fondateur avec Eric de l’atelier vélo (de mon côté président pendant des années puis coordinateur jusqu’à l’été 2018), notre volonté de défendre cette mobilité vélo a toujours était au coeur de notre projet. Mais plutôt sur l’aspect concret, pratique et pragmatique, en développant l’atelier (et en aidant l’ensemble des citoyens du territoire à développer leur vélonomie), la vélo-école, le prêt vélo étudiants, l’échange de vélo enfants et en étant la boîte à outils vélo des habitants locaux (et en incitant à développer d’ailleurs d’autres projets d’ateliers de proximité sur d’autres communes (comme Hendaye ou plus récemment Boucau/Tarnos). Le temps qu’on passait pour défendre les mobilités à part entière et prendre en compte l’ensemble des aspects techniques, juridiques, programmatiques et compagnie était plus que limité et on sait plus attelé à faire des vélorutions (avec Bizi notamment quelques fois), à faire des évènements festifs (en accueillant le réseau des ateliers vélos de France, évènement sur lequel Bizi nous a filé un sacré coup de main) ou des points de temps en temps avec les services techniques des collectivités pour dire notre agacement sur tel ou tel aménagement. Ce n’est qu’à partir de la création du collectif cyclistes avec un certain nombre de membres de Txirrind’Ola (mais pas que!), puis de la création de l’AVAP, que nous avons commencé sérieusement à bosser le sujet mobilité et à engager une réflexion plus collective !
            Et là, je suis désolé, mais à aucun moment (pour des raisons qu’on ignore mais qu’on imagine aussi bien et qui n’ont rien à voir avec le sujet de fond, n’étant pas né de la dernière pluie comme on dit parfois!), que ce soit le nouveau groupe transports (créé depuis 2 ans) de Txirrind’Ola ou le groupe ATV de Bizi n’ont voulu travailler sur le côté technique et sujet de fonds avec nous malgré nos invitations régulières (dont certaines honorées) et nos envois de documents.
            Juste une remarque aussi: demandez-vous pourquoi beaucoup de cyclistes du quotidien considèrent les coronapistes (en particulier celles de Bayonne) comme dangereuses et inadaptées à la pratique quotidienne du vélo? Et pourquoi également
            Quant au plan vélo, je suis désolé, mais non, il n’a pas été défendu (fautes partagées avec tous je pense!) alors que c’est un document central (et opposable en plus!) toujours applicable à ce jour…
            Et enfin, trouves moi les polémiques publiques qu’on a faite via l’AVAP à part dénoncer des choses qu’ils nous paraissent aberrantes et revenir aux faits…
            Bref, on continue notre travail large pour l’aboutissement de cette cartographie (planification) et de cet observatoire avec les Citoyens du Seignanx et l’AF3V. Si ça vous dit de nous rejoindre, on reste disponible et ouvert, même si on n’est pas tous d’accord sur la forme que doit prendre ce combat de court, de moyen et de long terme!

          2. Vous plaisantez M. Ballatore ? Quand vous écrivez « Et enfin, trouves moi les polémiques publiques qu’on a faite » ? Je vous vois constamment critiquer et dénigrer les associations comme Bizi et Txirrind’Ola sur facebook ! Je trouve ça lamentable.

          3. Je rejoins le commentaire de Sylvie. Même si les messages sont enrobés, l’AVAP et ses membres ne devraient pas avoir besoin de critiquer les autres associations pour exister. D’après les messages qu’ils postent ils ont une équipe formidable, alors pourquoi ne pas avancer sur les sujets qui les intéressent sans appeler Bizi et Txirrind’Ola à les rejoindre s’ils voient les choses d’une autre façon ?

  3. Enbata berritz ze penagarria bururaino … Juste une seule constatation oui aujourd’hui avec l’ancienne ACBA l’agglomération Pays Basque est engagée financièrement dans le projet de la LGV !

    Qui à l’époque a acté la participation … ETCHEGARAY DANS L’ANCIENNE MAJORITÉ !

