Opinion
Un singulier bazar
Un marathon électoral s’achève et avec lui une époque qui voyait se succéder au pouvoir deux formations politiques et cela avec la régularité d’un métronome. L’heure n’est pas aux regrets, loin s’en faut, peut-être juste aux remords d’avoir attendu si longtemps. Si longtemps pour bousculer ce désordre trop bien établi qui a peu à peu consommé le désir de politique, qui nous a privés de débats d’idées, qui nous a assujettis à ces machines de conquête du pouvoir.
Brutalement la machine s’est enrayée sans que l’on en comprenne encore très bien les raisons et un grand ménage a eu lieu ébranlant les fondements même du régime. Nul ne peut dire ce qu’il en sortira mais toute une classe politique a disparu des écrans radars, sans grande secousse juste par la volonté des urnes, installant une Assemblée Nationale tout à fait particulière. Bien sûr il ne faut pas ignorer l’abstention impressionnante de ces derniers scrutins, mais elle participe aussi de la particularité de l’ensemble et les raisons en sont sûrement multifactorielles. (...)