L’Europe libère les Preso

La décision prise le 21 octobre par les juges de STRASBOURG a provoqué une petite révolution en Espagne. Saisis par les avocats de la militante de ETA Inès DEL RIO pour une détention prolongée du fait de «la doctrine PAROT», ils ont déclaré celle-ci illégitime. Le lendemain Inès DEL RIO sortait de prison.
Il reste trente-six cas à régler. La doctrine PAROT a vécu.

Procès en rafale

La reprise des procès démontre que les Espagnols n’entendent pas lâcher prise.
Seule note d'espoir, la décision très attendue de l’Europe : la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg a exigé de l'Espagne qu'elle abandonne la doctrine Parot.

La France condamnée

Il arrive ainsi que les Etats se fassent sanctionner sur la gestion de leur justice.
Deux preso basques, membres présumés d’E.T.A., viennent de bénéficier d’une décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme de STRASBOURG.

Marée humaine à Bilbo en faveur d’Herrira et des droits des preso

Des dizaines de milliers de personnes (65 000 selon Gara) ont répondu à l'appel de plus de cinquante organisations sociales et politiques pour dénoncer l’opération de la police contre Herrira et pour défendre le travail du mouvement pour la défense des droits des prisonniers basques.
Ces organisations ont annoncé de nouvelles mesures et engagements, « un effort collectif», pour le retour des prisonniers et des réfugiés.

Reprise des M.A.E.

Les mandats datent de juin. Jokin ARANALDE et Aitor ZUBILLAGA ont été interpellés, relâchés, et renvoyés devant la Cour d’Appel de PAU pour des M.A.E. lancés par les juges espagnols. Ils ont finalement comparu le 10 septembre.
Jokin ARANALDE, 67 ans, à qui on reproche des faits remontant à 2002, sera fixé le 24 septembre sur son sort. Aitor ZUBILLAGA, 36 ans, pour des faits de 2008, saura le même jour si les Espagnols auront envoyé à la Cour le complément d’information demandé.

Réconciliation, où es-tu ?

Il y a 16 ans, ETA assassinait le jeune Conseiller municipal PP Miguel Angel BLANCO. L’actuel maire socialiste de la commune a procédé à l’inauguration d’une stèle commémorant le drame. Il a constaté avec regret l’absence à la cérémonie des trois conseillers BILDU.
La justice espagnole, sur plainte de Dignidad y Justicia, va déférer le Maire de GERNIKA devant l’Audiencia Nacional. La municipalité avait récompensé Arnaldo OTEGI et Jesús EGIGUREN pour leur action en faveur de la paix. Mais cette distinction visant OTEGI est considérée comme une «apologie du terrorisme»…

Un M.A.E. refusé

Jokin ARANALDE et Aitor ZUBILLAGA attendront ce 16 juillet pour être fixés.
La Cour d’Appel de PAU a examiné le 9 juillet les M.A.E. espagnols. Pour le « vétéran » ARANALDE, accusé de recrutement et de renseignements pour ETA avant 2002, le Parquet a requis la remise à l’Espagne. Pour ZUBILLAGA, un complément d’information, car les faits, vieux de treize ans semblent presque anecdotiques.