    Segi vos écrits n’ont plus aucune crédibilité !
    La communication du grand lehendakari et son double discours

    1. Merci de lire nos articles avant de leur dresser un procès en manque de crédibilité. Nous écrivons précisément « Henri Etcheto est également le seul candidat tête de liste aux élections municipales en 2014, à se prononcer ouvertement pour la construction d’une voie nouvelle LGV qui va balafrer la Côte basque. » ce qui est exactement le cas. Nous savons bien qui a voté pour le financement de la LGV à l’époque de l’ACBA présidée par Jean Grenet, puisque notre responsable de publication, Jakes Abeberry, élu à Biarritz à cette époque, avait lutté et voté contre, aux côtés des élus bayonnais Bernard Causse et Martine Bisauta, actuelle adjointe de Jean-René Etchegaray. La position de M. Etchegaray avait évolué depuis, et il s’est prononcé aux élections municipales de 2014 pour l’amélioration des voies existantes, et devenu maire de Bayonne, a mené bataille pour ne pas verser les sommes antérieurement votées pour la LGV.

      1. Martine BIsauta dont vous parlez n est elle pas un des auteurs de votre journal ?

        1. Bonjour, Martine Bisauta est une des nombreuses actrices et acteurs de la vie locale d’Iparralde qui tiennent une chronique dans Enbata, sans faire partie de sa rédaction.

  4. Que dire de cet énieme article ?
    Beaucoup de contre vérités sur la LGV car Etcheto et Etchegaray ont vote ces dossiers.
    Partisan du train moyen de transport écologique, je suis pour la LGV pour lutter contre le mur de camions de l A63. Je rassure les anti lgv… Elle a été enterrée par Macron le mentor d Etchegaray dans la loi d Orientations sur les Mobilités.

    Sur le Trambus, rien n est consolidé donc il faut essayer de reprendre ce projet. Le seul à s engager clairement c est Henri Etcheto et sa liste.

    Pour les voies vélos, je vous invite à aller la tester et regarder les vidéos tests avant d écrire qu elles sont pertinentes. C est d ailleurs la position de la liste Etcheto d être favorable en retravaillant des itinéraires adaptés.

    A quand un article un peu étayé et neutre sur les voies vélos ?

    1. C’est bien de détourner l’attention du fond du débat, en prenant la défense de la LGV ou en prétendant qu’Henri Etcheto s’engage clairement pour le tram’bus (dont le principe de base est de retirer des voies à la voiture), lui qui monte systématiquement au créneau pour défendre les automobilistes en colère. Mais vous ne dites rien du sujet principal de cet article ? A savoir qu’Henri Etcheto et son équipe ont monté de toutes pièces un comité Bayonne écologie à la veille de la campagne électorale, qui disparaitra sans doute dès le 29 juin s’ils étaient élus. Qu’est-ce que cela nous apprend d’eux ? Sur l’instrumentalisation électoraliste de l’écologie, cause essentielle qui ne devrait pas être manipulée pour des enjeux politiciens ? Sur le rapport à l’honnêteté, à la vérité ? Sur le respect des électeurs et des citoyens ? Qu’est-ce que cela nous dit du crédit à apporter aux discours de campagne et aux promesses électorales de M. Etcheto ?

      1. Sans parler de la crédibilité d’une liste qui accuse la municipalité bayonnaise d’avoir dépensé 1/2 million d’euros en peintures provisoires pour faire des pistes cyclables alors qu’en réalité il s’agit de 30 000 euros !

      2. En matière de contre vérités, certains ont le chic pour en dire….
        Restons factuels.

        Trambus: les deux candidats sont pour. Le maire UDI s en glorifie quand Etcheto souhaite réviser le projet pour l améliorer.

        Voies vélos: vision partagée sur la nécessité pas sur les modalités et les derniers itinéraires

        Lgv : pas prête d arriver vu le vote de la dernière loi (Loi d Orientations sur les Mobilités). Donc pas de chiffon rouge

        L Ecologie: chaque liste fait la course aux voix vertes. Etcheto est soutenu par EELV et Etchegaray par Bove et Macron
        Au delà de ça , le bilan du sortant est tout sauf écolo….

        1. Et il y a plus d’abertzale dans la liste Etxeto que celle d’Etxegarai.
          D’ailleurs, la droite de la liste d’Etxegarai est bien silencieuse…

          Pour Enbata, je me demande ce que tu diras quand Etxegarai lancera MarineAdour 3 dur la rive droite, précisément là où réside provisoirement Pausa?

    2. Mattin Dumonti, vous êtes pour la LGV pour lutter contre le mur de camions de l’A63 ???
      Depuis quand les LGV transportent-elles du fret ???

  5. Berrikitan artikuluan ageri den izenpetu gabeko panfletoa izan dugu etxean ‘Dimanche 28 juin votons Henri Etcheto’ elebakarrean ‘Hobeki bizi Baiona’ hiru hitzak salbu.

