Opinion

L’architecte d’une politique culturelle exemplaire

La dette que le Pays Basque d’aujourd’hui doit à Jakes Abeberry est sans doute colossale mais beaucoup omettent curieusement d’en souligner le fond de sauce, le liant, ce qui est par essence la cohérence de notre territoire, son identité et sa vigueur. Dans l’âpreté du discours politique, dans l’art de faire joute, de faire stratégie ou de ferrailler, la culture demeure trop souvent ce qui semble oublié.
Pourtant, Jakes a largement contribué à l’émergence de la création basque, accompagnant la mise en place d’outils sur tout le territoire ou érigeant à Biarritz son petit Guggenheim pour transformer l’identité de la ville, en faire un lieu triomphant de culture et de festival, avec son phare rayonnant bien au-delà. (...)
Opinion

Urrun ikusten zakien

Jakes ez nuen pertsonalki ezagutu, baina eragin arras luze eta zabala izan duten pertsonetakoa izan da, talde ttiki batekin Enbata sortu zuenetik. Ipar Euskal Herriko euskaldun zaharberritu, ekintzaile edota mota anitzeko herri-eraikitzaileen ibilbideak modu ezberdinetan erraztu eta bultzatu dituzte Jakesen lanaren emaitzek.
Bere ekarpenak parrafo ttiki honetan ezin dira laburbildu, baina ezaugarri bakar bat atxiki behar banu, erranen nuke oso urrun ikusten bazakiela. Bere garaiko markoetatik kanpoko bilakaerak asmatzen jakin izan zituen 1960ko hamarkada hasieran, Frantziak bere azken koloniak galtzen zituelarik eta Europar Batasuna osatzen hasten zelarik. (...)
Opinion

Un premier pas pour la reconnaissance institutionnelle

Le samedi 10 décembre, le président de la Communauté d’agglomération Pays Basque, Jean-René Etchegaray, a ouvert le Conseil communautaire par cet hommage à Jakes Abeberry.
"Nous ne pouvons, chers amis, ouvrir ce conseil communautaire sans rendre hommage à Jakes Abeberry. Jakes Abeberry qui vient de nous quitter mais dont l’esprit demeurera longtemps au Pays Basque et, je veux le croire, dans nos politiques. " (...)
Opinion

Aux débuts de l’abertzalisme à Urrugne

Mixel Dhers - En vue des élections municipales de mars 1983, Danielle Albizu-Pilotte essaie de regrouper des abertzale pour monter une liste à Urrugne. La tâche étant difficile, elle organise une réunion un soir de novembre 1982, dans un bar du village, à laquelle elle invite Jakes Abeberry, qui vient la soutenir dans son projet.
Il sait trouver les arguments pour lever les doutes et convaincre la dizaine de personnes présentes de relever le défi... (...)
Opinion

La substantifique moelle

Centré sur la politique basque, mais aussi ouvert au spectacle du monde qui l’entourait ! Jakes fut bel et bien cet homme-là, ce lecteur invétéré du quotidien Le Monde dont la découverte quotidienne s’imposait entre autres à lui, telle une large fenêtre ouverte hors limites du Pays Basque.
Partie du microcosme local jusqu’au paysage global, sa propension pour le politique au sens noble du terme, n’échappait à personne. (...)
Comprendre

Omerta sur la torture en Pays Basque

Durant les six dernières décennies, la torture fut en Hegoalde une pratique généralisée de la part des forces de police. Bien que régulièrement dénoncée, le silence qui entoure ce phénomène est pesant.
Une grande enquête universitaire, un film, un réseau de victimes assistés de psychologues, tentent de rompre l’omerta. Ce silence fait écho à un autre en passe d’être brisé à travers le monde, celui imposé aux femmes victimes de violences. (...)
Comprendre

Entretien avec les auteurs du film Karpeta urdinak : La torture, blessure historique ouverte

Le film Karpeta urdinak, (les dossiers bleus) ayant pour thème la torture en Pays Basque, est pour la première fois présenté en Iparralde. Du 21 au 22 janvier, deux projections ont déjà eu lieu. La prochaine se déroulera à Biarritz, Gare du Midi, le 26 janvier à 9h 30.
Ander Iriarte, réalisateur de ce documentaire et le chercheur Paco Etxeberria, auteur en 2017 d’un rapport officiel retentissant sur la torture en Pays Basque sont ici interviewés. Karpeta urdinak présente la dimension quantitative et qualitative du phénomène de la torture et la blessure ouverte qu’elle a laissée dans la Communauté autonome basque (CAB). Paco Etxeberria est sous-directeur de l’Institut basque de criminologie à l’université, auteur en 2017 d’une grande enquête commandée par le gouvernement basque sur la torture de 1960 à 2014. Il est également assesseur du secrétaire d’État à la mémoire démocratique (SEMD) du gouvernement espagnol. (...)
Opinion

Akitania Berriak artzaingoaren sustengatzea uzten ote du?

ELB Sindikata - 2022ko uztailaren 8an Akitania Berria eskualdeak mendiari eta artzaingoari lotu 2023ko proiektu deialdiak aurkeztu zituen . Aldaketen artean bortuetan tropen zaintzeko laguntza atxemaiten da, orain arte «7-6-B Bortuko eremuen balorizatzea» izenarekin zena eta oraitik goiti «70.31 Predazio eremuetatik kanpoko tropen zaintzeko laguntza» deituko dena. Laguntza berdina da bainan prefetura agiri batek finkatzen dituen C0 eta C1 predazio eremuetatik kanpo bortuan ibiltzen diren laborariek dute bakarrik laguntza hau ukaiten ahalko. C1 eta C0 eremuetako bortuetan ibiltzen diren laborariek «76.13 etxaldeek predazioaren kontra egiten dituzten inbestizamenduak» laguntza berezia beizik ez dute ukaiten ahalko.
ELB sindikatak dio laborariek, orain arte bezala, bi laguntzen artean hautatzeko posibilitatea atxiki behar dutela. Bi laguntza hauek ez dute helburu berdina: batek biodibertsitatea eta mendian bizia atxikitzea eta bortuko eremuen balorizatzea ditu helburu; eta besteak etxaldeetan eta bortuan tropak predazioaz babesteko helburua du. (...)
Opinion

Pourquoi trois langues disparaissent chaque mois

Michel Feltin-Palas - Le déclin de certains idiomes s'explique en partie par les migrations vers les villes, mais surtout par la colonisation et les décisions politiques.
En 2015, il ne restait que 9 locuteurs du tosu, une langue tibéto-birmane de Chine. Nul besoin d'être un expert pour le deviner : cette langue aura donc bientôt disparu et, avec elle une culture et une civilisation. Elle n'est, hélas, pas la seule. Selon l'Unesco, 50 % au moins des quelque 6 000 à 7 000 idiomes reportés dans le monde attendu de s'éteindre au cours du XXIe siècle, au rythme effrayant de trois à quatre chaque mois en moyenne. Ou, contrairement aux idées reçues, ce mouvement ne s'explique pas seulement par les migrations des populations rurales vers les villes. Et pas du tout par les supposées « qualités linguistiques » des « grandes langues internationales ». Les causes de ce déclin sont aujourd'hui connues et tiennent pour la plupart à l'action de l'homme. Voici les principales. (...)