Recours si souvent brocardé

L'Edito du mensuel Enbata - Peu enclins à regarder vers l’Europe, les abertzale semblent peu à peu en attendre la résolution de leurs blocages.
En application du Traité de Lisbonne, c’est le suffrage universel des 500 millions d’européens qui désignera le chef de l’exécutif de l’Union qui sera responsable devant le parlement. (...) Le bulletin de vote abertzale changera donc de nature. Il élira toujours ses eurodéputés mais il aura surtout la vertu de concourir à la désignation du président de l’exécutif européen, quelle que soit la position des chefs d’Etat et gouvernements des 27.

Foncièrement inquiet

A Saint-Jean-de-Luz, les abertzale mènent une opposition municipale de proposition en matière de logement notamment. Au cœur du centre historique, un enjeu majeur.
"Il faut agir dans le sens de la réflexion sur l’existant, par une stratégie de renouvellement urbain plutôt que par l’ouverture à l’urbanisation."

A quand le dégel français ?

Ce demi-siècle de militantisme nous a permis de vérifier constamment la position absolutiste des dirigeants français successifs face à toute aspiration de ses minorités nationales, dont la nôtre.
Le traitement glacial infligé aux prisonniers basques persiste malgré la cessation de la lutte armée d’ETA: éloignement de la famille et du pays, dispersion, durées interminables.

Speak English, SVP !

L'introduction de la langue anglaise comme langue d'enseignement au plus haut niveau des universités françaises, prévue par la loi Fioraso, suscite chez les intellecteurs de l'Hexagone de la perplexité si ce n'est une réaction de rejet.
Nous, Basques, dont la langue est volontairement minorisée par cette même élite, nous observons la querelle, amusés et narquois.

Dénigrement

Qui mieux que les Basques peuvent refuser l’abaissement d’une langue maternelle par l’instillation d’expressions étrangères ? En expert, Jean Haritschelhar défend le bon usage du français.
"Le dénigrement est la base même de la politique politicienne, singulièrement utilisé par les oppositions, qu’elles soient de droite ou de gauche selon les résultats des diverses élections. On ne fait pas dans la nuance, on cogne, on veut avoir verbalement le dessus, triompher, mettre l’adversaire à terre.(...)En un mot, le “bashing” ou encore le “dénigrement” marque l’absence ou le renoncement à la démocratie. "

Le redressement productif

Quelles seraient les moins mauvaises des idées pour assainir l’économie dans l’Hexagone et pour aider à la création d’emploi? Pour Pantxoa Bimboire, une priorité s’impose: poursuivre la résorption de la dette.
"Pourquoi, s’il faut taxer les hauts revenus, n’avoir pas créé des tranches d’imposition plus hautes, par exemple, deux tranches supplémentaires à 2% au-delà de la tranche maxi actuelle? Les avantages étaient clairs: pas besoin de loi, pas besoin d’explication, mise en place immédiate, tous les hauts revenus taxés et de façon progressive, pas d’effet de seuil. Mais, pourquoi faire simple si…"

Surtout ne rien lâcher

La question est récurrente: que peut –on attendre de la mobilisation du 1er juin? La réponse est simple, une démonstration de force qui met en évidence la volonté du Pays Basque d’obtenir une institution pérenne, une existence juridique.
Dans le courant de juin, la Coordination poursuivra son travail de sensibilisation auprès des présidents des groupes parlementaires, des partis politiques, des médias nationaux. Le Pays Basque doit par tous moyens faire irruption dans le débat parlementaire. L’affaire n’est pas aisée, mais nous ne lâcherons rien, nous avons l’impérieux devoir de continuer à porter l’espoir qui s’est levé.

Au lendemain du 1er juin

"Il en va de la responsabilité de chacun-e que la question reste au coeur de l'agenda politique."
"Quelles perspectives à moyen terme si la séquence actuelle devait ne pas déboucher? C'est la question à laquelle il faut se préparer. D'autres voies seront à explorer. Dans ce pays il existe des traditions et des expériences de luttes diverses et nombreuses: résistances en tout genre, mobilisations multiformes, création “d'armes de construction massives”..."

Un territoire en collectif

"Abertzale et non abertzale se sont rejoints sur ce que nous pouvons appeler “le minimum syndical” pour envisager ensemble une véritable structure de proximité"
"Alors, pourquoi ne pas imaginer qu’un certain nombre de listes et de militants candidats aux prochaines municipales, peu ou prou, proches du mouvement abertzale construisent un ensemble de points à minima en vue de conditionner leur participation au sein d’une éventuelle majorité dans un certain nombre de villes et villages."