Opinion
Une pierre dressée
L'Edito du mensuel Enbata - Il avait un petit air british, ce fils de la bourgeoisie bilbaína, doté d’un doctorat en droit international de l’université de Cambridge. Dès sa jeunesse, il fut confronté au tragique de l’histoire de son peuple par la guerre civile de 1936 et l’exil politique de ses parents au Chili. Par conviction familiale et surtout par engagement personnel, sa nationalité était basque mais par ses papiers d’identité, au gré de ses errances, il était citoyen du monde : passeports espagnol, chilien, belge, algérien et français choisis ou contraints.
Son décès à 88 ans, le 5 avril dernier dans sa demeure bâtie en forme de bergerie sur un kasko herbeux de Senpere a fait la une de toute la presse basque, madrilène, catalane et de grands médias français. C’est dire si Iulen Madariaga a marqué d’une empreinte indélébile l’histoire de son Pays Basque. (...)