La transition franquiste

L'Edito du mensuel Enbata - Il y a quarante ans, le 20 novembre 1975, mourait Franco. Le Pays Basque et l’Espagne sortaient d’un cauchemar, d’une dictature militaro-chrétienne fondée sur une effroyable guerre civile. Bien que porté sur les fonds baptismaux par Hitler et Mussolini, Franco évita d’entrer dans la guerre à leur côté au prix d’une glaciation sociétale.
Le PNV, alors unique porteur de l’abertzalisme, vaincu militairement en 1937 à Santoña, anima un temps une résistance intérieure jusqu’aux grandes grèves de 1949 et vécut en exil dans l’attente de la mort du dictateur. Une partie de sa jeunesse, n’acceptant pas ce repliement, organisa le seul dialogue possible dans une dictature: la lutte armée d’ETA.

Identitateaz

en Enbata Hilabetekariko Sar Hitza - Azken hilabeteetako eztabaida gai handi bat bihurtu da identitatearen gaia, Euskal Herrian, bereziki ezker abertzalean edo haren inguruan. Estrategiaz mintzo diren batzuek diote ez daitekeela independentziaren alde biderik egin, euskal nortasunaren ardatza erdigunean ezartzen bada. Euskal Herriko herritarren gehiengoa ez da euskalduna, eta haiek eta abertzaleak ez direnak independentziaren ideiara biltzeko ez omen du balio euskararen gaia azpimarratzeak.
Horrek kontrako eragina luke: independentziaren aldeko sostengu berririk ez lortzea. Hori ulertarazten digute, bederen, zenbait pentsalarik. “Izateari utz diezaiogun, izaten hasteko”, “euskaldunak bere buruaz beste egin behar du” diote batzuek, euskaltasuna erdigunean ezartzea oztopo delakoan.

L’autre état d’urgence

En Syrie, un million d’habitants se sont déplacés dans leur propre pays pour fuir la sécheresse, entraînant, en partie, déstabilisation et début du conflit. En Afrique subsaharienne, 80% de l’eau du lac Tchad s’étant évaporée, des milliers de pêcheurs et de paysans se sont déplacés et Bokho Haram n’a cessé de mener des attentats meurtriers, sans parler des habitants du Bangladesh et d’autres peuples d’Asie condamnés à émigrer devant la montée des eaux. Si ces réfugiés climatiques ne trouvent pas de pays d’accueil, c’est la guerre !
Les climato sceptiques refusent la réalité du dérèglement climatique et s’obstinent dans la fuite en avant. Ils marchent à l’aveugle, au nom de leurs intérêts particuliers dans les énergies fossiles entraînant la planète entière vers une catastrophe environnementale.

La haine de soi

Le pire qui puisse arriver à un être humain est de se détester soi-même, de mépriser ce qu’il ou elle est, de rejeter sa langue et sa personnalité, de renier ses racines et ses aspirations propres.
C’est pourtant ce que nous dicte un certain nationalisme français, sous couvert d’universalisme hautement proclamé.

L’effroi et le show

On avait beau dire, façon décalée, “Je ne suis pas superstitieux parce que ça porte malheur”, Paris a passé la soirée du vendredi 13 novembre dans l’effroi et l’horreur.
Ces attaques aux fusils de guerre contre la population, souvent jeune et démunie face au fanatisme meurtrier, ont plongé la France et le monde dans la consternation.

Desobedientziaren eginbidea

Pariseko atentatuen ondotik hartu salbuespeneko neurriek jendartearen sostengua dutela dirudi. Alta, aterabidea ez da salbuespeneko egoera.
Frantziak munduan barna deraman politika gerla eragilea, arma saltzaileen abantailen zaintzea, sortzen ditugun klima aldaketaren ondorio okaztagarriak, horra, besteak beste zuzendu behar liratekeen okerrak.

Le Sénat bloque la Charte

Erramun Bachoc - Nous attendions la ratification pour que toutes les langues de France puissent entrer dans la Constitution, non pas simplement comme patrimoine commun mais comme des langues utilisables dans tous les domaines de la vie sociale, créant des droits et des devoirs de la part des autorités et des utilisateurs. Après avoir bloqué la Charte et dans la perspective des élections régionales, la droite vient de présenter une énième proposition de loi. Il y a quelques avancées sur les crèches, l'enseignement, les médias, la publicité. Mais l'essentiel manque à savoir les services publics, la vie économique, le transfrontalier.
Paxkal Indo m'a fait remarquer que l'Europe a changé de langage. Nous aussi nous devons changer de stratégie concernant nos langues. A partir des droits fondamentaux de l'Union européenne, plutôt que la protection des langues minorisées, réclamons le respect de la diversité des cultures, l'égalité des langues et le refus de toutes les discriminations.

Une communauté est en train de naître

C’est la commune de Saint-Pierre-d’Irube qui avait ouvert le bal des communes favorables au projet de Communauté Pays Basque. Auparavant, dès le premier jour de cette phase de consultation, Armendarits avait voté contre. Depuis, chaque jour, des élu-e-s municipaux se sont réunis dans leur mairie pour mener un débat autour de la future carte de l’intercommunalité. Grâce au tour d’Iparralde réalisé par le Conseil des élus, avec une réunion d’information dans chacune des dix intercommunalités actuelles, les élu-e-s avaient eu l’occasion de découvrir les changements majeurs qui se profilent et en particulier la proposition de structurer une seule intercommunalité sur l’ensemble du territoire.
Avec 72% des communes d'Iparralde favorable à une EPCI Pays Basque unique, le signal envoyé par les communes est clair, Iparralde veut passer un cap, et aller vers une structuration du territoire dans l’intérêt de ses habitant-e-s.