WikiLeaks, le grand débalage diplomatique d’Internet

Enorme coup de tonnerre dans les relations diplomatiques des Etats Unis. Fin novembre, Julian Assange, fondateur du site internet WikiLeaks dévoile 251.287 télégrammes confidentiels adressés par les Ambassades américaines au Département d’Etat. Cinq des plus prestigieux quotidiens du monde occidental, dont Le Monde, publient l’essentiel de ces révélations après filtrage de 120 journalistes protégeant les identités des acteurs médiatiques pouvant être mis en danger par cet immense striptease. De ce torrent de documents, Enbata a sélectionné quelques uns mettant en scène les rapports de vassalité ambigüe à l’administration américaine de juges français de la cellule antiterroriste menant la danse répressive en Pays Basque. On imagine, par ailleurs, l’ampleur de la réplique du pouvoir américain sur le “héros” du scandale WikiLeaks qui l’a tant humilié. Après avoir mené une vie semi-clandestine durant des semaines, Julian Assange s’est volontairement livré le 7 décembre à la police britannique alors qu’un mandat d’arrêt était lancé par la Suède où il est soupçonné d’agressions sexuelles, comme Al Capone fut arrêté pour délit fiscal. Il est actuellement emprisonné et le tribunal de Westminster a refusé la liberté conditionnelle avec versement d’une caution, devant être acquittée par diverses personnalités culturelles.