Alors que sont refusés les postes d’enseignants en euskara…

Régulièrement, chaque année, c’est la même antienne : le budget n’est pas extensible, nous adorons l’euskara mais, désolé, l’Education nationale ne dispose pas de moyens suffisants pour répondre à la demande sociale et financer les postes nécessaires exigés par Seaska ou les parents d’élèves d’autres filières.
Et voilà qu’arrive sur le tapis un rapport du Sénat. Il est explosif et sera très vite oublié. De quoi nous parle-t-il ? De la vingtaine d’ambassadeurs thématiques dont la liste, jusqu’en 2017, était tenue secrète et qui sont nommés par le Conseil des ministres, certains grâce à une simple note de service du secrétaire général du Quai d’Orsay. (…)

Intervention du Conseil de l’Europe et mesures de grâce

Le Conseil de l’Europe invite clairement l’Espagne à régler son problème catalan par la voie politique et non plus ‘judiciaire’.
Pedro Sanchez gracie partiellement neuf dirigeants indépendantistes incarcérés depuis trois ans. Le nouveau.) gouvernement catalan et son homologue espagnol disposent de 24 mois pour négocier et tenter de régler les questions institutionnelles de fond. (...)

Pere Aragonès, nouveau chef du gouvernement catalan

Le jeune économiste Pere Aragonès, 38 ans à peine, a été élu le 21 mai à la tête de la Generalitat. Hormis un bref épisode lors de la Transition, c’est la première fois que sa formation l’ERC, arrive en tête des forces indépendantistes(1) et accède au pouvoir. Pere Aragonès s’appuie sur une coalition composée de l’ERC (33 députés), de JxCat (centre-droit de Carles Puigdemont, 32 députés) et du petit parti d’extrême gauche CUP (9 élus), soit 74 suffrages sur 135 (majorité à 68).
Avec 47,5 ans de moyenne d’âge et 8 femmes sur 14 ministres, la composition du gouvernement de Pere Aragonès, peut en remontrer à d’autres en matière de parité. (…)

L’euskara interdit en 1349, comme l’hébreu et l’arabe

A l’époque, on parlait basque au nord de l’Aragon. La première loi qui interdit l’usage de notre langue est une ordonnance municipale de Huesca placée sous l’autorité de Saragosse. La langue officielle est le “romance aragonais”, parler intermédiaire entre le latin et l’espagnol. Les territoires aragonais entourant Huesca sont alors largement bascophones.
Cette ordonnance de 1349 interdit également l’usage de l’arabe et de l’hébreu dans les actes commerciaux des maquignons ou courtiers qui officialisent les transactions économiques. (…)

Réquisitoire contre le tourisme

Le sociologue Rodolphe Christin décrypte brillamment un phénomène que nous connaissons bien.
Entre “mondophagie”, pollution et disparition des spécificités, son réquisitoire dessille nos yeux et ouvre la porte à une autre démarche de la part des touristes eux-mêmes. (…)

A Bayonne, évincer Etcheto pour construire l’alternance

Au second tour des élections départementales, le PS Henri Etcheto espère être réélu. Pour cela, il a impérativement besoin de faire le plein des voix de gauche, des Verts et... des 818 électeurs qui ont voté pour les candidats d’EHBai, Garbiñe Eraso et Peio Heguy.
Au deuxième tour le 27 juin, tout se jouera à la marge. Si les électeurs abertzale acceptent de rejoindre l’union sacrée avec Henri Etcheto comme porte-drapeau, il sera réélu et son avenir politique sera conforté. Avec un risque supplémentaire : actuellement leader de l’opposition au Conseil départemental, il ambitionnera de le présider demain. (…)

Deux questions au gouvernement sur la censure du Conseil Constitutionnel concernant l’enseignement en immersion

Le 25 mai à l’assemblée nationale, deux députés se sont levés pour interroger le gouvernement. Sylvia Pinel, députée du Lot-et-Garonne et appartenant au même groupe parlementaire que Paul Molac, Libertés et territoires, a interrogé le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer : « Comment comptez-vous sécuriser juridiquement les écoles immersives »?
La réponse du ministre a été particulièrement vague. Il s’est contenté d’une déclaration d’amour à l’égard des langues régionales, de Diwan et de Seaska, dépourvue de tout engagement juridique précis. Un bel exemple de tartufferie de la part de quelqu’un qui pour l’instant, ne cède rien, qui a manœuvré depuis son ministère pour susciter le recours au Conseil Constitutionnel et a, par ses réseaux, certainement pesé de tout son poids sur les juges. (...)

Les observateurs étrangers tombent des nues lorsqu’ils découvrent la composition du Conseil constitutionnel

Deux juristes, Lauréline Fontaine et Alain Supiot, ont expliqué dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde du 14 juin 2017, le « mélange des genres » et « les vices juridiques » qui caractérisent le fonctionnement du Conseil constitutionnel, cimetière des éléphants pour le personnel politique français. Ils appellent de leurs vœux à doter cette institution d’un « statut juridictionnel à la hauteur de ses missions ».
Rappelons que l’ONG les Amis de la terre a mené une enquête sur l’influence des lobbies dans un rapport intitulé « Des sages sous influence ». Elle y explique que les groupes de pression envoient au Conseil constitutionnel des « contributions extérieures » appelées dans le jargon maison « portes étroites », élaborées par des batteries de juristes d’entreprises dont les intérêts sont en jeu. (...)