    Ikusiz delako panfletoan ez zegoela proposizio bat bera ere ez, ahoa bete hortz gelditu naiz. Akusazioak soilik, panfletoari dagokion xede. Berdea, ‘Bayonne écologie’, kolore neutroan, paisaian urtuz, eta denen xedea bereganatuz.

    Ez dira bada akusazioak bakarrik, badira hiru aldarrikapen ere: Hobeki bizi Baiona, Bayonne écologique eta dimanche 28 juin votons Henri Etcheto. Lehen biekin ados izanagatik ez dakigu zer egiteko gai den hori gerta dadin.

    Nola dakigu zer proposatzen duen? Nola bozka pertsona bat bozka denboran baino agertzen ez dena? Non egon da eta zer egin du bozketatik bozkatarako denboran?

    Badakigu Jean Renéren aginduan ez dela dena nahi genukeen bezala egina izan. Baina egin, egin ditu gauzak, eta egiten duena da tronpatzen. Egiten ez duenak ez du arriskurik hartzen. Bada ere, gogoko ez dituena Jean Renéren erabakitzeko moldeak. Horri buruz ezin dut gauza handirik erran. Eta akort naiz denek erantzule direnean, denen artean beharko luketeela erabaki, baina erantzukizuna buruarena delarik, nahiz eta denen gustokoa ez izan, harek trenkatzea, egungo ‘demokrazian’, legezkoa da. Nik dakidala, dugun sistemari jarraituz horrela egiten baitute denek, bai ezkertiarrenek ere, hainbatetan gutituak ahanzten badituzte ere.

    Eta horretara arribatzen garelarik, erran nahi du taldekideen artean zaldarra gaiztotua dela sendaketarako biderik gabe. Ideietatik gauzatzera posible dela erratea, ez da beti hala, ideia anitz ezin obratuzkoak eta irrealak baitira alde batetik, eta bestetik, pertsonen konplexutasunak ez gaitu laguntzen besteekin lan egiteko prest ez garelarik. Eta prestatze hori landu egiten da, besteek erraten dutena behatu, parte hartu, eskukaldi bat eman akort garelarik, ez garelarik kontraproposamenak argiki agertu… Beraz, faltsua da denen artean gauzatuko zitekeenik erratea, teorietan gabiltza ez obretan, eta ideietatik obretara pasatzeko gai ez bagara, alperrik gabiltza. Esloganak eslogan!

    1. Zurekin ados naiz, Kukufraka, ekintzek dute konda, ez hauteskunde aitzineko ele zuriek eta etiketek. Eta ekintza kontuetan, bai batak bai bertzeak erakutsi digute non dauden eta zer egin duten.
      Argi da : aitzineko kargualdian, Etcheto izan balitz Baionako auzapez, ez zen Euskal Elkargorik izanen, eta armagabetzea ere askoz zailagoa izanen zen, beste kontu andana baten artean.
      Oraingoan hautatua bada, etorkizuna atzerapausoz beteko zaigu.

    2. Ekintzek dute konda. Ados baina kontseilu izateagatik Etchetok ekintzik ezin du izan.

      Nola dakigu zer proposatzen duen? Hasteko bere programa irakur dezakezu.

      Hori da penagarria, inoiz ez da eliatu izan. Kontseilu baizik ez, baina auzi baten egiteko parada atxematen duzue.

      Horain Etchetto dugu anti-ekologista eta lapurra. Ez duzue lotxarik. Ekologistak betidanik Etchetorekin ziren. PLU-a blokatu nahi du promotoreei aurre egiteko. Soziala berriz beregain hartu nahi du. Baina anti-ekologista da, ados ados.

      Bozka ekologistaren bereganatzeko trikimailuak politikan beti egiten dira. Begira Etchegarray eta bizikleta

      1. Jon Xaxi,

        Ekologistak beti Etcheto-rekin badira, zergatik ez da agertzen Etcheto-ren erantzunik CADEk AHTri buruz egin duen ekain honetako galdeketan?

        Bestalde, balio du irakurtzea Txirrind’ola eta Bizi! elkarteek idatzi duten txostena hau (https://frama.link/coronapistesbab : ikus bigarren orrian « Une opération électorale? »)… « trikimailu » hitza sobera fite erabiliz badirudi zure oharrak « alderdikeri lehiaz » bakarrik sustatuak direla…

        Irakurketa on… egoera hobeki hurbildu eta ulertu nahi dutenei!

