Réminiscence
Dans la vie il y a des phrases d’un tiers qui restent à jamais gravées dans nos consciences et qui réapparaissent au fil du temps. Elles émanent bien souvent de proches. L’affect transpire de nos pores. C’est pour cela qu’elles nous touchent. Adolescent, j’entends ma mère ne pas comprendre pourquoi je me refusais à goûter une tomate. Avec cinq frères et soeurs, c’était peut être un moyen pour moi de me distinguer de la tribu. “Tu ne seras jamais un vrai basque si tu ne manges pas de tomates”.
A l’âge où la recherche d’une identité est une véritable quête, elle a fait mouche. Pourtant, 40 ans après, je tiens bon —pas de tomates— et un constat : je suis devenu un basque de la première génération ! Au diable les piperades, tomates en salade et autre poulet basquaise !