Les défis de la gauche au Pays Basque (1/2)

L’analyse d’Unai Oñederra, directeur de la Fondation Manu Robles-Arangiz du syndicat ELA montre comment tout projet de société de gauche visant à être mis en pratique doit compter sur un rapport de forces favorable et disposer de compétences et de moyens.
Voici la première partie de la version française de la transcription de l’intervention d’Unai Oñederra du mardi 6 février à Bergara lors de l’école citoyenne organisée par Sortu Bergara. (...)

Politique western !

Lors des élections à la présidence des Etats-Unis, nous avons fait la connaissance d’un prétendant qui a cassé tous les codes, mené une campagne déroutante usant de toutes les vilaines ficelles du populisme qui est l’art du politique “discount”.
Dans un monde d’une grande complexité, traversé par de grandes crises : économique, écologique, religieuses, identitaires, la tentation du discours binaire devient le plus souvent la règle. Les antisystèmes prolifèrent sans que l’on comprenne toujours très bien la définition donnée au mot “système” et au vu de l’hétérogénéité de ses tenants, il y a fort à parier que chacun a la sienne. (...)

Pollutaxe poids lourds

Depuis le 9 janvier dernier, un portique écotaxe est en fonctionnement sur la route nationale N1 traversant le Gipuzkoa, au passage d’Irun. Il y en a deux autres jusqu’à Burgos, et le dispositif devrait être à nouveau complété par la suite. Produit de la taxe : 9 millions d’euros annuels, destinés à financer l’entretien de ladite Nationale.
Retour sur l'abandon de ce dispositif par le gouvernement Français en 2014.(...)

Zeitgeist*

Les évènements de Catalogne suscitent une véritable incompréhension dans l'Etat français au sein des sensibilités démocratiques et progressistes.
Loin de dénigrer cette incompréhension, les abertzale doivent au contraire faire preuve de pédagogie auprès de ce large pan de l'opinion publique française. En insistant, notamment sur la dégénérescence démocratique de l'Etat espagnol à laquelle est confronté le droit à l'autodétermination. (...)

Hizkuntza txikiez

Occitaniera galtzen omen da denen erraiteko gaitasunik ez lukeelako: hara zer dion Michel Serres filosofo alta goxoak, bera Agen aldeko occitaniarra delarik.
Oker zabiltza jauna! Occitaniera frantsesa baino gehiago izan da luzaz, bereziki trubadurren arartez Europa mendebaleko literatura bizkortuz bere poesiaren berritasunaz. Baina behera egin du Frantziako erregeek, errepublikek eta errejimen politiko guziek bizi publikotik kanporatu dutenetik, Tolosako Lore Jokoetarik ere haizatuz Louis XIV.aren bisita baten kariara. Beste hizkuntza guziek bezala gaurko bizitza teknologikoari egokitzeko behar zituzkeen tresna guziez gabeturik atxiki du Frantziako estatu jakobinoak. (...)

Les lépreux modernes

L'Evangile de dimanche nous disait que Jésus était obligé de fuir de village en village parce qu'il avait touché un lépreux, ce qui était strictement interdit par la loi de Moïse, par peur de la contagion. Chez nous aussi les lépreux on été intouchables pendant des siècles : une porte et un bénitier leur étaient réservés dans nos églises pour éviter toute contamination.
Tout cela c'est de l'histoire passée, mais nous sommes toujours entourés d'intouchables. Il suffit de lire les journaux. Les lépreux modernes qui nous font peur sont les émigrés. (...)

Corse, on négocie

L'Edito du mensuel Enbata - "C’est une occasion manquée” déclare Gilles Simeoni, président de la Collectivité corse, suite à la visite officielle sur l’île, les 6 et 7 février, du président Macron. Certes ce dernier qui, candidat, avait à Furiani le 7 avril 2017 ouvert une avancée possible à la revendication insulaire, était cette fois-ci revêtu des habits du chef de l’Etat pour organiser le dialogue sur un rapport de force entre deux légitimités démocratiques, la sienne pour la France et celle, tout aussi récente, des élus nationalistes corses pour leur territoire.
La posture de Macron a donc assumé à la fois celle du pouvoir central, traditionnellement tutélaire, voire provocatrice, mais aussi celle du politique devant gérer au mieux la “question corse” à peine sortie d’une lutte armée. (...)

Retour sur une visite

Personne n'attend d'un président de la République française un soutien à la cause indépendantiste corse. Non pas que cela soit inconcevable, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, le droit à la séparation étant reconnus internationalement, parfois défendus par les grandes puissances et ces droits s'étant exercés à de nombreuses reprises y compris en Europe ces vingt dernières années.
Le formatage des “élites” françaises ne prédispose pas à la compréhension de certaines problématiques. (...)

L’apprentissage, la solution ?

Régulièrement, la faiblesse des dispositifs d'apprentissage en France est pointée du doigt. Tout aussi régulièrement, les pouvoirs politiques s'engagent à remédier à ces difficultés, sans pour l'heure, trouver la solution miracle.
En fin de cycle, le taux d’embauche d’un apprenti est relativement bon, ainsi que le degré de satisfaction personnelle. Il y a donc urgence à remettre l’apprentissage au goût du jour, c’est ce qu’a compris le gouvernement. (...)