        1. AHT-ri buruz, errana izan den bezala, proiektua lurperatua izan da. Hala nola Etchetok ez du erantzun baten emateko beharrik senditu.

          Bizikletari buruz, quelle hasard du calendrier! San espirituko zubiak ongi erakusten digu auzapezaren engaiamendua mobilitate berrietan. Paulmin 100m-ko pista bat eta orain tindaketa lanjeros hori, goresmenak. Penagarria da txirrindolak eta bizik hori xustengatzea.

          1. AHT-ri buruz, Etchetok ez du erantzun baten emateko beharrik senditu proiektua lurperatua izan delako?? Uau, zer errespetua CADEren aldera!
            Denek badakigu funtsean AHTren alde zela eta pentsatzekoa da proiektua berriz ateratzen balitz hain segur berriz alde agertuko litzatekeela.

            Nola dakigun zer proposatzen duen?
            Ba, azken 5 urteetan egiten dituen adierazpenei eta eman dituen bozkei behatzea aski zaio:
            Euskararen kontra, Euskal Elkargunearen kontra, bake prozesuan ikusezina, salbu kasu bakar batzuetan eta horietan guzietan, kontra agertu zen, Koldobika Jauregiren kontra mintzatu zenean bezala.

            Aski kaltegarria da jada gehiengoan izan gabe.
            Hautatua baldin bada… katastrofea!

  6. Je réponds sur les précédents commentaires et en particulier sur les mots « attitude lamentable » et les mots « messages enrobés » et « une équipe formidable »!
    Nous ne prétendons pas être des experts malgré le fait qu’on nous présente comme tel par les uns ou par les autres! Mettre dans les cases un groupe, une structure ou une asso, ça permet facilement de ne pas aborder le fond des sujets et de mettre en avant la forme plus que le fond (vieille technique de com de plus en plus utilisée)! Nous avons simplement cherché, étudié, expérimenté et nous sommes entourés de personnes compétentes dans différents domaines techniques, sanitaires et juridiques.
    Et surtout nous ne prétendons pas être une équipe formidable et nombreuse (loin de là d’ailleurs!).
    Pour nous l’attitude lamentable c’est de ne pas partir de la réalité du terrain, des études concrètes sur le sujet (en particulier sur la partie sécuritaire) et des planifications existantes (et les financements qui vont avec). Pour nous c’est une grosse responsabilité de valider des aménagements qui risquent de mettre en danger des personnes qui les utilisent! J’espère de mon côté en tous cas que ces associations (dont une que j’ai co-créée) en ont conscience.
    Nous utilisons qui plus est les mêmes référentiels que ces deux asso (à l’exception du plan vélo que nous n’avons pas enterré et qui est un document que nous estimons essentiel pour valider une politique vélo commune), en y avons rajouté des parties techniques de gestion de voirie et des données précises de trafics et de sécurité notamment. Et c’est bien pourquoi nous aimerions pouvoir travailler collectivement (chacun avec sa façon de faire et ses idées) sur cet observatoire et cette cartographie (connaissez-vous Géovélo qui est développé par les collectivités par exemple?) afin que localement on puisse partir (vu que si peu de choses ont été effectué jusqu’à présent!) sur une bonne base et que la culture vélo soit développée plus qu’elle ne l’est actuellement car elle sert souvent beaucoup plus de prétexte pour faire de la com autour de l’écologie qu’autre chose.
    Oui nous n’avons peut-être pas la même façon de procéder que d’autres associations, il y aussi de forts caractères chez nous, mais nous avons toujours voulu collaborer depuis presque 2 ans maintenant (juste un peu après la création du groupe transports de Txirrind’Ola), avons faits quelques réunions avec le groupe ATV de Bizi (mais comme nous ne parlions que d’actions symboliques et c’est pourquoi entre autre nous n’avons pas continué à y participer) et avons toujours été transparents sur ce que nous proposions et sur notre volonté d’arriver collectivement à faire rentrer le système vélo. Et nous ne sommes même pas membre de la FUB en plus, qui nous a pourtant contacté plusieurs fois pour faire avancer leurs propositions…
    Bon malheureusement, actuellement on travaille avec des landais et des béarnais… 😉 !

    1. C’est lourd de lire l’AVAP critiquer sans cesse Bizi et Txirrind’ola. Sur facebook, par exemple, c’est récurrent.
      J’ai remarqué que l’inverse n’est pas vrai.
      Il suffit de visiter leurs publications respectives pour s’en rendre compte.
      Et si on se mettait à rouler tous de concert, enfin ?

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