L’Allemagne s’en mêle (2/2)

L’incarcération puis la libération de Carles Puigdemont en Allemagne brise le face à face hispano-catalan. L’extradition semble hypothétique, c’est un tournant. La gifle est très mal vécue par l’Espagne. Le débat politique commence à s’européaniser. Revenant sur tous ses engagements de solidarité pro-catalane, le PNV vote le budget de Mariano Rajoy assuré ainsi d’achever sa législature jusqu’en 2020.
Suite et fin de la première partie datée du 14 mai dernier.

Sortir des braises de Gernika

L'Edito du mensuel Enbata - Six ans après l’arrêt définitif et irréversible de sa lutte armée, suite à la conférence internationale d’Aiete, un an après la remise de ses armes à l’initiative des artisans de la paix d’Iparralde, ETA, après soixante ans de violence “reconnaît”, le 8 avril 2018, “la responsabilité directe qu’elle a eue dans cette douleur”. “Aux personnes et à leurs familles, nous demandons pardon” conclue l’organisation clandestine. Cette sortie de l’innommable a belle allure, d’autant que “la réconciliation est une des tâches que nous devons mener en Pays Basque” invite ETA qui préconise “une solution démocratique au conflit… pour éteindre définitivement les braises de Gernika”. La guerre mémorielle a déjà commencé. L’on sait, hélas, que l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs. Comment l’avenir présentera les décennies d’ETA?
Le choix des modes de lutte pour atteindre le même objectif, s’il divise les familles abertzale, ne change rien à la volonté commune de quête de la liberté nationale basque. L’Espagne le sait fort bien qui, quel que soit l’interlocuteur basque, exige toujours plus d’alignement, plus de pardon, plus d’excuse, plus d’humiliation et, s’il le faut, exerce sa violence légaliste par le biais de sa justice politique. La Catalogne pacifique en connaît toutes les palinodies. (...)

Ces monuments de pierre et d’acier

L'inauguration le dimanche 8 avril à Bayonne, dans le cadre du forum marquant le premier anniversaire du désarmement d'ETA, de la sculpture La vérité de l’arbre de Koldobika Jauregi a suscité certaines critiques, au demeurant peu nombreuses.
L’oeuvre de Koldobika Jauregi dépasse le jugement esthétique et percute avec le vécu de chacun à un moment donné de notre histoire commune. Il convient de souligner la charge symbolique de monuments analogues à celui de Jauregi. (...)

Gagner la paix

La fin définitive et sans ambiguïté de l'organisation ETA place aujourd'hui les Etats espagnol et français devant leurs responsabilités. Elle marque l'ouverture d'un nouveau cycle dans l'histoire du Pays Basque.
Réflexion sur le devenir de la société basque après la dissolution de l’organisation clandestine et la rencontre internationale d’Arnaga du vendredi 4 mai à Cambo. (...)

Economie assassine

La CCI de Bayonne vient de publier son baromètre des deux derniers trimestres. Résultats positifs a quelques nuances près. Il y a eu 4,4% créations d'entreprises de plus que l'an dernier et 2,8 radiations de moins : solde positif, 1307 entreprises. Le Pays Basque compte 84.000 salariés, %2,9 de plus que l'année avant : solde positif, 2.150 emplois. Le bâtiment va bien. Le trafic de l'aéroport est en progression de 4,8 % : nous en sommes à 1.191.000 passagers. Le trafic du port, en augmentation aussi est de 2.364.000 tonnes et les perspectives d'avenir sont prometteuses avec trois laminoirs en perspective... Revers de la médaille, nous sommes arrivés à une pollution inavouable et inavouée: les mesures de la pollution sont relevées plusieurs fois par jour en quatre points du BAB. Jamais on ne les communique. Pourquoi?
Ignorerait-on à Bayonne l'accord du COP 21 de Paris sur le climat : il soulignait la nécessité urgente de prendre des mesures radicales pour sauver l'avenir de notre planète. Les bonnes nouvelles du baromètre de la CCI sont une liste d'autant d'atteintes à la survie de la terre. Quand la fréquentation de l'aéroport augmente, augmente aussi la pollution provoquée par le kérozène (détaxé!) brûlé. Quand le trafic du port augmente, augmente aussi la pollution provoquée par les bateaux et les camions qui viennent au port. Les centrales qui fourniront l'électricité aux laminoirs "propres" ne pollueront pas ici, mais bien, là où elles se trouvent. Les embouteillages en constante augmentation y ont aussi leur part. Est-ce de cette façon que la CCI prend au sérieux le cri d'alarme du COP 23, des 15.000 scientifiques qui lui ont joint leurs voix ? (...)

Réfugiés climatiques

Outre ses ennuis domestiques bien réels mais non insolubles, l’Europe a deux gros soucis incontournables : d’une part le changement climatique, de l’autre l’afflux des immigrés, et les deux phénomènes sont liés.
On ne peut pas le nier, ni l’ignorer, car les faits sont là, éblouissants. (...)

Confiscatoire !

Qu'est-ce qui est véritablement confiscatoire? Une surtaxe des résidences secondaires? Ou bien les logements que de nombreux citoyens n'ont pas les moyens de s'offrir?
Il est aisé d’asséner dans l’enceinte d’un conseil municipal qu’un taux appliqué à des logements de vacances est “confiscatoire”, mais qui ira l’expliquer à celles et ceux qui peinent à se loger à l’année, et qui trouveraient l’adjectif légitimement blessant ? (...)

LGV zer berri ? (1/2)

Contrainte par sa dette faramineuse de 52 milliards d'euros et un réseau ferré de proximité laissé à l'abandon au bénéfice de la construction de lignes à grande vitesse ruineuses, SNCF et son donneur d'ordre, l'Etat français, ont décidé de mettre un terme à la fuite en avant et de consacrer leurs maigres ressources à l'amélioration des déplacements ferroviaires du quotidien.
Voici la première partie de mon approche de la question. (...)

Esperimentazio eskubidea

Askok Macroni leporatzen diote bere erreforma goseak on baino kalte gehiago ekar lezakeela.
Argitxu Etxandik dio, ordea, konztituzioan diferentzia eskubidea sartzeak ondorio onak balituzkeela lurraldeen kudeantzan, tokiko kolektibitateetako arduraduneri eskumen eta ahalmen gehiago emanez. (...)